Les exercices conjoints entre les États-Unis et la Corée du Sud suscitent immanquablement l'ire de la Corée du Nord, qui les considère comme des répétitions d'invasion. Elle a annoncé vendredi 24 février avoir tiré la veille des missiles de croisière, affirmant que l'intensification des exercices militaires américano-sud-coréens « peut être considérée comme une déclaration de guerre ».
Pyongyang a exhorté Washington à mettre fin aux exercices militaires « hostiles » avec Séoul et à retirer ses armements stratégiques de la région, rapporte RT.
La Corée du Nord a averti qu'elle considérerait les agissements militaires américains près de ses frontières comme une « déclaration de guerre », lançant une réponse sévère après que des diplomates américains aient pressé les Nations unies de condamner ses récents essais d'armes.
Le haut responsable du ministère nord-coréen des Affaires étrangères, Kwon Jeong-geun, chargé des affaires américaines, a publié vendredi 24 février un communiqué pour « fortement protester » contre une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU tenue plus tôt cette semaine, où Washington a proposé une mesure pour dénoncer les derniers lancements de missiles balistiques de Pyongyang.
C'est une « violation flagrante du droit de notre État à l'autodéfense », a déclaré Kwon Jong-gun. « Si le Conseil de sécurité de l'ONU a sincèrement l'intention de contribuer au maintien de la paix et de la sécurité dans la péninsule coréenne, il devrait condamner les actions qui aggravent les tensions militaires, comme le déploiement d'armements stratégiques et les exercices militaires conjoints à grande échelle entre les États-Unis et la Corée du Sud. »
Lire aussi : Corée du Nord : Kim présente les objectifs pour augmenter la force de la défense militaire
Le responsable a estimé que ces actions avaient été largement « ignorées » par la communauté internationale et mis en garde contre des « contre-mesures fortes ».
« Il ne faut pas oublier que si les États-Unis poursuivent leurs actions hostiles et provocatrices contre la République populaire démocratique de Corée, cela pourrait être considéré comme une déclaration de guerre », a-t-il dit.
Lors de la réunion de l'ONU lundi, l'envoyée américaine Linda Thomas-Greenfield a déploré le manque d'action du Conseil de sécurité en réponse aux essais d'armes nord-coréens, les qualifiant de « dangereux » et « pire que honteux ». Elle a fait pression sur l'organisme pour qu'il adopte un « communiqué présidentiel » officielle - qui ne constitue pas une résolution juridiquement contraignante - pour condamner les lancements de missiles effectués samedi et lundi derniers.
Les récents essais d'armes de la Corée du Nord ont provoqué plusieurs séries d'exercices militaires par les États-Unis, la Corée du Sud et le Japon, Washington et Séoul effectuant dimanche des exercices aériens combinés, suivis d'exercices navals à trois dans la mer du Japon. Un exercice de simulation d'un conflit nucléaire avec la Corée du Nord a également eu lieu mercredi à Washington, au cours duquel Pyongyang a déclaré avoir tiré des missiles de croisière à longue portée.
Pyongyang défend ses série de tests de missiles, les présentant comme une défense légitime contre ce qu'elle appelle les menaces militaires américaines.
