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Conférence de Munich sur la sécurité : la fin justifie les moyens !

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Macron s'exprimant aux côtés du président polonais Andrzej Duda et du chancelier allemand Olaf Scholz lors de la conférence de Munich sur la sécurité. ©AFP

La manière dont la conférence de Munich sur la sécurité a été planifiée et mise en œuvre en 2023, quels que soient ses effets réels sur la réalisation des objectifs de ses planificateurs, a été une action visant à priver le monde d'idées dont l'expression pourrait contribuer, aussi minime soit-elle, à assurer la sécurité mondiale et à réduire la violence.

Un regard sur la charte et les objectifs déclarés des fondateurs de la Conférence de Munich sur la sécurité montre que ce sommet s'est formé sur la base d'une approche globale, reposant sur le dialogue et l'échange de vues sur les crises et défis sécuritaires dans le monde.

Sur cette base, les participants à cette réunion sont censés prendre des mesures pour parvenir à un monde plus sûr en utilisant la sagesse collective et en échangeant des expériences.

Cette année, la réunion de Munich s'est tenue en Allemagne à partir du 28 février et pendant trois jours. Mais ce qui a été observé cette année dans le processus d'organisation de ce sommet n'était non seulement pas proportionnel à son objectif principal, mais il s'agissait d'un mouvement déviant dans une direction qui, au moins théoriquement, aggrave l'insécurité et l'instabilité dans le monde.

Au lieu de prêter attention aux problèmes et aux enjeux du monde d'aujourd'hui, tels que la crise alimentaire, l'énergie, le terrorisme, les migrations, etc., les participants à la réunion de Munich se sont concentrés uniquement sur la question de la guerre en Ukraine en adoptant une approche qui entraînerait l'escalade et la poursuite de cette crise.

Le président français Emmanuel Macron a déclaré à la tribune de cette conférence : « Ce n'est pas le moment de négocier avec la Russie ». Le chancelier allemand Olaf Scholz a également déclaré : « Nous enverrons les armes et les munitions les plus modernes à l'Ukraine ». Les responsables américains et britanniques, soulignant la poursuite de la politique occidentale actuelle envers la crise ukrainienne, ont tenu des déclarations lors et en marge de cette conférence, qui affirment leur conviction en la nécessité de la poursuite de la guerre et de l’effusion de sang en Ukraine.

L'adoption d'une telle approche, notamment par les États-Unis, est intervenue dans une situation où ce pays, en tant que premier accusé dans la destruction du gazoduc « Nord Stream », qui a entraîné l'interruption des livraisons de gaz en Europe, a créé une crise énergétique et alimentaire pour des millions d'Européens.

Le fait que les dirigeants européens n'aient pas mentionné cette mesure anti-sécurité de Washington lors de la conférence de Munich sur la sécurité, qui vise directement la vie et les moyens de subsistance des citoyens européens, montre leur mépris évident pour les principaux phénomènes de sécurité qui, naturellement, auraient dû être au centre de l'attention lors de la conférence de Munich.

Bien sûr, cette indifférence des dirigeants européens n’est pas passée inaperçue des yeux des citoyens du continent vert qui subissent depuis des mois les pressions éreintantes causées par la poursuite de la guerre en Ukraine, et elle s'est manifestée sous des formes diverses, y compris les manifestations anti-guerre du peuple français et l'incendie du drapeau de l'OTAN. En Allemagne, qui a accueilli la réunion, plus de 506 000 personnes ont signé une pétition demandant au chancelier du pays de cesser d'envoyer des armes à l'Ukraine et de contribuer en retour à établir des pourparlers de paix entre Moscou et Kiev.

La planification et la mise en œuvre de la conférence de Munich sur la sécurité de 2023, indépendamment des effets escomptés par ses organisateurs, constituent une action visant à priver le monde de concepts dont la mise en œuvre pourrait contribuer, ne serait-ce que légèrement, à la sécurité mondiale et à la réduction de la violence.

L'adoption de procédures de ce type par des pays dont les fausses revendications des dirigeants en faveur des droits de l'homme et de la liberté humaine ne se vendent pas depuis des années même parmi les sociétés occidentales, a montré qu'ils considèrent cet ensemble d'événements, de phénomènes et d’incidents comme un moyen d'atteindre leurs objectifs exclusifs. Et à cette fin, ils ne sont pas prêts à perdre la moindre occasion pour faire avancer leurs approches unilatéralistes.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV