L’Iran a fermement condamné l’inscription par la Suède du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) sur sa liste noire, affirmant que cette désignation viole le droit international et équivaut à une agression contre la souveraineté et la sécurité nationale de la République islamique.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a fait ces remarques jeudi, un jour après que le Parlement suédois a voté en faveur de la désignation du CGRI comme organisation « terroriste ».
« La mesure illégale du Parlement suédois a été prise sous l'influence des éléments terroristes agissant contre la nation iranienne », a-t-il déclaré.
« La décision anti-iranienne est contraire aux règles et principes du droit international, y compris l’égalité des souverainetés nationales et la non-ingérence dans les affaires intérieures, et équivaut à une agression contre la souveraineté et la sécurité nationale de l’Iran », a-t-il ajouté.
Kanaani a conseillé au gouvernement suédois de faire preuve de « prévoyance » face aux complots ourdis pour nuire aux relations Téhéran-Stockholm.
Le gouvernement suédois, a-t-il ajouté, devrait « réfléchir aux conséquences de son acte démesuré et ne pas sacrifier ses intérêts nationaux et ses liens de longue date avec l’Iran au profit des terroristes, du régime sioniste d’apartheid et des ennemis de la nation iranienne ».
Kanaani a déclaré que le CGRI était une institution d’État qui a émergé de la nation iranienne avec une identité officielle et légale inscrite dans la Constitution, notant que la force militaire d’élite, ainsi que d’autres unités des forces armées, ont protégé la sécurité nationale de l’Iran et ses frontières.
Depuis plus d’une décennie, le CGRI a joué un rôle décisif dans la lutte contre le terrorisme international, des groupes takfiristes comme Daech ainsi qu’un rôle historique dans la protection de la paix et de la sécurité régionales et internationales, a-t-il affirmé.
Créé le 22 avril 1979 par le fondateur de la République islamique, l’Ayatollah Khomeiny, le CGRI coopère étroitement avec l’armée iranienne pour contrer les menaces étrangères telles qu’elles se sont manifestées lors de la guerre de 8 ans imposée par l’ancien dictateur irakien Saddam Hussein à l’Iran dans les années 1980.