Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a déclaré que l’Arabie saoudite avait nommé un nouvel ambassadeur à Téhéran, deux mois après qu’un accord négocié par la Chine a mis fin à une rupture de sept ans dans les relations bilatérales.
« L’Arabie saoudite a présenté hier son nouvel ambassadeur à Téhéran et nous nommerons bientôt notre nouvel ambassadeur auprès du gouvernement saoudien », a déclaré Amir-Abdollahian, mercredi 10 mai.
Dans le cadre de l’accord signé à Pékin le 10 mars, les deux pays ont convenu de nommer de nouveaux ambassadeurs et de rouvrir réciproquement leurs ambassades dans un délai de deux mois.
« Mes collègues travaillent depuis des semaines pour préparer la réouverture de l’ambassade et du consulat », a déclaré le chef de la diplomatie iranienne.
Par ailleurs, le ministre iranien de l’Économie et des Finances, Ehsan Khandouzi, est arrivé ce jeudi 11 mai en Arabie saoudite, devenant le premier responsable iranien à se rendre dans le royaume arabe à la suite d’un accord négocié par la Chine entre Téhéran et Riyad.
Khandouzi est arrivé jeudi à l’aéroport de Djeddah, dans le sud de l’Arabie saoudite, et a été accueilli par des responsables saoudiens, des responsables de la Banque islamique de développement et des membres du consulat général d’Iran dans la ville.
Le ministre iranien des Finances, qui dirige une délégation économique de haut rang, doit participer à des réunions bilatérales avec des responsables saoudiens et prononcer des discours lors de réunions de la Banque islamique de développement, une institution multilatérale de financement du développement basée à Djeddah qui se concentre sur la finance islamique pour le développement des infrastructures.
Khandouzi a déclaré le mois dernier que Téhéran avait l’intention de porter son commerce annuel avec Riyad à un milliard de dollars dans la première étape de la reprise des liens économiques.
Il a déclaré que l’objectif avait été fixé par l’Organisation iranienne de promotion du commerce (TPO) sur la base des capacités des deux pays.
Pour mémoire, les ministres iranien et saoudien des Affaires étrangères ont tenu leur première réunion en sept ans à Pékin le 6 avril, soulignant la nécessité de mettre en œuvre l’accord négocié par la Chine.
La détente a été présentée par les deux parties comme ayant le potentiel d’apaiser les tensions dans la région du Moyen-Orient.
L’Arabie saoudite a rompu ses relations diplomatiques avec l’Iran en janvier 2016 après que des manifestants iraniens, exaspérés par l’exécution par le gouvernement saoudien de l’éminent religieux chiite, Nimr Baqir al-Nimr, ont pris d’assaut son ambassade à Téhéran.