Téhéran se dit prêt à développer des relations avec tous les pays de la région dans le cadre de sa politique de voisinage, qui a conduit au rétablissement des liens avec l’Arabie saoudite la semaine dernière.
Dans des commentaires mardi, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a déclaré que la politique de voisinage de la République islamique ne voyait « aucune exception » parmi les pays de la région, y compris Bahreïn, qui a rompu les relations diplomatiques avec l’Iran en 2016.
« La promotion des relations avec les pays de la région, y compris Bahreïn, fait partie des politiques de l’administration [iranienne] », a déclaré Kanaani à la chaîne d’information iranienne en langue arabe Al-Alam.
Kanaani a poursuivi que la politique de voisinage de l’Iran comprenait le renforcement des relations avec les pays de la région sur la base d’intérêts communs.
Compte tenu d’une perspective prometteuse, nous pouvons assister à la concrétisation de nouvelles conditions dans les relations avec les pays de la région, dont Bahreïn ».
Bahreïn ne fait pas exception, a-t-il indiqué ajoutant : « Heureusement, nous assistons également à de bons mouvements diplomatiques à cet égard ».
Le 4 janvier 2016, Bahreïn a suivi la décision de l’Arabie saoudite en rompant les relations diplomatiques avec l’Iran après que des manifestants iraniens, exaspérés par l’exécution de l’éminent religieux chiite, le cheikh Nimr Baqir al-Nimr, ont pris d’assaut l’ambassade saoudienne à Téhéran.
Les deux parties ont tenu au total et depuis avril 2021 cinq tours de négociations dans la capitale irakienne, Bagdad.
Après plusieurs jours de pourparlers intensifs à Pékin, l’Iran et l’Arabie saoudite ont convenu vendredi 10 mars de reprendre leurs relations diplomatiques et de rouvrir leurs ambassades et missions diplomatiques dans les deux prochains mois.
Dans une déclaration conjointe publiée par l’Iran, l’Arabie saoudite et la Chine, Téhéran et Riyad ont souligné la nécessité de respecter la souveraineté nationale de chacun et de s’abstenir de s’ingérer dans les affaires intérieures de l’autre.
L’Iran, l’Arabie saoudite et la Chine ont également exprimé leur ferme détermination à déployer tous leurs efforts pour promouvoir la paix et la sécurité régionales et internationales.
Le président du Parlement bahreïni, Ahmed al-Musallam, a déclaré dimanche 12 mars que Manama était ouvert à l’amélioration des relations bilatérales avec l’Iran.
Al-Musallam a déclaré qu’en signe de relance des relations, des discussions ont eu lieu sur la réouverture des routes aériennes entre les deux pays.