Les opposants à la réforme des retraites poursuivent leurs actions à travers l’Hexagone en bloquant des axes routiers et des lycées. Les grèves continuent par ailleurs à affecter plusieurs secteurs de l’économie, avant une nouvelle journée d’action dont les détails ont été rapportés ce mardi 14 mars par l'édition française de la chaîne RT comme suit :
Le mouvement de protestation contre la réforme gouvernementale se prolonge ce 14 mars, à la veille d’une nouvelle journée d’action et de mobilisation à l’appel de l’intersyndicale. Une série de blocages a ainsi été organisée, qu’il s’agisse d’axes routiers, d’établissements scolaires ou encore de dépôts de carburants.
En Côte-d’Or, le dépôt pétrolier de Longvic a ainsi été bloqué au petit matin par près de 70 manifestants, relate France 3. La Normandie a également vu plusieurs actions déterminées, avec la mise en place d’un barrage des dockers sur les quais de Rouen rendant difficile l’accès à la préfecture. Des blocages ont également eu lieu dans la zone industrielle et sur le port du Havre, avec des feux de pneus, tandis que la grève des éboueurs se poursuit, tout comme à Paris et Nantes où les déchets s’accumulent dans les rues.
Toujours en Normandie, le lycée Malherbe de Caen a été bloqué par des étudiants et lycéens rejoints par des syndicalistes CGT et Sud. Dans les universités, une assemblée générale s’est tenue à Paris 3 (Sorbonne Nouvelle) après le vote d’un blocage la veille.
Alors que les manifestations en France ont atteint leur paroxysme, il semble que Macron, qui effectuait il y a quelques jours une tournée en Afrique, ne s’en soucie pas trop et se concentre davantage sur son voyage et son jeu de séduction d’autant plus que récemment des photos de lui dans une boîte de nuit dans les rues de Kinshasa (la capitale de la République démocratique du Congo) sont devenues virales sur les réseaux sociaux.
Le rapport se poursuit en disant que dans les Alpes-Maritimes, la CGT Énergie a décidé la « mise en sobriété énergétique » de la préfecture, coupant le courant dans les bâtiments devant lesquels une manifestation interprofessionnelle était organisée.
Les grèves se poursuivent par ailleurs dans les transports, le trafic restant perturbé avec trois TGV et Ouigo sur cinq, un Intercités sur trois, un TER sur deux en moyenne, le RER étant également affecté. Les cheminots restent mobilisés, notamment à Toulouse où un piquet de grève était tenu devant le technicentre dès 5h30, avec plus d’une centaine de cheminots et des soutiens, dont de nombreux grévistes d’Enedis selon le média de gauche radicale Révolution permanente.
Selon RT des appels à poursuivre les grèves et manifestations ont déjà été lancés, en Gironde par exemple où l’intersyndicale appelle à la grève dans l’Éducation jusqu’au 17 mars. Dans le secteur pétrolier, les agents de la raffinerie TotalEnergies de Donges, près de Saint-Nazaire, ont quant à eux déjà reconduit leur mouvement jusqu’au 16 mars au soir. La CGT a aussi appelé à trois jours d’arrêt de travail dans les ports français, qui doivent se conclure par une journée « ports morts » le 16 mars.