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Mayotte: premières démolitions de bidonvilles dans le cadre de l'opération Wuambushu

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Une habitation marquée à la peinture rouge, signifiant qu’elle sera épargnée par la démolition prévue dans le quartier « Talus 2 », à Majicavo, à Koungou, à Mayotte, le 24 avril 2023. ©AFP

Les autorités françaises entendent déloger les sans-papiers, en grande majorité comoriens, des bidonvilles dans le cadre de l’opération Wuambushu (« reprise » en mahorais).

Selon la chaîne française France 24 si elles font face à plusieurs obstacles pour mener à bien cette vaste action, les premières démolitions ont eu lieu.

Pendant ce temps la justice française a qualifié d’illégal le processus d’expulsion et d’évacuation de ces quartiers. De plus, certains médias français ont également critiqué ce qui semble être une brutalité politique entraînant la violation flagrante de la loi.

Le tribunal de Paris a décrit comme illégale la démolition des quartiers marginaux, car cela peut constituer une menace manifeste pour la sécurité des habitants de ces quartiers.

Le journaliste politique français Edwy Plenel a qualifié ces opérations de véritables scènes de guerre et de racisme contre les immigrés, les exilés et les réfugiés.

Plusieurs milliers de personnes, dont de nombreux sans-papiers, ont défilé samedi à Paris, mais aussi dans d’autres villes françaises dont Rennes et Marseille, contre la loi immigration portée par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, et contre l’opération sécuritaire « Wuambushu » à Mayotte, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Les participants entendaient aussi protester contre l’opération sécuritaire « Wuambushu » menée par les autorités à Mayotte, pour déloger les migrants en situation irrégulière, pour la plupart comoriens, des bidonvilles insalubres de ce département d’outre-mer. « La façon dont sont traités les Comoriens sans papiers est indigne d’un pays comme la France », a fustigé Marie-Christine Vergiat, vice-présidente de la Ligue des droits de l’homme et ancienne eurodéputée (Front de gauche).

Le projet de loi Darmanin et l’opération à Mayotte sont liés, a expliqué à l’AFP Saïd Mhamadi de l’Appel de Marseille, organisation civile de la population comorienne dans la cité phocéenne, où 200 à 300 personnes ont manifesté. « D’un côté une loi, certes repoussée, mais clairement inspirée des idées » du Rassemblement national, et de l’autre une opération qui amène « chaos et échec » et « veut lutter contre la violence, mais par la violence », a-t-il dénoncé.

La loi Darmanin « rentre en résonance avec l’opération déplorable, insupportable à Mayotte qui bafoue les droits fondamentaux des gens sur place », a également dénoncé le député marseillais de La France Insoumise Manuel Bompard.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV