L’Iran dénonce les dernières frappes aériennes meurtrières d’Israël sur Gaza et appelle à une action « dissuasive immédiate ».
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Nasser Kanaani a fermement condamné les dernières attaques aériennes « terroristes » d’Israël contre la bande de Gaza assiégée, qui ont fait des dizaines de morts et de blessés.
Dans les premières heures du mardi 9 mai, Israël a lancé des frappes aériennes sur plusieurs zones de Gaza, tuant 13 personnes, dont trois hauts commandants des Brigades al-Qods, la branche armée du mouvement du Jihad islamique de la Palestine, ainsi que tous les membres de leurs familles. Vingt personnes ont également été blessées dans les attaques.
Nasser Kanaani a déclaré que l’action israélienne « est un signe de la faiblesse du régime agresseur face aux actes héroïques de résistance de la jeunesse palestinienne en Cisjordanie et à Qods », ajoutant que les frappes aériennes visent à « détourner l’opinion publique » de la crise interne en Israël.
Ailleurs dans ses remarques, Kanaani a noté que le silence et l’inaction des organisations internationales et des pays occidentaux face aux « actes inhumains » d’Israël, qui se sont intensifiés contre le peuple palestinien ces derniers mois, ont encouragé le régime de Tel-Aviv à poursuivre ses crimes.
« Cela sera inscrit dans l’histoire comme un précédent honteux par les faux défenseurs des droits de l’homme. »
Le porte-parole de la diplomatie iranienne a également appelé à « une action immédiate, efficace, dissuasive et coordonnée des pays islamiques » pour faire cesser les crimes israéliens.
Kanaani a exprimé ses condoléances aux familles endeuillées, espérant un prompt rétablissement pour les blessés.
Ses remarques interviennent alors que des manifestations de masse se sont emparées du régime d’apartheid depuis que le Premier ministre Benjamin Netanyahu a annoncé ses projets de réformes judiciaires controversés en janvier dernier.
La lutte autour de ces plans illustre la profonde division de la société israélienne entre les partisans du cabinet de droite en place, qui affirme que des changements judiciaires sont nécessaires, et le nombre croissant de personnes qui s’y opposent en arguant que ces mesures aideront Netanyahu à contourner des règles alors qu’il fait face à un procès en cours pour corruption.
