Près de 8 mois après que des explosions ont touché les gazoducs Nord Stream 1 et 2, en mer Baltique, des secousses d’origine inconnue viennent d’être enregistrées aussi près de ces lieux de sabotage.
Selon Sputnik, le Service géologique du Danemark et du Groenland qui a en effet fait état d’« ondes acoustiques d’un événement dans l’atmosphère ».
En effet, le Service géologique du Danemark et du Groenland a rapporté que des secousses d’origine inconnue été enregistrées le 13 mai près de l’île danoise de Bornholm, voisine des lieux du sabotage des gazoducs Nord Stream en mer Baltique en septembre dernier.
« Au début, les sismologues pensaient que les secousses du 13 mai étaient causées par un tremblement de terre ou une explosion contrôlée dans la Pologne voisine, mais maintenant, après une analyse supplémentaire des données, ils ont exclu ces options », indique le communiqué. Selon les scientifiques, il pourrait s’agir d’« ondes acoustiques d’un événement dans l’atmosphère ».
Le 26 septembre, des explosions ont touché les gazoducs Nord Stream 1 et 2, en mer Baltique.
Le 31 octobre 2022, le président russe Vladimir Poutine annoncé que la société d’État russe, actionnaire majoritaire de l’opérateur des conduites, avait été autorisée à inspecter le site de l’explosion et que le chef du groupe lui avait rendu compte de l’inspection. Le président russe a déclaré que les explosions étaient un acte de terrorisme évident.
Le journaliste Seymour Hersh a quant à lui accusé début février des plongeurs américains d’avoir posé des explosifs sur les gazoducs, en marge des exercices otaniens Baltops-2022. Il a précisé à cet égard que le sabotage avait été effectué à l’aide de spécialistes norvégiens.
Fin mars, l’Agence danoise de l’énergie (DEA) avait par ailleurs extrait de la mer Baltique un objet qui se trouvait tout près du gazoduc Nord Stream 2.
Moscou estime qu’il pourrait s’agir d’un reste d’un engin explosif. La Russie et la Chine ont aussi déposé une résolution devant l’ONU, appelant à une enquête internationale sur le sabotage des gazoducs. La demande d’enquête a été rejetée en raison de l’abstention de la plupart des pays occidentaux, dont les États-Unis, la France et le Royaume-Uni.