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E-Press du 1er mars 2023

E-Press du 1er mars 2023

Au sommaire :

1- Afrique du Sud : Adieu l'Occident esclavagiste

Par Mikhail Gamandiy-Egorov

À l’heure des bouleversements contemporains, l’Occident commence à réaliser d’être la risée du monde, tout en prétendant sans surprise le contraire.

Cela est d’autant plus flagrant lorsque des régimes otanesques sans la moindre valeur tentent de vouloir prendre un leadership dont ils n’ont ni la capacité intellectuelle, ni pratique.

L’establishment occidental, politique comme médiatique, bien que toujours fort timidement – commence à réaliser que c’est bien le tout petit monde de l’Occident qui fait face à une isolation internationale de plus en plus accrue.

Concernant ce que les Occidentaux appellent la "guerre en Ukraine" faute d'un meilleur terme : Les Occidentaux bien seuls face au défi russe » – titre l’instrument propagandiste hexagonal La Croix. Reconnaissant très amèrement une réalité tellement de fois abordée par les analystes non-occidentaux.

Le continent africain est souvent cité par les sources occidentales comme l’espace d’un grand nombre de pays ayant refusé à se joindre à l’axe anti-russe sollicité par Washington et Bruxelles. Et cela dépasse largement désormais le cadre unique du rejet massif de la politique hexagonale par les populations africaines concernées. Le rejet est bel et bien encore plus important et ne concerne pas uniquement l’espace francophone africain.

En ce sens, l’Afrique du Sud – l’une des principales puissances du continent africain et membre des BRICS – fait déjà l’objet d’attaques émanant aussi bien du côté de Washington que des régimes lui étant soumis dans l’espace de l’Europe bruxelloise. Ces derniers n’ayant pas pu obtenir le résultat escompté, comme Observateur Continental l’avait récemment rappelé.

Désormais, c’est au tour des régimes les plus insignifiants de l’espace européiste à rentrer dans l’hystérie anti-sud-africaine, et qui vise de manière générale toute l’Afrique. Ainsi, des parlementaires de Pologne, Estonie et Finlande appellent à reconsidérer « le financement » de l’Afrique du Sud de la part de l’Union européenne. Bien qu’il soit nécessaire de préciser – des investissements, et non pas financement, dans un pays à forte valeur ajoutée.

La rhétorique des personnages en question à l’encontre de la République sud-africaine étant la suivante : « compte tenu de la position de l’Afrique du Sud sur la Russie – les financements de l’UE à l’Afrique du Sud ne devraient-ils pas être suspendus jusqu’à nouvel ordre ? ».

Insistant sur le fait que le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov s’était récemment rendu en Afrique du Sud, y compris pour préparer les exercices navals conjoints entre le pays hôte, ainsi que la Russie et la Chine. Et que la cheffe de la diplomatie sud-africaine, Naledi Pandor, avait déclaré que l’organisation d’exercices militaires avec des pays amis était le cours naturel des relations.

Les éléments otanesques rappellent par la même occasion que l’Afrique du Sud s’est également abstenue sur pas moins de deux résolutions de l’Assemblée générale de l’ONU visant à condamner la Russie. En bref, des souris voulant défier un lion continental. Un lion d’autant plus qui n’oublie pas les énormes sacrifices de sa population ayant permis de faire tomber le régime raciste de l’apartheid, soutenu faut bien le rappeler par les régimes et les services de renseignement de l’Occident – directement, ou parfois de manière un peu moins affichée.

Mais au-delà de cela, ce que semblent oublier les représentants polono-estono-finlandais, c’est qu’effectivement qui sont-ils pour pouvoir défier un des principaux leaders du continent africain ?

Si ce n’est de vulgaires et misérables porte-voix de Washington sur le continent européen. 

(Les opinions exprimées dans cet article ne reflètent pas nécessairement celles de Press TV)

Source : Observateur Continental

2- Pogroms anti-Palestiniens sous supervision des forces d’occupation

Par Mondoweiss

Au milieu des assassinats de l’armée israélienne et de la terreur semée par les colons, les Palestiniens se rallient à la résistance armée dans une démonstration de mobilisation de masse spontanée qui n’a pas été vue depuis des décennies.

Le raid sur Naplouse, l’un des plus sanglants de ces derniers mois, visait à assassiner des résistants recherchés du Repaire aux Lions, Muhammad Juneidi et Hussam Isleem. Les forces spéciales israéliennes les ont tués ainsi que leur camarade, Walid Dakhil, cousin de l’un des cofondateurs du groupe.

Quatre autres combattants des groupes de résistance armée des environs de Naplouse ont également été tués dans les combats, ainsi que quatre passants dans la ville (trois hommes âgés et un adolescent).

