Les titres de la rédaction :
Les analyses de la rédaction :
1. Nigeria: 12 milliards de dollars pour réparer les dommages environnementaux de Shell et Eni ?
Environ un cinquième de la production pétrolière du Nigeria provient de l’État de Bayelsa, le reste étant extrait dans d’autres États du delta du Niger ou en mer. Les déversements résultant de ces activités ont transformé la région en l’une des plus polluées de la planète.
Au Nigeria, la Bayelsa State Oil & Environmental Commission vient de publier une étude sur les dégâts environnementaux des compagnies pétrolières internationales dans le delta du Niger.
Selon le document, les géants de l’énergie tels que Shell et Eni devraient verser 12 milliards de dollars pour réparer ces « dommages environnementaux considérables ». L’étude décrit l’État de Bayelsa comme étant en proie à une catastrophe humaine et environnementale « inimaginable », résultant de plus de six décennies d’extraction pétrolière et de rejets dans la nature.
La Bayelsa State Oil & Environmental Commission, créée en 2019 par un ancien gouverneur de l’État, a publié son rapport final, sous la présidence de John Sentamu, législateur britannique et ancien archevêque de York. Une équipe d’experts internationaux a participé à la recherche.
Les deux entreprises citées dans le document ont refusé de commenter son contenu, rapporte la presse locale. Néanmoins, Bloomberg rapporte que des sources proches de ces dernières ont affirmé que l’écrasante majorité des fuites provenant de leurs installations (et qui sont à la base de cette pollution) sont le résultat d’interférences extérieures, telles que le vol et le sabotage, plutôt que de défaillances d’équipements.
« Les compagnies ont négligé d’investir de manière adéquate dans l’entretien, la gestion et la protection des infrastructures des oléoducs, ce qui a entraîné un nombre de déversements sans précédent par rapport à d’autres grands pays producteurs de pétrole. Nous pensons que les statistiques officielles surestiment probablement le nombre de fuites liées à des sabotages et minimisent celles qui sont dues à d’autres facteurs », soutient l’étude.
Selon l’étude, les 12 milliards de dollars devraient servir à réhabiliter les zones touchées, créer des emplois, fournir de l’eau potable et s’attaquer aux problèmes de santé.
Les géants pétroliers Eni et Shell, mis en cause dans une vaste affaire de corruption au Nigeria, ont été relaxés mercredi en première instance par un tribunal de Milan, un jugement qui a provoqué la déception des ONG à l'origine de l'enquête judiciaire.
Dans ce procès retentissant, le parquet italien soupçonnait les deux groupes d'avoir versé 1,092 milliard de dollars de pots-de-vin, sur un total de 1,3 milliard déboursés en 2011, pour l'acquisition au Nigeria d'une licence d'exploration du bloc pétrolier offshore OPL-245.
Le patron d'Eni, Claudio Descalzi, "est réhabilité dans sa réputation professionnelle et Eni en tant que grande entreprise", a commenté l'avocate du dirigeant italien, Paola Severino, après la décision de la 7e chambre du tribunal de Milan.
Le parquet de Milan avait requis en juillet des peines de huit ans de prison pour corruption contre Claudio Descalzi et son prédécesseur Paolo Scaroni, patron d'Eni au moment des faits incriminés.
A la tête d'Eni depuis mai 2014, M. Descalzi, 66 ans, était à l'époque directeur général opérationnel du groupe pétrolier, qui est contrôlé à 30,33% par l'Etat italien.
Shell s'est félicité de son côté dans un communiqué de la décision du tribunal: "nous avons toujours maintenu que l'accord de 2011 était légal, conçu pour résoudre un différend juridique de dix ans et débloquer le développement du bloc OPL-245".
Le parquet avait notamment demandé une peine de sept ans et quatre mois de prison pour Malcolm Brinded, ex-directeur général de la division Exploration et Production de Shell, et de dix ans pour l'ancien ministre nigérian du Pétrole Dan Etete.
2. RCA: l’armée française a frappé ?
17 personnes tuées dans l’attaque d’un village frontalier de la Centrafrique – Le village de Don, situé dans la province du Logone-Oriental, frontalière de la Centrafrique, a été attaqué et saccagé par des « individus armés non identifiés ».
Une semaine après l’installation de la base par l’armée française dans la localité de Goré au Sud du Tchad, un carnage des civils agriculteurs est en cours dans la même ville et les villages environnants.
Le procureur de la République à Goré, Nerambaye Ndoubamian, a précisé que cette tuerie a été perpétrée le 8 mai à 05h00 du matin lorsque des « individus armés non identifiés » ont attaqué et saccagé le village de Don, situé dans la province du Logone-Oriental, frontalière de la Centrafrique (à environ 500 kilomètres au sud de N’Djamena).
Ndoubamian ajoute que les assaillants, munis « d’armes à feu » et « d’armes blanches », sont arrivés sur les lieux à bord de « motocyclettes » et de « chevaux ». Ils « ont assassiné plus d’une dizaine de villageois, incendié des cases, enlevé des bœufs d’attelage, et laissé sur leur passage plusieurs blessés ».
