Les titres de la rédaction :
Les analyses de la rédaction :
Les Congolais ne veulent plus de la France
Les Congolais ne décolèrent pas contre le président français arrivé dans la capitale Kinshasa ce 4 mars. Enervés par le soutien de la France à la rébellion du M23 qui terrorise l’est du pays, ils veulent des partenaires plus fiables que la France.
Mercredi premier mars, des centaines de manifestants se sont regroupés devant l’ambassade de France avec des slogans très sévères : « Macron assassin », disent-ils. Pour eux, la France est complice du Mouvement rebelle M23 qui sévit dans l’est du pays et qui est, selon eux, soutenu par le Rwanda.
Plus loin de la capitale, les jeunes des mouvements citoyens ont brûlé le drapeau français pour signifier qu’Emmanuel Macron n’est pas le bienvenu dans le pays. « Nous avons brûlé le drapeau de la France (...) pour exprimer notre indignation vis-à-vis de l'appui financier que la France apporte au Rwanda pour financer les rebelles du M23 qui nous agressent », s’est insurgé un manifestant cité par l’agence française de presse.
Et pour mieux enfoncer le clou, les manifestants ont brandi le portrait du président russe, Vladimir Poutine. Juste après « Macron assassin », il y a avait « Poutine au secours », ce qui résume bien le changement que connaissent plusieurs pays africains dans leurs relations internationales.
« Qu'il (Macron) arrête de soutenir nos agresseurs, point barre. On aime les Français, mais ils ne nous aiment pas, je suis vraiment désolé, je suis contre l'arrivée de Macron, » s'oppose Monsieur Charles, fonctionnaire.
Les mentalités ont bien évolué et c’est ce qu’a expliqué un des organisateurs, Bruno Mimbenga, « on n'a plus besoin de la France, nous souhaitons collaborer avec des partenaires fiables, comme la Russie ou la Chine ».
Dans ce contexte on tente le pour le tout afin de décrédibiliser la présence chinoise ou russe : « En RDC, la société civile est en colère après la publication, le 16 février, du rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) sur le contrat “infrastructures contre mines” signé en 2008 entre le gouvernement et le Groupement des entreprises chinoises », lit-on à ce sujet sur RFI.
Mais la théorie du grand remplacement, démontre que la Russie avance à une cadence rapide dans le continent africain au détriment de la France. L'ordre d'après les indépendances est révolu.
Tchad : le prétexte de conflits « inter-communautaires de retour ?
Après la défaite royale au Mali et au Burkina Faso, désormais l'axe US-OTAN ne veut plus revivre le même cauchemar dans d'autres pays africains.
Le Tchad, qui avait commencé son détachement de la francafrique sous la présidence du défunt Idriss Deby Itno, est la nouvelle cible de cet axe déstabilisateur, et ce, depuis l'assassinat du président Deby.
En effet, les conflits intercommunautaires et inter-religieux ont toujours été un prétexte pour l’axe occidental de justifier les attaques et les conflits dans les régions stratégiques de l'Afrique, mais ce n’est pas tout, car à travers ces déstabilisations, une grande partie de la population a toujours été contrainte de quitter les territoires.
En ce qui concerne le Tchad, ce plan semble avoir été mis en route une nouvelle fois :
“Des affrontements entre éleveurs et cultivateurs autour de la localité de Mangalmé, dans le centre du pays, auraient fait une dizaine de morts depuis lundi. Selon un activiste local, des habitants auraient ensuite poursuivi des Arabes jusque dans les montagnes avoisinantes où ces derniers s'étaient réfugiés. Le face à face a entraîné de nouveaux morts. L'armée a été déployée. Les soldats auraient notamment empêché des renforts arabes d'arriver. Ils auraient également incarcéré au moins cinq personnes. D'après une source locale, l'ambiance reste tendue. Les deux camps sont toujours autour de Mangalmé et les habitants n'osent pas sortir de la ville” lit-on sur RFI à ce sujet. Les populations sont chassées de leur terre au profit de ces déploiements militaires et également au profit des multinationales.
L’un des objectifs de l’Occident a toujours été de créer un climat tel que l’exode devienne inévitable. Ces déplacés pouvant aussi servir de levier de pression à l’encontre du président et du gouvernement. On tentait clairement à travers ces informations de provoquer l’exode de la population pour ensuite occuper les terres et créer des bases.
Mais les Africains veulent arranger leur problème eux-mêmes et les États occidentaux qui se disent défenseur de la démocratie et des droits de l’homme, devraient plus s’occuper de leur propre peuple et la Communauté internationale devrait plus se pencher sur l’oppression que subisse les peuples en Europe et aux États-Unis plutôt que de jouer la carte de la défense des droits de l’homme et s’ingérer dans les affaires intérieures des autres pays.
Tournée Africaine de Macron : la fin de la “Françafrique” ?
Alors qu'il participe jeudi à Libreville, aux côtés de son homologue Ali Bongo Ondimba, au One Forest Summit, réunion internationale avec plusieurs chefs d'État africains sur la préservation des forêts tropicales, le président français Emmanuel Macron a déclaré que l'ère de la “Françafrique” était “révolue”.