Le ministre iranien de la Défense affirme que l’ingérence des pays transrégionaux au Moyen-Orient vise à renforcer la ceinture de sécurité autour d'Israël, tout en provoquant des crises artificielles, des différends et des conflits entre les pays musulmans.
Lors d’une réunion avec son homologue irakien Thabet Muhammad Saeed al-Abbasi à Téhéran samedi 25 février, le général de brigade Mohammad Reza Gharaeï Ashtiani, ministre iranien de la Défense, a souligné que les États transrégionaux ne cherchaient jamais à promouvoir la démocratie, mais plutôt à semer la discorde entre les nations musulmanes.
« Par conséquent, cette présence [des forces étrangères dans la région] n’est jamais destinée à aider les droits de l’homme, à promouvoir la démocratie et à aider les populations régionales. »
Le ministre iranien de la Défense a également déclaré que l’Iran et l’Irak jouissaient d’un lien géopolitique, comprenant des éléments ethniques, religieux, culturels, économiques et énergétiques. Il a en outre appelé à la vigilance face aux complots ourdis pour isoler les nations iraniennes et irakiennes et porter atteinte à leur unité.
La République islamique, a-t-il souligné, croit en l’importance de soutenir l’unité et l’intégrité de l’Irak, de l’aider à restaurer la stabilité et la sécurité, mais aussi de contribuer au développement du pays et à sa prospérité.
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La présence de groupes terroristes en Irak, y compris dans les provinces adjacentes à l’Iran, constitue toujours une menace pour la sécurité nationale des deux pays, a affirmé Ashtiani, mettant l’accent sur la nécessité croissante d’une coordination militaire, sécuritaire et du renseignement entre Bagdad et Téhéran.
Selon le ministre iranien de la Défense, la présence de pays transrégionaux dans n’importe quel coin du monde n’a eu pour effet que d’y provoquer l’insécurité. Quant à leur présence dans notre région, précise-t-il, elle vise à renforcer bien entendu la ceinture de sécurité autour d'Israël, en provoquant des crises artificielles, des différends et des conflits entre les pays musulmans.
Il a également exprimé la volonté de l’Iran de fournir à l’Irak l’expérience nécessaire pour parvenir à l’autonomie dans son industrie de défense.
Faisant référence à l’assassinat par les États-Unis du haut commandant anti-terroriste iranien, le lieutenant-général Qassem Soleimani et de son compagnon, Abou Mahdi al-Mohandes, commandant adjoint des unités de mobilisation populaire irakiennes, il a déclaré que la poursuite juridique de l’affaire était toujours à l’ordre du jour.
En 2014, lorsque Daech a déclenché ses opérations criminelles en Irak, des conseillers militaires iraniens se sont précipités au secours des forces armées irakiennes à la demande de Bagdad, les aidant à inverser les gains de Daech et finalement à libérer toute leur patrie du joug du groupe terroriste parrainé par les États-Unis environ trois ans plus tard.
Le lieutenant-général Soleimani a joué un rôle déterminant dans l’élimination de Daech dans la région. Cependant, irrités par les acquis de l’ex-commandant de la Force Qods du CGRI dans la lutte contre le terrorisme, les États-Unis l’ont assassiné près de l’aéroport international de Bagdad le 3 janvier 2020 alors qu’il était en visite officielle dans ce pays.
Le ministre irakien de la Défense Abbasi a, pour sa part, déclaré que les forces armées et la nation irakiennes luttaient toujours contre le terrorisme, appréciant l’aide de l’Iran en tant que pays ami et voisin à cet égard.