La mission permanente de l’Iran auprès des Nations unies a déclaré que la conclusion d’un accord de détente entre l’Iran et l’Arabie saoudite devrait conduire à la réalisation d’un cessez-le-feu au Yémen.
La mission basée à New York a publié ces remarques dans un communiqué samedi 11 mars, un jour après que les deux parties sont parvenues à l’accord à Pékin sous la médiation chinoise.
L’Arabie saoudite a rompu ses relations diplomatiques avec l’Iran en janvier 2016 après que des manifestants iraniens, furieux de l’exécution par le gouvernement saoudien de l’éminent religieux chiite Cheikh Nimr Baqir al-Nimr, ont pris d’assaut son ambassade à Téhéran. En vertu de l’accord, les deux parties devraient rétablir leurs relations diplomatiques dans les deux mois et rouvrir leurs ambassades respectives.
La mission iranienne a déclaré que le rétablissement des liens aurait des effets « positifs » sur les trois niveaux bilatéral, régional et international, y compris en ce qui concerne les relations à travers le monde musulman.
« Il semble [par conséquent] que le rétablissement des relations politiques entre l’Iran et l’Arabie saoudite accélérera la réalisation du cessez-le-feu au Yémen, l’ouverture de négociations de paix là-bas et la formation d’un gouvernement national inclusif dans le pays [déchiré par la guerre] », peut-on lire dans le communiqué.
L’Arabie saoudite a envahi le Yémen en mars 2015 en collaboration avec un certain nombre de ses alliés et avec le soutien militaire et logistique des États-Unis et de plusieurs autres États occidentaux.
L’objectif était de rétablir l’ancien régime yéménite soutenu par Riyad et d’écraser le mouvement de résistance populaire Ansarallah, qui dirige les affaires de l’État en l’absence d’un gouvernement efficace dans ce pays arabe.
La guerre au Yémen s’est arrêtée sans que ses objectifs soient atteints. La République islamique a, tout au long du conflit, exprimé invariablement son soutien à une solution politique.
Samedi également, le ministère iranien des Affaires étrangères a publié une déclaration distincte, considérant la signature d’un accord de rapprochement entre Téhéran et Riyad comme le résultat de l’adoption par la République islamique d’une doctrine basée sur une politique étrangère équilibrée, une diplomatie dynamique et une interaction intelligente.
Le ministère a attribué la conclusion de l’accord à la volonté ferme de la République islamique d’agir conformément aux intérêts de la nation iranienne ainsi que des pays régionaux « amis et fraternels ».
Il a d’ailleurs précisé que la signature de l’accord de détente était le résultat de la détermination de la RII à utiliser les capacités régionales disponibles pour l’établissement et le renforcement d’une paix et d’une stabilité régionales inclusives.