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Crise en Israël: des dizaines de soldats se joignent à la mobilisation des réservistes

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le ministre israélien de la Guerre, Yoav Gallant, s’adressant aux troupes du 363e Bataillon de réservistes, sur une base militaire en Cisjordanie occupée, le 28 février 2023.

Le mouvement de protestation contre la réforme de l’institution judiciaire se répand dans les rangs de l’armée israélienne. Des dizaines de soldats refusent de servir leur armée en signe de protestation contre le projet de réforme judiciaire controversé du cabinet de Netanyahu.

Le journal Yedioth Ahronoth rapporte que ces soldats israéliens demandent l’annulation de ce projet de réforme qui réduit le pouvoir du système judiciaire et le transforme en un système dictatorial.

Dans une vidéo, 17 soldats de l’armée sioniste ont exprimé leur mécontentement face aux lois marginalisant le système judiciaire et souligné qu’ils ne se sont pas engagés dans l’armée pour protéger un régime dictatorial.

C’est la première fois que des militaires de l’armée israélienne se joignent à la vague de protestations des réservistes, selon le journal israélien. Bien qu’ils n’aient pas annoncé leur refus d’exercer leurs fonctions assignées, cette action reste « dangereuse » et « sans précédent ».

Le 4 janvier 2023, le ministre de la Justice du régime israélien présentait un projet de réforme visant à limiter très fortement les prérogatives de la Cour suprême. Une remise en question profonde de l’équilibre des pouvoirs qui a poussé des centaines de milliers de manifestants dans la rue.

Le 23 mars, le Parlement israélien (Knesset) a adopté une loi controversée qui pourrait permettre à Benjamin Netanyahu de se maintenir au pouvoir en cas de condamnation dans son procès pour corruption. Le texte, limite les circonstances dans lesquelles un Premier ministre peut être démis de ses fonctions. 

Cette loi s’inscrit dans le cadre de la très controversée réforme judiciaire menée par le cabinet de Netanyahu qui est accusé de dérive autoritaire par l’opposition. Depuis des semaines, les manifestations se multiplient en Palestine occupée.

Les protestations contre la politique de Benjamin Netanyahu se sont étendues aux institutions militaires et du renseignement et augmentent de jour en jour. Jusqu’à présent, des centaines d’officiers, de pilotes et membres des forces de réserve de l’armée sioniste refusent de se présenter au travail.

Yoav Gallant, le ministre de la Guerre du régime d’Israël, a fait l’objet de nombreuses critiques de la part des membres de la coalition, certains appelant même à sa démission.

Il a appelé samedi soir à une pause d’un mois dans le processus de réforme judiciaire voulue par le gouvernement, au moment où des dizaines de milliers de protestataires continuent à manifester à Tel-Aviv contre ce projet controversé.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV