TV
Infos   /   Europe   /   E-PRESS   /   L’INFO EN CONTINU

E-Press du 16 mai 2023

Au sommaire : 

1- Zelensky pourra-t-il reprendre Bakhmout ?

Un aperçu militaire de la situation à Bakhmout via « South Front »

Selon site, l’Ukraine enverra ses forces à Bakhmout dans les prochains jours. Il semble que le conflit entre le Wagner PMC et le ministère russe de la Défense soit terminé. Le 7 mai, le chef du PMC Evgeny Prigozhin a affirmé qu’on lui avait promis de recevoir toutes les munitions et armes nécessaires à la poursuite des opérations militaires. Les responsables militaires russes ont également promis de sécuriser le flanc à Bakhmout.

Le général russe Surovikin, qui a commandé toutes les forces russes en Ukraine d’octobre 2022 à janvier 2023, a été chargé de la coopération entre PMC Wagner et le ministère russe de la Défense.

Surovikin a commenté la situation : « Dès le début, j’ai été en contact avec Yevgeny Prigozhin et j’ai partagé mon opinion sur certaines opérations militaires. Dès le début, je me suis opposé à la restriction de leur fourniture d’armes au ministère. Ils m’ont limité autant qu’ils ont pu, mais maintenant j’ai réussi. J’ai trouvé une solution concrète qui fera avancer notre front. Oui, ça m’a coûté cher, mais heureusement le train a démarré. Les coquilles sont déjà expédiées et leur production augmente. Dans un avenir proche, certaines unités seront consolidées et les nationalistes restants à Bakhmout seront bloqués. La victoire sera à nous !

Malgré les obstacles, les combattants de Wagner n’ont pas arrêté leur assaut sur la ville de Bakhmout. Selon Prigozhin, le 8 mai seulement, les combattants de Wagner ont avancé de 130 mètres dans le district ouest de Bakhmout. Au total, 15 000 mètres carrés sont passés sous contrôle russe au cours de la dernière journée. Environ 2,36 kilomètres carrés restent sous le contrôle de l’AFU.

Pour sa part, le ministère russe de la Défense a également rendu compte de la bataille en cours à Bakhmout. Les PMC de Wagner avec le soutien des forces aéroportées et du district militaire sud ont poursuivi leur offensive à l’ouest d’Artemovsk (Bakhmout).

Les forces aéroportées profitent du soutien des chasseurs Wagner et contiennent l’AFU sur les flancs. L’armée russe a frappé des positions militaires ukrainiennes dans les régions de Krasny, Bogdanovka, Stupochka et Chasov Yar.

Au cours de la journée, des avions russes ont effectué 5 sorties dans cette zone, 69 tâches de tir ont été effectuées par l’artillerie du groupe. Au cours de la journée, les pertes ukrainiennes se sont élevées à plus de 380 militants et mercenaires, 1 char, 4 véhicules blindés de combat, 6 voitures, un canon automoteur Acacia, 2 obusiers D-20 et D-30.

La direction principale de l’assaut russe à Bakhmout est la rue Yubileynaya, où les Russes prennent d’assaut les bâtiments à plusieurs étages depuis deux flancs. Les militants ukrainiens sont contraints de battre en retraite.

Les combats se poursuivent de maison en maison. Des soldats ukrainiens sautent par les fenêtres, fuyant les combattants wagnériens qui prennent le contrôle étage après étage.

Selon des sources ukrainiennes, des combattants russes ont déjà atteint les rues Medvedev et Chernyakhovsky lors de leur avancée depuis le nord. Les combats se poursuivent également dans la zone de l’intersection des rues Levanevsky et Liberators of Donbass. On nous confirme que les collèges médicaux et industriels locaux sont contrôle russe. L’opération de nettoyage de la faculté de médecine a été filmée par des combattants wagnériens :

Selon certaines informations, le commandement de l’AFU prépare une provocation à Bakhmout afin de discréditer le PMC Wagner. Il y aurait des civils cachés dans le sous-sol d’un immeuble de la rue Yubileynaya, numéro 69.