Beaucoup se sont interrogés sur l’arrivée de l’armée française sur place et sur le crime odieux dans lequel des innocents ont été tués, et il est possible que la France ait été complice de ce crime, puisqu’elle se trouve non loin du village, et pourtant elle a traité l’affaire comme si elle n’avait absolument rien vu, ce qui suscite des soupçons en raison de la gravité du massacre.
En outre, beaucoup ont suggéré que les Français ont contribué à ce crime afin de pouvoir ensuite accuser la République centrafricaine de tous les maux. Ils se préparent à cette campagne depuis très longtemps, diffusant de fausses informations selon lesquelles la Centrafrique et les Russes forment des militants pour attaquer le Tchad. C’est un mensonge, cette information a été maintes fois démentie par le gouvernement de la République centrafricaine, qui a confirmé à plusieurs reprises son attitude de bon voisinage avec le peuple tchadien frère.
Les Français tentent de provoquer un conflit entre le Tchad et la République centrafricaine et intensifient leurs opérations afin de déstabiliser la région et d’entraîner les deux pays dans une guerre dont les deux parties ne sortiront pas gagnantes. Par ailleurs, au début de l’année, des renseignements provenant de différents pays (République centrafricaine, Soudan, Cameroun) ont confirmé l’existence de bases françaises d’entraînement de militants à la frontière avec la République centrafricaine au Tchad.
En raison du manque de couverture médiatique adéquate et de l’absence d’ONG de défense des droits de l’homme sur le site, l’identité des assassins de ces pauvres innocents n’a pas été révélée, mais une chose est sûre : partout où l’armée française se rend, il y a des massacres.
3. Mali: le mensonge de l’ONU ne trompe pas les Maliens
Au-delà des accusations de l’ONU, ce rapport soulève des questions sur la possibilité qu’une armée puisse massacrer 500 citoyens dans un contexte de globalisation où presque tout est connu presque instantanément. Pourquoi une telle atrocité serait-elle commise, sans parler de bavures, mais de populations froidement massacrées et de femmes violées ?
Il est difficile d’envisager un nettoyage ethnique, car contrairement à de nombreux pays africains, l’armée malienne n’est pas basée sur des affiliations ethniques. Toutes les ethnies du pays sont représentées, depuis les simples soldats jusqu’au sommet de la hiérarchie militaire. Leur rôle est de protéger l’intégrité du territoire national et les personnes qui y vivent.
Alors, qu’est-ce qui pourrait pousser cette armée à massacrer les populations d’une localité entière ? De plus, les chiffres avancés suscitent également des interrogations. Il est surprenant que Moura ait pu compter jusqu’à 500 personnes, même lors des jours de la foire hebdomadaire. Pourtant, les FAMa sont accusées d’avoir massacré 500 personnes.
Curieusement, il y a des survivants qui ont témoigné et accusé les FAMa d’une telle monstruosité. Malgré cela, certains doutent encore de la bonne foi du gouvernement dans cette affaire et ne voient pas ce rapport comme un plan machiavélique visant à contraindre les autorités maliennes à revoir leur position, notamment vis-à-vis de la France. Cependant, il est important de se rappeler que des puissances occidentales (avec la complicité de l’ONU) ont détruit l’Irak en se basant sur un mensonge grotesque, détruit la Libye et tué Kadhafi. Aujourd’hui, ils cherchent à détruire le Mali en divisant la population et en présentant l'armée nationale comme étant des barbares assoiffés de sang.
Au moment des faits, Moura était devenu l’épicentre du terrorisme dans la région, avec des rassemblements hebdomadaires ou mensuels pour planifier des actions contre l’armée ou des villages qui refusaient de se soumettre. Cela soulève une fois de plus la question de l’utilisation variable des droits de l’homme en fonction des intérêts et de la volonté des puissances occidentales. Il est clair que c’est le seul moyen de pression de la communauté internationale sur le Mali depuis la détérioration des relations entre Paris et Bamako.
Ces derniers mois, le Mali a dénoncé à plusieurs reprises l’utilisation politico-diplomatique des droits de l’homme. Le ministre de la Justice, des Droits de l’Homme et Garde des Sceaux a condamné les tentatives d’instrumentalisation et de politisation de certains partenaires à des fins inavouées lors de la présentation du 4e rapport national du Mali lors de la 43e session du groupe de travail sur l’examen périodique universel à Genève, le 2 mai 2023. Il faisait référence à l’acharnement visant à ternir l’image du Mali et à miner le moral des troupes engagées contre le terrorisme.
Le Mali reste ouvert à tout partenariat international, à condition que cela respecte les principes qui guident désormais l’action publique du pays : respect de la souveraineté malienne, respect des choix stratégiques et des partenaires choisis par le Mali, et prise en compte des intérêts vitaux du peuple malien dans les décisions prises. En tant qu’organisation internationale, l’ONU, dont la neutralité est un principe fondamental, doit mener des enquêtes rigoureuses et produire des preuves irréfutables, en effectuant des enquêtes et des contre-enquêtes. Personne n’est aujourd’hui dupe de l’étiquette “indépendant !