La Chambre des représentants des États-Unis a rejeté le projet de loi appelant au retrait des troupes d’occupation américaines de Syrie.
Avec 103 voix pour et 321 voix contre, la résolution a été rejetée lors du vote du jeudi 9 mars à la Chambre des représentants du Congrès américain.
La résolution Syria War Powers a été présentée par le républicain de Floride Matt Gaetz la semaine dernière à la suite d’un récent raid au cours duquel quatre soldats américains ont été blessés.
Le projet de loi obligeait le président américain Joe Biden à rapatrier les forces américaines dans les 180 jours à venir, à moins que le Congrès ne vote l’autorisation d’un déploiement plus long.
Suite au vote négatif de la Chambre des représentants, Gaetz a critiqué les législateurs américains : « Les États-Unis n’ont aucun rôle à jouer en Syrie. Nous ne sommes pas une puissance du Moyen-Orient. Nous avons essayé de construire une démocratie à partir de sable, de sang et de militaires arabes. »
« Maintes et maintes fois, le travail que nous faisons ne réduit pas le chaos. Souvent, cela provoque le chaos – le chaos même qui conduit ensuite au terrorisme. Alors que le vote d’aujourd’hui a peut-être échoué, mon combat pour mettre fin aux guerres à jamais et ramener nos troupes à la maison ne fait que commencer », a-t-il ajouté.
Se référant aux rapports de l’inspecteur général, Gaetz a précisé qu’une résurgence de Daech en Syrie était « peu probable » et que la présence américaine a servi « d’outil de recrutement » pour le groupe terroriste.
Le démocrate Gregory Meeks a fait valoir que même s’il ne soutenait pas un déploiement « indéfini », le retrait à ce stade serait « prématuré ».
En rejetant le projet de loi, Washington a choisi de poursuivre l’occupation militaire qui dure depuis des années malgré les objections répétées du gouvernement syrien.
L’armée américaine a illégalement stationné des forces et des équipements dans le nord-est de la Syrie pendant des années. Le Pentagone a prétendu que le déploiement vise à empêcher que les champs pétrolifères de la région ne tombent entre les mains des terroristes de Daech.
Damas, cependant, estime que le déploiement a pour objectif de piller les ressources naturelles du pays. De même que l’ancien président américain Donald Trump a admis à plusieurs reprises que la présence des forces américaines dans le pays était pour la richesse pétrolière du pays.