Réagissant aux informations selon lesquelles les forces de sécurité iraniennes auraient abattu la nuit dernière un MAV qui visait à endommager une installation appartenant au ministère iranien de la Défense à Ispahan, le ministre de l'Intérieur, Ahmad Vahidi, n’a pas confirmé les rapports sur cette présumée attaque.
« Non. Nous ne confirmons pas les rapports sur l'entrée de micro-véhicules aériens et cela doit être vérifié », a déclaré Vahidi aux journalistes en marge d'une réunion du Cabinet mercredi.
Ces commentaires sont intervenus après que des informations parues dans les médias locaux aient suggéré que les forces de sécurité iraniennes avaient abattu un certain nombre de micro-véhicules aériens (MAV) qui visaient à endommager une installation appartenant au ministère iranien de la Défense à Ispahan.
Mohammad Reza Jannesari, adjoint aux affaires politiques et de sécurité du gouvernorat de la province d'Ispahan, avait lui aussi déclaré qu'aucun incident de sécurité ne s'était produit, comme le prétendent certains médias.
Le 29 janvier, le ministère iranien de la Défense a annoncé que l'un de ses complexes d'ateliers à Ispahan avait été attaqué par un certain nombre de micro-véhicules aériens (MAV), mais que les défenses aériennes du complexe avaient réussi à repousser l'attaque.
Le ministère a souligné que l'attaque ratée n'avait fait aucune victime et n'avait causé que des dommages mineurs au toit d'un atelier. Le complexe, a-t-il ajouté, a poursuivi ses occupations habituelles après l'attaque.
L'agence de presse iranienne Nour News, affiliée au Conseil suprême de Sécurité nationale (SNSC), a indiqué que des terroristes anti-iraniens opérant dans la région semi-autonome du Kurdistan irakien étaient impliqués dans l'attaque de drone.
Elle a également indiqué que les terroristes, sous le commandement d'un service de renseignement étranger, ont fait passer en contrebande les composants d'un MAV et des matériaux explosifs de la région du Kurdistan vers l'Iran en empruntant des itinéraires reculés et accidentés, et les ont livrés à une ville frontalière dans le nord-ouest du pays.
Le ministère iranien du Renseignement et le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) ont déclaré conjointement le 10 février que les principaux auteurs de l'attentat manqué avaient été identifiés et arrêtés.
« Jusqu'à présent, l'implication des mercenaires du (...) régime sioniste (Israël) dans cet acte a été prouvée », indique le communiqué.
Le communiqué souligne également que l'échec de l'opération est une réponse désespérée aux coups durs que le régime israélien a subis à l'intérieur des territoires occupés.
Au fil des ans, Israël a menacé à plusieurs reprises de mener des attaques contre les installations et les infrastructures iraniennes, Téhéran considérant les menaces de Tel-Aviv comme faisant partie de la guerre psychologique menée par le régime contre la République islamique.