Naplouse était en deuil, et le Repaire aux Lions a lancé un appel demandant à la population de manifester son soutien à minuit, le 23 février :

« Ne désespérez pas et ne cédez pas au chagrin, nous avons besoin de vous tous, comme vous nous y avez habitués… pour descendre dans la rue si vous le pouvez, de sortir sur toutes les grandes places, dans toutes les villes de Cisjordanie, de la bande [de Gaza] bien-aimée, et dans tous les camps de réfugiés de la patrie, pour entendre ceux qui ont promis fidélité au sang versé. »

Tout le monde a répondu à l’appel des Lions. De Ramallah à al-Khalil, à Naplouse et à Jénine, à Tulkarem et à Ariha, les gens sont sortis par milliers à minuit, dans une manifestation de soutien massif inconnue de toutes les factions politiques palestiniennes.

(Les opinions exprimées dans cet article ne reflètent pas nécessairement celles de Press TV)

Source : MondoWeiss via Chronique de Palestine

3- Ukraine : un ex-général de l’OTAN prend la parole

Extrait de l'entretien avec Harald Kujat, ex-général allemand de l’OTAN, réalisé par Thomas Kaiser et publié dans le Zeitgeschehen en janvier 2023.

Thomas Kaiser : Comment évaluez-vous la couverture de l’Ukraine dans nos médias grand public ?

Général Harald Kujat : La guerre d’Ukraine n’est pas seulement un conflit militaire ; c’est aussi une guerre économique et de l’information.

Dans cette guerre de l’information, on peut devenir partie prenante de la guerre en adoptant des informations et des arguments que l’on ne peut pas vérifier ou juger sur la base de sa propre compétence.

En partie, les motifs compris comme moraux ou idéologiques jouent également un rôle. Ceci est particulièrement problématique en Allemagne car les médias sont dominés par des « experts » qui n’ont aucune connaissance ou expérience en matière de politique et de stratégie de sécurité et expriment donc des opinions qu’ils tirent de publications d’autres « experts » ayant des connaissances comparables.

Évidemment, cela augmente également la pression politique sur le gouvernement allemand.

Le débat sur la livraison de certains systèmes d’armes montre clairement l’intention de nombreux médias de faire eux-mêmes de la politique.

Mon malaise face à cette évolution est peut-être la conséquence de mes nombreuses années de service au sein de l’OTAN, notamment en tant que président du Conseil OTAN-Russie et de la Commission OTAN-Ukraine des chefs d’état-major interarmées.

Cela m’agace particulièrement qu’on accorde si peu d’attention aux intérêts de sécurité allemands et aux dangers posés à notre pays par une extension et une escalade de la guerre.

Cela montre un manque de sens des responsabilités ou, pour utiliser un terme démodé, une attitude très antipatriotique.

Aux États-Unis, l’un des deux principaux acteurs de ce conflit, la gestion de la guerre d’Ukraine est beaucoup plus différenciée et controversée, bien que toujours guidée par des intérêts nationaux.

Au début de 2022, alors que la situation à la frontière avec l’Ukraine s’aggravait, ils ont parlé de l’inspecteur général de la marine de l’époque, le vice-général Kai-Achim Schönbach, et l’ont en quelque sorte soutenu.

Il a mis en garde d’urgence contre une escalade avec la Russie et a reproché à l’Occident d’humilier Poutine et dit qu’il fallait négocier avec lui sur un pied d’égalité.

Je n’ai pas statué sur la question, cependant, j’ai toujours été d’avis que cette guerre devait être évitée et qu’elle aurait pu être évitée.

J’en ai également parlé publiquement en décembre 2021. Et début janvier 2022, j’ai publié des propositions sur la manière dont un résultat mutuellement acceptable pourrait être atteint dans des négociations qui éviteraient la guerre.

Malheureusement, les choses ne se sont pas passées ainsi. Peut-être un jour se posera la question de savoir qui a voulu cette guerre, qui n’a pas voulu l’éviter et qui n’a pas pu l’éviter.

Thomas Kaiser : Comment évaluez-vous l’évolution actuelle de l’Ukraine ?

Général Harald Kujat : Plus la guerre durera, plus il sera difficile de parvenir à une paix négociée. L’annexion par la Russie de quatre territoires ukrainiens le 30 septembre 2022 est un exemple d’évolution difficilement réversible. C’est pourquoi j’ai trouvé si regrettable que les négociations tenues à Istanbul en mars aient été interrompues après de grands progrès et un résultat totalement positif pour l’Ukraine. Apparemment, lors des négociations d’Istanbul, la Russie avait accepté de retirer ses forces au niveau du 23 février, c’est-à-dire avant le début de l’attaque contre l’Ukraine. Aujourd’hui, le retrait total est réclamé à plusieurs reprises comme condition préalable aux négociations.

Thomas Kaiser : Qu’est-ce que l’Ukraine a offert en retour ?

Général Harald Kujat : L’Ukraine s’est engagée à renoncer à l’adhésion à l’OTAN et à ne pas autoriser le stationnement de troupes étrangères ou d’installations militaires. En échange, elle devait recevoir des garanties de sécurité des États de son choix. L’avenir des territoires occupés devait être résolu diplomatiquement dans un délai de 15 ans, en renonçant explicitement à la force militaire.

