« Les pays faisant l’objet des sanctions américaines doivent s’unir afin de rendre inefficace “l’arme des sanctions” et nous avons la ferme conviction que cela est bien faisable », a affirmé le Leader de la Révolution islamique, l'honorable Ayatollah Khamenei.
Le Leader a fait ces remarques lors d’une audience accordée au président biélorusse, Alexandre Loukachenko, en visite lundi 13 mars à Téhéran.
Faisant allusion aux terrains d’entente existant entre l’Iran et la Biélorussie, le Leader a affirmé que les sanctions imposées par les États-Unis à l’Iran et la Biélorussie et les mesures d’intimidation adoptées par Washington et certains États occidentaux contre Téhéran et Minsk, en faisaient partie.
« Les pays qui ont été sanctionnés par l’Amérique doivent détruire l’arme des sanctions en se coalisant et en coopérant les uns avec les autres », a précisé le Leader.
Faisant référence aux sanctions américaines imposées à l’Iran depuis la victoire de la Révolution islamique en général, et à l’imposition des sanctions les plus sévères au cours des 12 dernières années en particulier, l’Ayatollah Khamenei a affirmé que les sanctions sévères ont révélé à l’Iran ses propres capacités et forces intrinsèques.
« C’était exactement sous les sanctions que de vastes opportunités de progrès se sont présentées à l’Iran et notre pays a réussi à parvenir aux progrès remarquables dans divers domaines, notamment la science et la technologie, la médecine et la biologie, l’aérospatiale, ainsi que la science nucléaire et la nanotechnologie », a déclaré le Leader.
« Si les pays sanctionnés par les États-Unis mettent à profit leurs potentiels respectifs, ils pourront tous profiter des avantages de cette mutualisation », a ajouté l’Ayatollah Khamenei.
Le Leader a noté que l’Iran et la Biélorussie pouvaient coopérer dans de nombreux domaines, notamment la science et la technologie, le commerce et les actions politiques au sein des organisations internationales.
En allusion aux questions liées au corridor de transport international Nord-Sud (INSTC), l’Ayatollah Khamenei a affirmé : « Le lancement du corridor de transport Nord-Sud sera dans l’intérêt des deux pays et aussi [au bénéfice de] la Russie et de [l’ensemble] de la région ; les deux parties doivent donc œuvrer dans le sens du lancement du projet. »
Le Leader a également souligné que les accords et promesses entre les pays ne doivent pas rester au niveau de réunions, mais doivent entrer en vigueur grâce à un suivi particulier et en vertu d’un calendrier précis.
L’Ayatollah Khamenei a conclu en disant que le monde a besoin de spiritualité, « ce qui pourrait être une source de motivation pour [toutes] les nations ».
Pour sa part, le président biélorusse a affirmé que sa visite en Iran visait à ouvrir un nouveau chapitre dans les relations entre les deux pays, s’engageant à donner suite à tous les accords bilatéraux grâce à la coopération et à la détermination de son homologue iranien.
« La République islamique d’Iran a fait de grands progrès et a acquis des expériences incroyables sous les sanctions et nous pensons que si les conditions dues à l’embargo sont utilisées correctement, elles peuvent offrir une opportunité en faveur du progrès », a déclaré Loukachenko.
Il a ajouté qu’à travers sa visite en Iran, il souhaitait également se familiariser avec les acquis obtenus par les Iraniens dans divers domaines.
« Nous avons appris à connaître nos vrais et faux amis dans les conditions difficiles qui se présentent actuellement sur la scène internationale et nous sommes déterminés à nous engager dans une coopération spéciale avec nos vrais amis », a conclu le président de la République de Biélorussie, Alexandre Loukachenko.
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