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France : Emmanuel Macron promulgue officiellement la réforme des retraites

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Une manifestation organisée contre la réforme des retraites en France, le 19 janvier 2023. ©AFP

Après la validation de l’essentiel du texte par le Conseil constitutionnel vendredi, la réforme des retraites a été promulguée très tôt dans la nuit du vendredi à ce samedi 15 avril au Journal officiel.

L'impopulaire réforme des retraites, avec sa mesure phare de recul de l'âge de départ à 64 ans, a été promulguée samedi matin. Ainsi, l’âge de départ à la retraite en France est désormais officiellement repoussé : « Le code de la sécurité sociale est ainsi modifié (...) Au premier alinéa, le mot ’’soixante-deux’’ est remplacé par le mot ’’soixante-quatre’’ », énonce le texte du Journal officiel ce 15 avril 2023.

La demande des syndicats au président Macron de « ne pas promulguer la loi » est restée lettre morte. Le Conseil constitutionnel a validé l’essentiel du projet de loi de réforme des retraites, ce vendredi 14 avril 2023, dont le report de l’âge de départ à 64 ans. Il a annulé six dispositions, dont « l’index senior » et a rejeté la demande pour un référendum d’initiative partagée.

Le ministre du Travail, Olivier Dussopt, a déclaré que les réformes devraient entrer en vigueur début septembre.

Parmi les réformes annulées par les neuf membres du Conseil constitutionnel figurait un soi-disant "indice des seniors" visant à inciter les entreprises de plus de 1 000 salariés à embaucher des salariés de plu de 55 ans.

M. Dussopt s'est engagé à améliorer les taux d'emploi des personnes âgées de plus de 50 ans afin d'apaiser les inquiétudes concernant les impacts financiers du relèvement de l'âge de la retraite.

Suite à la décision du Conseil, des manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes de France, émaillées de quelques débordements. Au moins 112 personnes ont été interpellées à Paris ce vendredi lors de la manifestation, a indiqué la préfecture de police.

La Première ministre Élisabeth Borne a tweeté vendredi que « ce soir il n'y a pas de gagnant, pas de perdant ».

« Ce n’est pas fini », a promis en réponse l’intersyndicale, convaincue que ne pas promulguer la loi était le « seul moyen de calmer la colère (...)», qui a refusé une invitation lancée par Emmanuel Macron. Le Conseil constitutionnel a reconnu le « caractère inhabituel » de l’accumulation de procédures visant à restreindre les débats au Parlement.

Douze jours de manifestations ont eu lieu contre les réformes depuis janvier. Les syndicats ont juré de continuer leur action et ont appelé les travailleurs de toute la France à retourner dans la rue le 1er mai.

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Les autorités avaient interdit les manifestations devant le bâtiment du Conseil constitutionnel à Paris jusqu'à samedi matin, mais des foules de manifestants s'étaient rassemblées à proximité vendredi. Certains manifestants ont scandé qu'ils continueraient à protester jusqu'à ce que les changements soient retirés.

Plus tard, plusieurs incendies se sont déclarés à travers Paris alors que la police anti-émeute tentait de contenir la situation, utilisant parfois des gaz lacrymogènes. Un responsable de la police parisienne a déclaré que 112 personnes avaient déjà été arrêtées.

Des incendies ont également été déclenchés lors de manifestations à Rennes et à Nantes. Il y a eu aussi des affrontements parfois tendus entre manifestants et policiers à Lyon.

Lucy, 21 ans, faisait partie des manifestants qui se sont rassemblés devant l'hôtel de ville et a déclaré qu'elle était déçue par le gouvernement. « Personne ne nous écoute, même si nous crions fort », a-t-elle ajouté, promettant de continuer à s'exprimer.

L'alliance politique de gauche Nupes était l'un des groupes qui ont déposé un recours auprès du tribunal contre les réformes et son chef, Jean-Luc Mélenchon, a déclaré que le « combat  » continuerait.

« La décision du Conseil constitutionnel montre qu'il est plus attentif aux besoins de la monarchie présidentielle qu'à ceux du peuple souverain », dit la Nupes.

Marine Le Pen du Rassemblement national d'extrême droite, qui avait également saisi la justice, a répondu sur les réseaux sociaux que « le sort politique de la réforme des retraites n'est pas scellé ».

Alors que le tribunal a rejeté une première offre de référendum sur les réformes, il se prononcera le mois prochain sur une nouvelle proposition de vote national par la gauche.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV