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La normalisation saoudo-israélienne est pour l’instant bloquée, constate le Wall Street Journal

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane lors de la réunion du G20 à Buenos Aires, Argentine, le 20 novembre 2018 (Photo à titre d'illustration de Shutterstock via JC)

Les attaques de la police israélienne dans la mosquée la plus sacrée de Qods, les opérations de l’armée israélienne contre les combattants palestiniens en Cisjordanie et les commentaires anti-palestiniens des responsables israéliens ont suscité une vague de condamnation de la part des dirigeants arabes, ce qui, selon le Wall Street Journal, a ralenti les efforts du Premier ministre Benjamin Netanyahu dans le sens de la normalisation des liens avec les pays arabes.

Après qu’Israël a normalisé ses relations en 2020 avec quatre pays arabes dont les Émirats arabes unis dans le cadre des accords dits "d'Abraham", Benjamin Netanyahu, revenu au pouvoir en décembre 2022, a annoncé qu’il allait prioriser le rétablissement des relations diplomatiques avec l’Arabie saoudite, ajoute le journal.

Citant des autorités politiques arabes ou israéliennes, le WSJ constate que sur fond de l’escalade d’affrontements violents entre les forces israéliennes et les Palestiniens et à l’ombre des pressions croissantes du cabinet extrémiste de Tel-Aviv pour construire davantage de logements pour les juifs en Cisjordanie occupée, les Saoudiens se montrent beaucoup moins intéressés, au moins dans les déclarations officielles, par une reprise des liens avec Israël. « Cette question a affaibli les penchants des pays arabes pour étendre les relations avec Israël », ajoute le journal.

Un signe clair du mécontentement saoudien est la vague de condamnations officielles contre Israël depuis le retour de Netanyahu au pouvoir en décembre. Une dizaine de fois depuis le début 2023, l’Arabie saoudite a condamné le régime israélien dans presque tous les domaines, que ce soit les travaux de construction des colonies en Cisjordanie, ou les allégations fracassantes du ministre et symbole de l’extrême droite radicale Itamar Ben-Gvir, lequel a appelé à la destruction complète d’un village palestinien à l’épicentre des tensions récentes ; or, Riyad n’avait condamné Israël que dans deux affaires l’année dernière.

Le directeur du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord à Chatham House, Sanam Vakil, estime que pour l’instant la normalisation saoudo-israélienne est bloquée. « Il y avait trop d’espoir que cela se fasse rapidement », ajoute-t-il.

Par ailleurs, les responsables israéliens ont annoncé qu’ils ne pensaient plus pouvoir conclure un accord permettant aux musulmans les vols directs entre la Palestine occupée et l'Arabie saoudite pour le pèlerinage sacré du Hajj à La Mecque cet été, ce qu’ils espérait pouvoir réaliser pour la première fois cette année.

A en croire des personnes impliquées dans les discussions liées à la normalisation entre Riyad et Tel-Aviv, des responsables américains ont eu beau tenter de négocier un tel accord l’été dernier lorsque le président Joe Biden était en visite au Moyen-Orient, et les efforts repris cette année pour ce faire ont jusqu’ici échoué.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV