Plus d’un million de personnes ont manifesté samedi en France pour la septième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, a annoncé la CGT à l’AFP.
Des heurts ont eu lieu à Paris, entre des manifestants et les forces de l’ordre. À 18 h 30, la préfecture de police faisait état de 32 personnes interpellées dans la capitale au cours de l’après-midi.
À Marseille, ils étaient environ 80 000, selon la CGT. La situation était identique à Toulouse, Saint-Étienne, Strasbourg, Tarbes, Roanne, Arras ou Montauban, précise Le Parisien.
Le premier secrétaire du parti socialiste a fustigé Macron et le gouvernement sur son compte Twitter : « Le gouvernement se refuse à écouter son propre peuple, se refuse à rencontrer l’intersyndicale. Il se refuse à toute forme de démocratie. »
Le gouvernement se refuse à écouter son propre peuple, se refuse à rencontrer l’intersyndicale. Il se refuse à toute forme de démocratie.
— Olivier Faure (@faureolivier) March 11, 2023
Les Français, eux, refusent la retraite à 64 ans, refusent que ce droit au repos soit entamé. #Grève11Mars pic.twitter.com/zVFhHcli2A
Pourtant, le Sénat, dominé par la droite, a adopté samedi 11 mars, tard dans la soirée, le projet de réforme des retraites par 195 voix pour et 112 contre.
Ce vote a eu lieu le jour de la septième journée de mobilisation contre le texte, qui a été marquée par des manifestations d’envergure à travers la France. Il était très attendu par le gouvernement et lui permet de donner une légitimité parlementaire à sa réforme hautement contestée, et de donner un élan en vue de son adoption définitive.
« Une étape importante a été franchie » s’est félicitée samedi soir auprès de l’AFP Élisabeth Borne après le vote par le Sénat de sa réforme très contestée des retraites.
« Il existe une majorité au Parlement » pour la voter, a en outre assuré la Première ministre, dans une allusion au vote autrement plus serré qui s’annonce, probablement jeudi prochain, à l’Assemblée nationale.
Le gouvernement comptera là aussi sur les élus de droite pour éviter d’avoir recours à l’article 49.3 de la Constitution, qui permet l’adoption d’un texte sans vote, sauf motion de censure.
Une nouvelle journée de manifestations, la 8e, est prévue mercredi 15 mars, en parallèle de la réunion de la commission mixte paritaire, au cours de laquelle députés et sénateurs pourraient s’accorder sur un texte, avant un vote définitif dans la foulée dans les deux chambres.
Dans un communiqué samedi soir, l’intersyndicale a dénoncé le « mépris » d’Emmanuel Macron, et l’a mis au défi « d’organiser une consultation citoyenne (sur les retraites) dans les plus brefs délais ». « Puisqu’il est si sûr de lui, le président de la République, il n’a qu’à consulter le peuple. On verra la réponse du peuple », a déclaré le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez.