Le président iranien Ebrahim Raïssi a décrit les derniers incidents d'empoisonnement dans un certain nombre d'écoles à travers le pays comme partie intégrante d'une guerre hybride contre la République islamique, appelant les agences de renseignement du pays à faire face à toute menace pour la santé des établissements d'enseignement.
M. Raïssi a fait ces remarques lors d'une réunion avec le personnel du ministère iranien des Renseignements à Téhéran, mardi 7 mars, à la suite d'informations faisant état d'une série d'empoisonnements mystérieux d'écolières dans plusieurs provinces, qui ont suivi les récentes émeutes soutenues par l'étranger à travers le pays.
« Il est nécessaire de se tenir au courant des développements et des informations à jour et d'avoir une compréhension précise de la nature des menaces actuelles pour pouvoir affronter l'ennemi dans la récente guerre hybride », a déclaré Raïssi.
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Soulignant que les menaces à la sécurité peuvent survenir dans n'importe quel domaine, M. Raïssi a souligné le problème des menaces pour la santé publique dans certaines écoles et l'importance de la préparation du ministère du Renseignement pour y faire face.
Il faut identifier la source exacte de ces menaces et prendre des mesures « préventives et opportunes » pour faire face efficacement à la guerre hybride de l'ennemi, a-t-il déclaré.
Le chef de l'exécutif iranien a appelé le ministère du Renseignement à fournir des rapports et des solutions et à « poursuivre sa supervision » afin que le problème soit résolu rapidement et que la confiance du public soit rétablie.
Lors d'un événement national lundi, le Leader de la Révolution islamique, l'Ayatollah Sayyed Ali Khamenei, a qualifié l'affaire d'empoisonnement des écolières de crime « impardonnable et grave ».
« C'est un crime, car il est perpétré contre les membres les plus innocents de la société, les enfants. Cela provoque également la peur et l'insécurité psychologique dans la société et inquiète les familles. Ces questions doivent être suivies sérieusement, et si les auteurs sont condamnés, aucune amnistie ne leur sera accordée. Leur peine doit servir de leçon », a déclaré le Leader.
L'Ayatollah Khamenei a noté que les organes responsables, y compris les agences de renseignement, étaient chargés de trouver l'origine du crime.
Par ailleurs, le président Raïssi a également déclaré lors de la réunion de son cabinet que l'affaire des empoisonnements équivalait à un « crime et un acte inhumain » commis par les ennemis contre la nation.
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Depuis novembre 2022, certaines écolières iraniennes ont signalé des symptômes d'empoisonnement à l'école. L'épidémie a commencé à Qom avant de s'étendre à d'autres villes. Dans la plupart des cas, elles souffraient de problèmes respiratoires, de nausées, de fatigue et d'étourdissements, tandis que certaines sont hospitalisées.
La guerre hybride de l'ennemi vaincue
S'exprimant lors de la réunion du cabinet, le ministre des Renseignements, Esmail Khatib, a déclaré que l'ennemi menait une guerre hybride contre le pays, mais qu'il avait été vaincu grâce aux efforts des forces de renseignement et d'autres appareils de sécurité du pays.
« L'ennemi s'est efforcé de transformer les récentes émeutes en une guerre à grande échelle sur différents fronts ethniques, religieux et autres, mais il a échoué grâce aux mesures et efforts de divers appareils, en particulier les forces de renseignement », a-t-il déclaré avant d'ajouter : « Aujourd'hui, les ennemis admettent leur échec et sont désespérés. »
Ce développement survient alors que le vice-ministre de l'Intérieur a déclaré mardi que plusieurs personnes avaient été arrêtées en lien avec les récents empoisonnements d'écolières.
« Dans le cadre des investigations menée par nos services, plusieurs individus ont été arrêtés dans cinq provinces et les organes concernés mènent une enquête approfondie », a déclaré mardi Majid Mir-Ahmadi, sans fournir plus de détails sur l'identité des interpellés. « Dès que nos investigations aboutirons, nous informerons le public de ses résultats », a-t-il précisé.
M. Mir-Ahmadi a en outre réitéré que les personnes impliquées dans la guerre hybride contre l'Iran sont à l'origine des empoisonnements dans les écoles.
