L'agence de notation financière Fitch a abaissé la note de défaut des émetteurs en devises à long terme de la France de « AA » à « AA- », en raison des mesures budgétaires plus faibles du pays, au milieu de la crise économique française.
« Les finances publiques, et en particulier le niveau élevé de la dette publique, sont une faiblesse de la notation », a déclaré Fitch dans un communiqué, ajoutant que les perspectives de ce pays étaient stables.
« L'impasse politique et les mouvements sociaux (parfois violents) constituent un risque pour le programme de réformes du (président Emmanuel) Macron et pourraient créer des pressions en faveur d'une politique budgétaire plus expansionniste ou d'un renversement des réformes précédentes », a également souligné Fitch dans son communiqué.
L'agence de notation a averti que des perspectives de croissance économique moins élevées qu'anticipées ainsi qu'une compétitivité affaiblie pourraient contribuer à une nouvelle dégradation, tout comme « une augmentation importante et persistante de l'endettement public ».
En réaction au communiqué de Fitch, le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, a déclaré que son pays poursuivrait les réformes structurelles pour refondre son économie.
« Je crois que les faits infirment l'appréciation de l'agence Fitch. Nous sommes en mesure de mettre en œuvre des réformes structurelles pour le pays », a indiqué Le Maire à Stockholm où il se trouve pour une réunion des ministres des Finances de l'UE.
En ce qui concerne les manifestations en France, il est à noter que l'Hexagone a fait face à des protestations massives en raison du coût élevé de la vie, alimentées par une inflation galopante.
Par ailleurs, l'impopulaire réforme des retraites, avec sa mesure phare de recul de l'âge de départ à 64 ans, a déclenché un contrecoup politique et de violentes manifestations au cours des derniers mois, tout en contribuant également à la crise économique du pays.
Cependant, Macron insiste que la réforme est nécessaire pour maintenir la crédibilité financière de la France sur les marchés internationaux, tandis que les critiques accusent le président français d'être coupé de la réalité, de faire fi de l'opinion publique et du parlement tout en poursuivant son agenda privé.