Thomas Kaiser : Pourquoi le traité n’a-t-il pas été concrétisé, ce qui aurait sauvé des dizaines de milliers de vies et empêché les Ukrainiens de détruire leur pays ?

Général Harald Kujat : Selon des informations fiables, le Premier ministre britannique de l’époque, Boris Johnson, est intervenu à Kiev le 9 avril et a empêché la signature. Son raisonnement était que l’Occident n’était pas prêt à mettre fin à la guerre.

C’est scandaleux ce qui se joue, dont le citoyen crédule n’a aucune idée. Les négociations d’Istanbul étaient bien connues, y compris le fait qu’un accord était sur le point d’être conclu, mais du jour au lendemain, on n’a plus rien su.

À la mi-mars, par exemple, le journal britannique Financial Times faisait état des progrès accomplis. Des nouvelles sont également parues dans certains journaux allemands. Cependant, il n’a pas été rapporté pourquoi les négociations ont échoué. Lorsque Poutine a annoncé la mobilisation partielle le 21 septembre, il a publiquement mentionné pour la première fois que l’Ukraine avait répondu positivement aux propositions russes, lors les négociations d’Istanbul de mars 2022. « Mais, a-t-il dit littéralement, une solution pacifique ne convenait pas à l’Occident, alors il a ordonné à Kiev d’annuler tous les accords ».

Notre presse est muette à ce sujet. Contrairement aux médias américains, par exemple. Foreign Affairs et Responsible Statecraft, deux magazines renommés, qui ont publié des reportages très instructifs à ce sujet. L’article dans Foreign Affairs a été écrit par Fiona Hill, une ancienne haute fonctionnaire du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche. Elle est très compétente et absolument fiable. Le quotidien pro-gouvernemental Ukrainska Pravda a également publié des informations très détaillées le 2 mai.

Source : Signs of the Time

4- Mexique : ingérence des États-Unis dans les élections

Le président mexicain Andrés Manuel Lopez Obrador a accusé les Etats-Unis d'ingérence en réaction à un communiqué du département d'Etat sur une réforme électorale qui a provoqué d'importantes manifestations de rejet à Mexico. 

« Comme à leur mauvaise habitude, ils s'immiscent toujours dans les affaires qui ne les regardent pas » : lors de son habituelle conférence de presse pendant laquelle il a aussi annoncé un prochain investissement du fabricant de voitures électriques Tesla au Mexique, le président Lopez Obrador a frontalement accusé Washington d'ingérence.

Le chef d'Etat accuse en effet les Etats-Unis de soutenir « les putschistes qui ont foulé au pied les libertés et la démocratie dans ce pays » lors de la destitution en décembre par le Parlement de l'ex-président Pedro Castillo. 

« Il y a davantage de démocratie au Mexique qu'aux Etats-Unis », a-t-il ajouté, invitant Washington à s'occuper «de ce qui se passe au Pérou ».  

« Au Mexique, nous sommes témoins d'un grand débat sur les réformes électorales qui mettent à l'épreuve l'indépendance des institutions électorales et judiciaires », avait déclaré le 26 février le secrétaire d'Etat adjoint en charge de l'Amérique latine, Brian Nichols.

Des dizaines de milliers de personnes venaient de se rassembler à Mexico contre la réforme électorale qui réduit le budget et les personnels de l'Institut national électoral (INE).

Définitivement approuvée par le Sénat, la réforme menace l'indépendance de l'INE à un peu plus d'un an du scrutin présidentiel de mi-2024, a dénoncé l'opposition, qui a annoncé un recours devant la Cour suprême.

Les Etats-Unis ont affirmé soutenir des institutions électorales « indépendantes », dans un communiqué du département d'Etat ce 27 février.

Source : RT

5- La CIA inquiète du rapprochement Téhéran-Moscou

Rien ne renforce plus l'amitié qu'un ennemi commun. (Francfort Moore)

Alors que l'Occident dirigé par les sionistes cherche à détruire l'Alliance Iran-Russie-Chine et que la proposition de paix de la Chine est interprétée par les experts européens comme des signes de la faiblesse de Moscou dans sa tourmente en Ukraine et pas seulement ; un média des camps du bien souligne les propos suivants.

La Russie envisagerait d’aider l’Iran avec son programme de missiles et de lui fournir des avions de combat, a souligné dimanche le chef de la CIA, William Burns, s’inquiétant d’une « dangereuse » escalade dans la coopération militaire entre Téhéran et Moscou.

« Ce que nous constatons également, ce sont des signes selon lesquels la Russie propose d’aider les Iraniens avec leur programme de missiles et envisage aussi la possibilité de procurer à l’Iran des avions de combat », a déclaré Bill Burns dans une rare interview diffusée sur la chaîne CBS.

La Russie envisagerait d'aider l'Iran avec son programme de missiles et de lui fournir des avions de combat, selon William Burns. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV