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L’Iran répond aux nouvelles sanctions de l’Europe et du Royaume-Uni

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Une vue du bâtiment du ministère iranien des Affaires étrangères à Téhéran (photo d'archives)

L'Iran impose désormais des sanctions à une vingtaine de personnes et d'entités de l'Union européenne et du Royaume-Uni, après une nouvelle série de sanctions visant des responsables et des organisations iraniens.

Le ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré, lundi 24 avril, dans un communiqué que les individus et les entités de l'UE et du Royaume-Uni étaient inscrits sur la liste noire pour « leur soutien au terrorisme et aux groupes terroristes, leur incitation et encouragement à des actes terroristes et à la violence contre les Iraniens, leur ingérence dans les affaires intérieures de la RII, leur incitation à la violence et aux troubles dans le pays, leur diffusion de fausses informations sur l'Iran et leur participation à l'escalade des sanctions cruelles contre le peuple iranien dans le cadre du terrorisme économique ».

Téhéran a condamné les actions de l'UE et de la Grande-Bretagne pour soutenir, faciliter et s'abstenir de faire face aux actes destructeurs des individus et entités susmentionnés, a souligné le ministère iranien, annonçant que l'application et l'intensification des sanctions cruelles contre la RII étaient « une violation évidente des principes fondamentaux du droit international énoncés dans la Charte des Nations unies ».

Toutes les organisations et institutions iraniennes, conformément aux réglementations adoptées par les autorités concernées, « prendront les mesures appropriées, à savoir le blocage des comptes et des transactions dans les systèmes financiers et bancaires iraniens, le gel des avoirs ainsi que l'interdiction de délivrance de visas et d'entrée sur le territoire de la République islamique d'Iran, pour l'application effective des sanctions susmentionnées. »

Parmi les 11 individus de l'UE et une entité sanctionnés par l'Iran figurent, Frank Haun, le président de Krauss-Maffei, Florian Seibel, co-fondateur et PDG de Drone-Robotics Quantum-Systems ainsi qu'un certain nombre de législateurs d'Allemagne, de France et du Parlement européen.

Le ministère a également annoncé des sanctions contre trois entités britanniques et six individus, dont Alan Mendoza, le fondateur et directeur exécutif de la Henry Jackson Society, et l'amiral Benjamin John Key, un officier supérieur de la Royal Navy.

La mesure de représailles de l'Iran est intervenue le jour même où l'Union européenne et le Royaume-Uni ont imposé de nouvelles sanctions contre un certain nombre d'individus et d'organisations iraniens pour des violations présumées des droits de l'homme, malgré le fait que l'échec d'une telle politique a été prouvé à plusieurs reprises au cours des dernières années.

Le Conseil de l'Union européenne a déclaré lundi dans un communiqué qu'il avait imposé des mesures restrictives à huit individus et à une organisation iraniens suite à une allégation selon laquelle ils étaient responsables de « graves violations des droits de l'homme » dans le pays.

Le gouvernement britannique a également emboîté le pas au Conseil de l'UE, annonçant sa décision de durcir ses sanctions contre le CGRI pour des violations présumées des droits de l'homme.

Le ministre britannique des Affaires étrangères, James Cleverly, a annoncé une interdiction de voyager et un gel des avoirs de quatre commandants du CGRI, déclarant que la décision avait été prise en coordination avec les États-Unis et l'Union européenne, mais n'a pas donné plus de détails.

Les tensions entre l'Iran et l'Union européenne ont considérablement augmenté au milieu des efforts du Parlement européen pour répertorier le CGRI comme une « organisation terroriste ».

Dans ce droit fil, le chef de la politique étrangère de l'UE, Josep Borrell, a toutefois précisé que l'Union européenne ne pouvait pas qualifier le CGRI d'organisation « terroriste » sans une décision de la Cour de justice de l'UE.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV