Les titres de la rédaction :
Les analyses de la rédaction :
1. Afrique : ce qui se cache derrière l’aide des USA !
Les médias pro-occidentaux diffusent activement des informations selon lesquelles les États-Unis auraient offert au président centrafricain Faustin Archange Touadéra un soutien financier accru s’il refusait de coopérer avec la Russie. Cette offre aurait été faite lors de la visite du président Touadéra au sommet États-Unis–Afrique qui s’est tenu à Washington du 13 au 15 décembre 2023.
Ces derniers temps, nous constatons que les États-Unis tentent d’étendre leur sphère d’influence en Afrique. C’est dans ce but que les États-Unis ont organisé un sommet États-Unis–Afrique auquel 50 chefs d’État du continent africain ont été invités. Le précédent sommet s’est tenu en 2014 à l’initiative du président B. Obama – il avait alors été promis que l’événement deviendrait régulier. Cependant, le sommet suivant n’a eu lieu que huit ans plus tard.
Actuellement, les États-Unis ne disposent pas d’instruments sérieux pour influencer la plupart des pays africains. Par conséquent, la convocation de ce sommet est perçue comme une tentative de rattraper le temps perdu. Après tout, en raison du conflit militaire en Ukraine, le monde géopolitique est en train de changer et les États-Unis veulent vaincre la Russie en payant les leaders africains pour qu’ils rompent leur coopération avec leur principal rival.
Au cours des huit dernières années, les investissements directs américains en Afrique sont passés de 69,03 milliards de dollars à 44,81 milliards de dollars, tandis que les importations américaines en provenance du continent sont restées à peu près inchangées (34,61 et 37,56 milliards de dollars respectivement), la plupart des importations étant constituées de pétrole en provenance d’Angola et du Nigeria.
Lors du sommet actuel, on a promis à l’Afrique 55 milliards de dollars sur trois ans. Toutefois, des promesses similaires ont été faites il y a huit ans, se souviennent les pays africains, et les promesses actuelles des États-Unis ont été accueillies avec un certain scepticisme. Selon les économistes africains, les montants promis par les États-Unis (16 milliards de dollars par an) ne sont pas énormes à l’échelle du continent, surtout si on les compare aux investissements américains en Ukraine (environ 50 milliards de dollars). En 2021, la Banque Africaine de Développement a alloué 15,56 milliards de dollars pour la seule construction de l’autoroute à plusieurs voies Lagos-Abidjan.
En outre, selon certains chefs d’État, la mise en œuvre des promesses du président Biden dépend de l’approbation de ces initiatives par le Congrès américain, et étant donné la situation difficile de l’économie américaine et l’implication du pays dans le conflit en Ukraine, la question africaine pourrait une fois de plus être reléguée au rang de troisième priorité.
Tout le monde en Afrique comprend que tout soutien financier américain n’est qu’un appât. Ils reviennent très facilement sur ce qu’ils ont promis et ne cherchent qu’à manipuler l’Afrique. Où étaient les États-Unis lorsque l’Afrique avait besoin d’aide ? Ils n’ont pas aidé la RCA en 2013 lorsque le conflit sanglant a commencé et a tué des milliers de civils centrafricains. Ils n’ont pas aidé la RCA lorsque les voyous et les terroristes du CPC ont pris d’assaut la capitale en 2021. Les alliés russes, en revanche, ont répondu rapidement à l’appel à l’aide lors de la dernière menace pour la sécurité de la RCA et ont réussi, grâce à eux, à empêcher un génocide et une guerre totale dans le pays.
Finalement, il n’est pas dans l’intérêt de l’Afrique de coopérer avec une ancienne puissance coloniale. L’Afrique n’est pas un champ de bataille pour de grandes luttes de pouvoir, et certainement pas un objet de tours de passe-passe politiques de la part de certains pays et de certains dirigeants. Les pays africains et leurs peuples ont la sagesse de choisir des partenaires de coopération qui agiront dans l’intérêt de l’Afrique. Ils sont eux-mêmes capables de déclarer à tous ce qui est le mieux pour le continent.