L’armée ukrainienne tente de créer un faux corridor humanitaire pour leur soi-disant évacuation ; mais en fait ils vont bombarder les civils, filmer le crime de guerre pour blâmer les combattants russes.

Pendant ce temps, davantage de civils sont sécurisés et évacués par le Wagner PMC. La vidéo suivante montre une femme âgée partageant son opinion sur les SMP russes : Pendant ce temps, la situation des restes de la garnison ukrainienne de Bakhmout est de plus en plus désespérée. Le commandant militaire ukrainien Syrsky, qui s’était rendu dans la ville deux jours plus tôt, a qualifié la situation de tendue et a noté le bombardement intensif des positions de l’AFU.

Dans la soirée du 8 mai, une autre série de frappes lourdes sur les positions de l’AFU à l’ouest de Bakhmout a été signalée. Plusieurs frappes directes auraient frappé les zones d’accumulation de personnel et d’équipement militaires ukrainiens lorsque l’AFU a tenté de se regrouper à la périphérie ouest de la ville entre la rue Podgornaya et l’école de la réserve olympique de Bubka située à Chernyahovskoho. Les positions des 101e et 120e brigades de la défense territoriale ukrainienne ont probablement été détruites par les lourdes bombes russes FAB-500.

Source : South Front

2- Cela pourrait priver Kiev d’aide occidentale : un général britannique s’exprime

Une éventuelle contre-offensive ukrainienne défraie la chronique côté occidental, divisant les observateurs. Un ex-chef d’état-major britannique prétend que Kiev pourrait perdre l’aide occidentale si l’opération en question n’est pas couronnée de succès, selon le magazine britannique Radio Times.

L’Occident pourrait arrêter d’aider le gouvernement ukrainien si celui-ci ne réussit pas rapidement sa contre-offensive prévue, a déclaré le général Richard Dunnatt, ancien chef d’état-major britannique, au magazine Radio Times.

« Il est très important que les Ukrainiens lancent effectivement cette offensive au bon moment... L’alternative est que la guerre s’éternise... en fin de compte en faveur de Poutine, et le soutien de l’Occident risque de s’effriter », a-t-il expliqué.

La contre-offensive ukrainienne déjà approvisionnée ?

Le Royaume-Uni avait récemment confirmé la livraison des missiles de croisière Storm Shadow d’une portée déclarée de 250 km à Kiev.

Le général de brigade syrien à la retraite Mohammed Abbas avait, pour sa part, affirmé à Sputnik que cette livraison de plus pourrait déclencher une escalade.

La diplomatie russe avait précédemment déclaré que l’Occident imposait à Kiev de poursuivre ses actions offensives et l’occupation des nouvelles régions russes sans se soucier qu’une telle politique coûte la vie à milliers d’innocents. Pour le Kremlin, Kiev est de facto un outil de l’Occident.

Auparavant, la Russie avait prévenu les pays de l’OTAN concernant les livraisons d’armes à l’Ukraine.

Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, avait dès 2022 averti que toute cargaison contenant des armes destinées à l’Ukraine serait une cible légitime pour la Russie.

3- Que sait-on de cette impressionnante explosion, survenue dans l’ouest de l’Ukraine ?

Selon des images publiées en ligne, une explosion a été observée dans le ciel de Khmelnitsky.

Un dépôt de munitions aurait été pris pour cible dans cette région de l’ouest de l’Ukraine.

Samedi 13 mai, de nombreuses images ont circulé en ligne d’une explosion suivie d’une épaisse colonne de fumée dans le ciel ukrainien. L’événement se serait produit dans une région de l’ouest du pays, dans la nuit de vendredi à samedi. Voici ce que l’on sait de cette attaque, attribuée à l’armée russe. D’après plusieurs tweets, « les forces aérospatiales russes ont frappé des objets militaires ukrainiens dans la ville plus tôt dans la matinée » de samedi.

Des images filmées par une caméra de surveillance

Selon cette autre publication, c’est un dépôt de munitions qui aurait été pris pour cible dans la région de Khmelnitsky. L’explosion a pu être filmée par des habitants, réveillés en pleine nuit, mais aussi par une caméra de surveillance, installée sur le toit d’un immeuble : on aperçoit le code horaire dans une vidéo ci-dessous. Ici, un local filme le moment de l’explosion d’encore plus près.

