L’armée soudanaise sous le commandement du général Abdel Fattah al-Burhane et les Forces paramilitaires de soutien rapide (FSR) dirigées par le général Mohamed Hamdane Dagalo, connu sous le nom d'Hemedti, ont désigné leurs représentants afin de participer aux pourparlers de Juba, la capitale du Soudan du Sud, a fait savoir, samedi 29 avril, la chaîne de télévision Al-Mayadeen.
Ce mercredi, l'armée soudanaise a annoncé avoir accepté l'envoi d'un représentant à Juba, pour des pourparlers avec les FSR sous les auspices de l'IGAD (Autorité intergouvernementale pour le développement), bloc régional d'Afrique de l'Est, dans le but de prolonger la trêve de 72 heures.
Pour sa part, le commandement général de l'armée soudanaise a annoncé mercredi dans un communiqué qu'al-Burhane avait reçu l'initiative et le plan proposé par l'IGAD, lequel inclut notamment la prolongation de 72 heures du cessez-le-feu, ainsi que l'envoi à Juba de représentants des forces armées et des forces paramilitaires de soutien rapide afin de participer aux négociations prévues.
De même, le ministre sud-soudanais des Affaires étrangères, Deng Dau Deng, a récemment déclaré que le président de son pays, Salva Kiir, avait proposé une rencontre entre Abdel Fattah al-Burhane et Mohamed Hamdane Daglo.
Il a ajouté que le président sud-soudanais serait prêt à se rendre à Khartoum dans les meilleurs délais, indiquant que le général al-Burhane a annoncé son accord initial concernant la possibilité de négocier avec Hemedti.
Ce dernier a par ailleurs indiqué que Salva Kiir avait demandé aux Soudanais de prolonger de trois jours la trêve, soulignant que la présidence du Sud-Soudan prévoyait de prendre contact avec Mohamed Hamdane Dagalo et de lui proposer une rencontre avec le général al-Burhane.
Rappelons que de violents combats au Soudan ont éclaté, samedi 15 avril, entre les forces armées soudanaises et les forces paramilitaires de soutien rapide (FSR) ; combats qui ont fait des centaines de morts et contraint des dizaines de milliers de personnes à fuir pour sauver leur vie.
En dépit de la prolongation de la trêve, ces combats se poursuivent dans ce pays.
Dans la capitale, de nombreux habitants sont coincés par la guerre urbaine avec un accès limité à la nourriture, au carburant, à l'eau et à l'électricité. L'armée a dirigé des frappes aériennes avec des jets ou des drones sur les forces des FSR réparties dans les quartiers de Khartoum.
Le chaos meurtrier a réduit en ruines certains quartiers du grand Khartoum. Il y a eu de multiples efforts de trêve par divers pays pour mettre fin aux combats, mais en vain.
Face au prolongement de la situation conflictuelle dans ce pays africain, un grand nombre de pays d'Europe, d'Arabie et d'Asie de l'Est ont procédé à l'évacuation de milliers de leurs ressortissants du Soudan.