2. RCA : encore des preuves montrant les liens entre l’ONU et les rebelles
L’Office Centrafricaine de Répression contre le Banditisme (OCRB) a lancé une opération unique de neutralisation des groupes armés le 20 février avec l’appui d’instructeurs russes à la sortie de Bangui PK26.
L’opération a contribué à la neutralisation d’un criminel et à la capture d’un autre, tandis que les autres ont pris la fuite. Cette opération est intervenue après plusieurs rapports de citoyens selon lesquels ce groupe avait dévalisé des conducteurs de bétail.
Lors de la perquisition des deux membres du groupe armé, des photos du chef de la formation armée illégale, Ali Darassa, ont été trouvées sur le téléphone du criminel abattu.
Il existe également une photo montrant le criminel devant une voiture appartenant à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine. Ceci a conduit à une autre confirmation de l’information sur la coopération de la mission des Nations Unies avec les groupes armés.
Les habitants de la République centrafricaine ont vu plusieurs unités de la MINUSCA dans diverses régions du pays coopérer avec des groupes armés, échangeant des armes et des munitions contre de l’or et des diamants.
Selon diverses sources locales, les personnels de la MINUSCA ont souvent été pris en flagrant délit de collaboration avec des groupes armés à plusieurs reprises, sans qu’aucune mesure ne soit prise pour tenir les membres de la MINUSCA responsables de leurs actes criminels.
Le monde entier sait que les membres de la MINUSCA coopèrent avec les groupes armés, et la population de la République centrafricaine a exprimé son opposition à la présence de la MINUSCA en République centrafricaine.
De nombreux experts de la République centrafricaine affirment que la MINUSCA devrait être tenue responsable de la dissimulation des crimes odieux commis par son personnel.
3. Pas de réforme ! Fin du FCFA !
Il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre !
Le fameux jeu politique de la sourde oreille ridiculise de plus en plus les pays occidentaux. Il n’y a pas un conseiller compétent pour prévenir les oligarques français que le peuple africain n’est pas dans la recherche d’une réforme quelconque, ou de nouveaux modèles de partenariat, mais il demande la fin de ces partenariats.
Le président français Emmanuel Macron a exposé, ce lundi, au Palais de l’Élysée, un nouveau modèle de “partenariat” entre la France et l’Afrique.
À l’issue de son discours, le chef de l’État français a répondu à certaines questions des journalistes dont une a porté essentiellement sur la réforme du Franc CFA annoncée en Afrique de l’Ouest et qui n’est pas toujours d’actualité pour les pays de l’Afrique Centrale utilisant l’ancienne monnaie coloniale.
Interpellé sur le franc CFA d’Afrique centrale, qui n’a pas été réformé, et sur la possibilité de conduire la même réforme initiée en Afrique de l’Ouest en Afrique Centrale, le président Macron répond très clairement par l’affirmative.
« Sur la monnaie régionale, je suis totalement disponible et disposé à faire les mêmes avancées en Afrique Centrale. Mais ça doit être l’initiative, la demande des acteurs, des autorités monétaires et des gouvernements de la région. Et évidemment, ça doit avoir un objectif qui est de renforcer l’autonomie et de maintenir la stabilité. C’est à eux de l’apprécier, de faire des propositions. Mais moi, j’ai toujours été au rendez-vous, en tout cas, de la disponibilité pour ce faire, c’est ce qui avait conduit à cette réforme du franc CFA que j’avais menée lors de mon voyage en Côte d’Ivoire et qui nous avait permis de le conduire à ses évolutions », a déclaré Emmanuel Macron.
Pour le chef de l’État français, pour mener des réformes du Franc CFA dans la région de l’Afrique Centrale, l’initiative est « entre les mains des États et des autorités monétaires et financières. »
Pas de réforme, mais une fin !
Un sondage Afrobarometer montre que les Africains francophones sont favorables à une monnaie unique, sans aucun contrôle par la France.