En réalité, ce n’est pas une mais plusieurs explosions qui ont été entendues samedi au petit matin à Khmelnitsky. Elles font partie d’une série de bombardements russes dans l’ouest et le sud de l’Ukraine, menées à l’aide de drones kamikazes. Selon le Kiev Independent, « des alertes de raid aérien ont été déclenchées dans de nombreuses régions ukrainiennes, y compris l’oblast de Khmelnytsky vers 3 heures du matin, heure locale ». Vers 4 heures du matin, le maire de la ville, Oleksandr Simchyshyn, a confirmé l’attaque en cours sur Telegram : « Amis, explosions sur le territoire de la région de Khmelnytskyi. Restez dans les refuges. Ne postez aucune photo ou vidéo ! »

L’alerte aérienne a duré quatre heures, selon la presse ukrainienne, durant laquelle quatre drones russes ont frappé la région. Malgré les demandes du maire, des images ont été largement partagées sur Telegram. D’après cette chaîne ukrainienne, « une installation d’infrastructure critique » a été touchée par l’explosion, avec une « onde de choc » s’étant propagée sur des centaines de mètres et ayant « endommagé des écoles, des hôpitaux, des bâtiments administratifs, des installations industrielles, des immeubles de grande hauteur et des maisons privées ». Ce que le maire de Khmelnytskyi confirme : « L’infrastructure résidentielle a été considérablement touchée, il s’agit de centaines de bâtiments - appartements et privés ». D’après l’élu, le bilan humain dans la région est désormais de 30 blessés.

4-Des positions ukrainiennes sous le feu des LRM Smertch russes 

Les troupes de Kiev ont essuyé le feu des lance-roquettes multiples Smertch russes en Ukraine. Avec pour résultat la perte de soldats et de véhicules blindés légers.

Les troupes russes ont tiré au lance-roquettes multiple Smertch sur des positions de l’armée ukrainienne dans la zone de l’opération spéciale.

Dans une vidéo, diffusée ce 15 mai par le ministère russe de la Défense, les artilleurs russes reçoivent les coordonnées de cibles et se dirigent vers leurs positions de tir.

Les militaires ont ensuite réalisé des frappes avec précision alors que les objectifs se trouvaient à une distance de 20 kilomètres. Cela a entraîné l’anéantissement de militaires ukrainiens comme de véhicules blindés légers qui se trouvaient à l’arrière des lignes de défense.

La séquence montre que les frappes ont été portées de jour comme de nuit.

La grande précision des roquettes de calibre 300 mm permet de détruire les dépôts de munitions, les concentrations d’équipement, les postes de commandement et les centres logistiques de l’ennemi, a expliqué le ministère.

5- Schisme israélien : La contagion s’étend aux États-Unis

par Alastair Crooke

Biden ne veut pas inviter Netanyahu à la Maison-Blanche, mais maintenant McCarthy a invité Netanyahu à Washington, ce qui est un coup dur pour Biden et les démocrates. Une fois de plus, Biden et les démocrates sont court-circuités en matière de politique étrangère, non pas par la Chine, cette fois, mais pire encore…

Netanyahu est-il sincère lorsqu’il cherche à se rendre à la Maison-Blanche pour tenter de donner aux affaires publiques israéliennes une teinte plus calme, une teinte « business as usual » ? Espère-t-il détourner l’attention de la communauté internationale des protestations incessantes pour la ramener sur l’Iran ?

Mais Netanyahu pense-t-il vraiment qu’il peut « séduire » Biden ? L’espoir est bien mince. L’administration soutient les manifestations et aide les ennemis de sa coalition.

Le mouvement de protestation en « Israël » (et certains à Washington) peut croire (et espérer) qu’il a déjà gagné la bataille pour faire échouer la réforme judiciaire. Il y a une « suspension de la législation », mais comme le dit un cynique israélien, cette « pause » pourrait s’avérer n’être que de la poudre aux yeux.

