La Chine a brisé l’hypothèse de la domination américaine au Moyen-Orient, a affirmé la chaîne de la télévision américaine, CNN, soulignant le rôle de la chine dans la reprise des relations entre l’Iran et l’Arabie saoudite.
Alors que les États-Unis ont irrité leurs alliés du golfe Persique en se concentrant sur les questions des droits de l'homme, en limitant les livraisons d'armes et en refroidissant les relations, le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammad Ben Salman, s'est tourné vers le président chinois Xi Jinping, selon CNN.
Selon CNN, l'annonce vendredi de la reprise des relations diplomatiques entre Riyad et Téhéran était une surprise, mais elle n'aurait pas dû l'être. Il s'agit de l'accumulation logique des limites diplomatiques des États-Unis et de la volonté de la Chine de bouleverser le monde.
En ce qui concerne les motivations de l’Arabie saoudite pour rétablir ses relations avec l’Iran, CNN a noté que la guerre avec l'Iran détruirait son économie et ruinerait le jeu de MBS pour la domination régionale.
« Les visions audacieuses de Ben Salmane pour l'avenir de son pays après les combustibles fossiles et la stabilité intérieure dépendent de l'investissement intérieur et d’énormes revenus pétroliers et gaziers », a ajouté CNN.
L’influence américaine est en déclin
Dans une autre partie de cet article, CNN affirme que les guerres américaines en Irak et en Afghanistan ont épuisé une grande partie du capital diplomatique des États-Unis au Moyen-Orient.
Selon CNN, de nombreuses personnes dans les pays du golfe Persique considèrent le développement de la guerre en Ukraine comme une aventure américaine inutile et dangereuse.
L'Arabie saoudite, et MBS en particulier, sont particulièrement frustrés par les volte-face de la diplomatie américaine, poursuit CNN, affirmant que ces incohérences ont conduit les Saoudiens à adapter leurs politiques à leurs intérêts nationaux et moins aux besoins des États-Unis.
Lors de sa visite en Arabie saoudite en juillet 2022, le président américain Joe Biden a déclaré : "Nous ne laisserons pas un vide à combler par la Chine, la Russie ou l'Iran". Il semble maintenant que d'autres s'éloignent de lui.