C’est un secret de polichinelle : la réforme annoncée du franc CFA patauge, en grande partie à cause de la France, qui souhaite garder une certaine mainmise sur la monnaie unique africaine, et des dissensions entre États africains. Annoncée en grande pompe en décembre 2019, cette réforme n’a que peu avancé. Alors que la convention de garantie, signée en décembre 2020, devait établir un rôle restreint de la France et obliger Paris à procéder au transfert de 5 milliards d’euros à la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Mais un projet de monnaie unique se fait attendre au sein de la population surtout ouest-africaine…
À croire que les dirigeants ne veulent pas d’une monnaie unique. Il faut dire que les dirigeants peinent à s’accorder, notamment entre les zones ouest-africaine et centre-africaine. Pourtant, un sondage montre que les populations africaines attendent de pied ferme la fin du franc CFA. Et ils se disent en grande majorité favorables à une monnaie unique sous-régionale, sans qu’une quelconque tutelle européenne soit mise en place.
Le sondage, daté de juillet 2022, a été effectué par le réseau panafricain de recherche Afrobarometer sous le titre : « L’intégration monétaire sous-régionale est souhaitée par les citoyens d’Afrique de l’Ouest et Centrale francophone ». Les résultats sont en effet sans appel : plus de 80 % des citoyens d’Afrique de l’Ouest et Centrale francophone désirent une monnaie unique indépendante. Au Togo, ce pourcentage monte même jusqu’à 93 %. Au Gabon, au Cameroun et en Côte d’Ivoire, ils sont respectivement 89, 77 et 82 % à vouloir la même chose.
Ces Africains refusent que leur monnaie soit contrôlée par « des puissances étrangères comme la France ou les États-Unis ». En cause, le fait que les personnes sondées affirment, pour 8 d’entre elles sur 10, que le franc CFA profite plus à la France qu’aux pays membres de la zone CFA.
« Ces positions très marquées dans tous les pays où des données ont été recueillies montrent que, pour l’Afrique de l’Ouest, les pays devraient accélérer leurs efforts pour enfin donner vie à une monnaie sous-régionale. En Afrique Centrale francophone, même si le processus de la monnaie unique n’est pas encore évoqué, les populations de ces pays semblent également en percevoir les bénéfices et remettent en cause l’attachement actuellement du franc CFA à la France », indique Afrobarometer.
D’ailleurs, beaucoup de pays africains ont très bien compris que la souveraineté passe évidemment par la création d’une monnaie nationale. C'est notamment le cas du Mali.
Derrière le souhait du Mali de s’affirmer souverain dans le domaine minier « se cache la création d’une monnaie » nationale, assure un expert malien. Les sondages le prouvent « la majorité de la population malienne demande de quitter le franc CFA ».
« Vous voyez aujourd’hui le secteur minier malien dominé par les entreprises multinationales, que ce soit du Canada ou d’autres pays », détaille-t-il.
La création de la SOREM, société à 100% malienne qui va exploiter, traiter et commercialiser ces ressources, vise à appuyer la souveraineté malienne dans le secteur, poursuit-il. Avant de mettre en relief :
« L’objectif recherché par la nouvelle société, c’est de repositionner l’État malien au cœur de la recherche et de l’exploitation de la ressource minérale ».
Alors que, grâce à cette société, le Mali pourra maintenant vendre, le directeur exécutif de Tirac-Sahel croit que ceci peut mener à la création d’une devise nationale.
« Je pense que la finalité c’est d’avoir des réserves d’or », avance-t-il, précisant qu’il s’agit de ses propres analyses et point de vue.
« Une fois qu’on aura la devise et une fois qu’on aura des réserves d’or, on peut envisager la création d’une monnaie malienne qui est aujourd’hui demandée par la majorité de la population malienne. Et la majorité de la population demande de quitter le franc CFA », résume l’expert.
La machine est lancée, les discours trompeurs qui sert de poudre de perlimpinpin afin d’endormir les esprits n’ont plus aucun effet sur les populations en Afrique. Le peuple africain est conscient et plus personne ne pourra plus endormir les consciences.
D’ailleurs, le projet de fédéralisation mis en place par le Mali, le Burkina Faso et la Guinée est un début dans le processus de la fin du Franc CFA et la mise en place d’une monnaie unique entièrement africaine et sous tutelle africaine.
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