La plupart des amendements constitutionnels ont déjà été rédigés et attendent un deuxième et un troisième vote de la Knesset. Cela signifie qu’ils peuvent être promulgués à la majorité simple dans les heures qui suivent une décision, une fois que la Knesset aura repris ses travaux la semaine prochaine ou au plus tard pendant les vacances de juillet.

Les pourparlers à la résidence du président israélien se poursuivent, mais les « parties » sont tellement divisées – même sur ce qu’Israël « est », sur ce qui constitue la notion de « judéité » ou sur sa vision de l’avenir – que le « compromis » semblerait présager un résultat à peine plus qu’éphémère, dans le meilleur des cas.

Pourtant, le fait que Netanyahu « remette l’accent sur l’Iran » ne lui vaudra pas les faveurs de la Maison-Blanche. Le général Mark Milley a déclaré que les États-Unis restaient déterminés à ce que l’Iran « ne dispose pas d’armes nucléaires. »

Qu’est-ce que cela signifie ? Cela signifie que les États-Unis acceptent tacitement que l’Iran se trouve au « seuil » et qu’il ne montre aucun signe de franchissement de la « ligne » du statut d’armement. Ce revirement des États-Unis (et c’est bien le cas) ne fait que compliquer davantage les relations entre Netanyahu et Biden.

En effet, même si la Maison-Blanche déteste cette perspective, elle peut néanmoins constater que la médiation (et la garantie) de la Chine pour l’accord irano-saoudien a redéfini la « géographie » géostratégique régionale. L’Iran n’est plus un « paria » : Il est normalisé. L’Iran et l’Arabie saoudite ont échangé des garanties de sécurité, sous le contrôle de la Chine, et les suites de cet accord sont « devenues virtuelles » dans toute la région et au-delà.

En fait, Netanyahu n’a pas de politique iranienne, ou du moins aucune qui soit acceptable pour la Maison-Blanche. Ses constantes « mises en garde » contre l’Iran sont devenues plus une source d’irritation qu’une raison impérieuse d’être invité à la Maison-Blanche.

Quoi qu’il en soit, la campagne virulente menée précédemment par Netanyahu contre le JCPOA d’Obama-Biden n’a pas été oubliée. Elle a laissé des souvenirs rancuniers chez les démocrates.

Et Netanyahu a creusé encore plus profondément le « trou dans lequel il se trouve » : il s’est entretenu avec le président de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, lors de la récente visite de ce dernier en Israël.

De l’essence sur le feu ! Biden n’a pas parlé et ne parlera pas à McCarthy. Il est « toxique » pour l’équipe Biden en raison de sa position intransigeante sur le relèvement du plafond de la dette des États-Unis.

Biden ne veut pas inviter Netanyahu à la Maison-Blanche, mais maintenant McCarthy a invité Netanyahu à Washington, ce qui est un coup dur pour Biden et les démocrates. Une fois de plus, Biden et les démocrates sont court-circuités en matière de politique étrangère, non pas par la Chine, cette fois, mais pire encore : par un homme considéré comme sympathique à Trump et à l’électorat MAGA et donc l’incarnation de l’ennemi politique des États-Unis « Autre » aux yeux de la Maison-Blanche de Biden.

Cela a des « connotations sombres » pour Biden : cela pue la « théorie du remplacement » de Netanyahu (1998) : Se désengager des démocrates, s’aligner sur l’aile droite du parti républicain, renoncer au bipartisme et faire délibérément d’Israël un sujet de discorde partisane aux États-Unis.

Après que McCarthy a été traité avec le silence méprisant de Biden depuis son élection à la présidence, les républicains pourraient bien être prêts à adopter une approche plus conflictuelle à l’égard d’Israël. La position publique des États-Unis (autrefois monolithique) à l’égard d’Israël est en train de se fracturer et de devenir plus conflictuelle sur la question israélienne, ce qui permet au GOP d’augmenter son capital politique.

Encore une fois, le point à retenir est que les fractures apparentes au sein de nombreuses sociétés occidentales semblent se transformer en un cercle vicieux de divisions à travers d’autres dimensions distinctes : On peut penser au « G20 » dans ce contexte.

source : Al-Mayadeen

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV