Les ministres iranien et azerbaïdjanais des Affaires étrangères se sont entretenus au téléphone des moyens de résoudre les malentendus existants et les problèmes relatifs aux relations mutuelles dans un contexte de tensions croissantes entre les deux pays voisins.
Le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian et son homologue azéri Jeyhun Bayramov ont tenu deux séries de discussions détaillées vendredi soir et samedi sur l'évolution des relations Téhéran-Bakou et certaines questions régionales.
Ils ont souligné l'importance du respect du bon voisinage, de la souveraineté nationale et de l'intégrité territoriale.
Amir-Abdollahian a mis en garde contre les complots du régime israélien contre l'unité, la sécurité et le progrès des pays de la région et a déclaré : « Seuls les ennemis bénéficient de l'existence de différences entre les pays de la région. »
Les hauts diplomates ont également souligné la nécessité de gérer l’espace médiatique en fonction des intérêts mutuels.
Les relations de l'Azerbaïdjan avec l'Iran ont été tendues en janvier à la suite d'une attaque contre l'ambassade du pays eurasien à Téhéran.
L'Azerbaïdjan a fermé sa mission diplomatique à la suite de l'incident et évacué le personnel pour ce qu'il a qualifié d' « acte terroriste ».
C'est alors qu'une première enquête a pointé des « problèmes personnels et familiaux » comme mobile de l'agresseur.
L'Azerbaïdjan a annoncé jeudi avoir déclaré quatre employés de l'ambassade d'Iran « persona non grata », affirmant que les diplomates avaient mené des « actions provocatrices » dans la dernière détérioration des relations entre les deux voisins.
Cette décision est intervenue quelques heures après que Bakou a déclaré avoir arrêté six hommes, qui, selon elle, étaient liés aux services secrets iraniens et complotaient un coup d'État dans le pays voisin.
Dans un communiqué publié vendredi, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a déclaré que Téhéran prendrait des « contre-mesures diplomatiques » en réponse aux positions radicales et non constructives de l'Azerbaïdjan contre les enseignants et diplomates iraniens résidant à Bakou.
« La République islamique d'Iran souligne [l'importance de] respecter les principes et les bases de la politique de voisinage et de tenir compte des objectifs sinistres du régime sioniste (Israël) en créant des différences et des tensions dans les relations entre les pays musulmans alors qu'en même temps, elle a des contre-mesures diplomatiques à son ordre du jour », a ajouté Kanaani.
