Le laissez-passer parlementaire de l'ancien député travailliste britannique Chris Williamson a été révoqué jusqu'à nouvel ordre en raison de ses liens avec Press TV.
L'ancien législateur travailliste britannique a perdu son accès au Parlement britannique après qu'un comité de députés s'est réuni pour examiner son laissez-passer de sécurité lors d'une audience mardi 21 février.
Des préoccupations présumées en matière de sécurité ont été soulevées à propos de Williamson en raison de sa position de présentateur de "Palestine déclassifiée", une émission hebdomadaire sur la télévision iranienne Press TV qui offre un regard approfondi sur la question palestinienne.
Williamson, un fervent partisan et allié de l'ancien dirigeant travailliste Jeremy Corbyn, avait été l'un des plus de 300 anciens députés qui détenaient des laissez-passer leur donnant accès au Parlement britannique.
Dans un tweet lundi, il a expliqué les raisons pour lesquelles il pensait que les députés en exercice prévoyaient de lui retirer son laissez-passer de sécurité.
« Apparemment, un comité de députés se réunit cette semaine pour décider de retirer mon laissez-passer parlementaire parce que je présente une émission hebdomadaire sur Press TV sur la Palestine, et parce que j'ai critiqué le soutien du gouvernement à la guerre par procuration de l'OTAN en Ukraine », a-t-il écrit.
Socialiste de longue date, syndicaliste, anti-impérialiste et militant des droits des animaux, Williamson a été conseiller du travail, chef du conseil, député et ministre fantôme sous Ed Miliband et Corbyn.
L'homme de 66 ans anime "Palestine déclassifiée" aux côtés du professeur limogé de l'Université de Bristol, David Miller, depuis le début de l'année dernière.
George Galloway, l'ancien député de Bethnal Green et Bow, avait également animé une émission pour Press TV. Il a été sanctionné par l'Ofcom, le régulateur britannique des communications, sous prétexte d'entretenir un parti pris anti-israélien.
La licence de Press TV pour diffuser au Royaume-Uni a été révoquée par l'Ofcom en 2012. Le réseau a récemment été la cible de sanctions de l'Union européenne dans le cadre des mesures du bloc contre le gouvernement iranien en relation avec plusieurs mois d'émeutes soutenues par l'étranger en Iran à partir de septembre de l'année dernière.
Press TV, qui s'est forgé une réputation de "voix des sans-voix", a fait face à de nombreuses attaques des pays occidentaux au fil des ans.
Le 3 avril 2012, le régulateur des médias basé à Munich, BLM, a annoncé qu'il supprimait Press TV du satellite SES Astra, car il n'avait prétendument pas de licence pour diffuser en Europe.
En novembre 2012, AsiaSat, basée à Hong Kong, a retiré les chaînes iraniennes d'Asie de l'Est et, en octobre 2012, Eutelsat et Intelsat ont cessé de diffuser plusieurs chaînes satellitaires iraniennes, bien que la radiodiffusion de la République islamique d'Iran ait réussi à reprendre ses émissions après avoir conclu des accords avec de plus petites entreprises basées dans d'autres pays.
Il a également été retiré des ondes en Amérique du Nord après que le département du Trésor américain a annoncé des sanctions contre l'Islamic Republic of Iran Broadcasting (IRIB).
Press TV a été supprimée de la plate-forme satellite Galaxy 19 qui lui permettait de diffuser aux États-Unis et au Canada.
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