1- Ukraine : la Suisse dit non aux dictateurs de l’UE
Le Conseil fédéral suisse considère comme illicite la confiscation d’avoirs russes privés pour reconstruire l'Ukraine. Selon l'organe exécutif de la Confédération, une telle mesure contreviendrait en particulier aux garanties constitutionnelles. L'exécutif suisse a publié le 15 février un communiqué pour faire savoir que « la confiscation d’avoirs russes privés n’[était] pas licite selon le droit en vigueur ». « Cette mesure contreviendrait en particulier aux garanties constitutionnelles. [...] Le soutien à l’Ukraine se poursuivra indépendamment de la question du sort des avoirs russes bloqués », a souligné le gouvernement de la Confédération helvétique.
« La garantie de la propriété est un droit fondamental »
Cette publication a été mise en ligne à l'issue des travaux réalisés par un groupe de travail diligenté par le Conseil fédéral pour étudier la question du gel des avoirs russes en Suisse, en réaction à l'opération militaire russe en Ukraine. En effet, l'adoption systématique des sanctions antirusses de l'UE a suscité un vif débat au sein de la Confédération helvétique, dont la neutralité constitue une pierre angulaire de sa diplomatie. L'exécutif suisse précise avoir adopté cette position en se basant sur le travail d'un groupe réunissant des spécialistes du Secrétariat d'État à l'économie (Seco), du Secrétariat d'État aux questions financières internationales (SFI) et de la Direction du droit international public. « La garantie de la propriété est un droit fondamental », souligne le gouvernement helvétique.
Source : RT France
2- Macron : les dirigeants et anciens dirigeants de McKinsey perquisitionnés
Dans le cadre des deux informations judiciaires ouvertes par le PNF sur le financement des campagnes présidentielles de Macron en 2017 et 2022, les domiciles d’anciens et d’actuels dirigeants du cabinet de conseil américain ont été perquisitionnés.
Quatre perquisitions ont été menées fin janvier en France au domicile de dirigeants et anciens dirigeants du cabinet de conseil McKinsey dans le cadre d'investigations sur des soupçons de financement illégal des campagnes électorales d'Emmanuel Macron, a appris l’AFP ce 17 février de source proche du dossier, confirmant une information du Parisien.
Ces perquisitions ont été menées dans le cadre de deux informations judiciaires ouvertes en octobre par le Parquet national financier (PNF) pour tenue non conforme de comptes de campagne et une autre pour favoritisme et recel de favoritisme, et confiées à trois magistrats instructeurs.
En décembre 2022, c'est le siège parisien de la société de conseil et ceux du parti d'Emmanuel Macron, Renaissance, et de l'association de financement de Renaissance qui avaient été perquisitionnés par les enquêteurs. Interrogé par l'AFP, le PNF n'a pas souhaité confirmer les quatre perquisitions menées le 31 janvier par les gendarmes de la section de recherches (SR) de Paris.
Entre soupçons de favoritisme et de fraude fiscale
Pendant la dernière campagne présidentielle, un rapport du Sénat avait suscité de vives polémiques sur l'utilisation des fonds publics au profit de cabinets de conseil et l'opposition avait réclamé une enquête sur un éventuel favoritisme dont McKinsey aurait bénéficié de la part de la majorité macroniste. Le rapport pointait aussi du doigt un possible montage fiscal des entités françaises de McKinsey, qui leur aurait permis de ne verser aucun impôt sur les sociétés entre 2011 et 2020.
Le 31 mars dernier, le PNF avait ouvert une enquête préliminaire pour blanchiment aggravé de fraude fiscale pour vérifier le bien-fondé de ces dernières accusations. Dans le cadre de cette enquête, une perquisition avait déjà été menée au siège français du cabinet le 24 mai. Selon Mediapart, certains membres du cabinet McKinsey auraient pu œuvrer gratuitement pour la campagne présidentielle victorieuse d'Emmanuel Macron en 2017. Interrogé en novembre sur ces soupçons, le chef de l'État avait assuré : « Je ne crains rien et [...] je crois que le cœur de l'enquête n'est pas votre serviteur. »
Source : RT France
3- Ukraine : le « service obligatoire général » pour les Allemands
Le ministre allemand de la Défense se dit ouvert à un débat sur un « service obligatoire général »
Si, d’après les sondages, les Français disent regretter la suspension du service militaire, il n’est pas question pour autant de le rétablir, même dans le contexte sécuritaire actuel. En revanche, la future Loi de programmation militaire [LPM] mettra l’accent sur le renforcement de la réserve opérationnelle de niveau 1 [RO1], l’objectif étant d’avoir un réserviste pour deux militaires d’active. Ce qui, en cas de crise, permettra aux forces armées de gagner [un peu] d’épaisseur [ou de masse].
En revanche, en Allemagne, le retour de la conscription, suspendue en 2011, interroge. Selon un récent sondage, 45% des personnes interrogées disent y être favorables tandis que 39% s’y opposent. En tout cas, le nouveau ministre de la Défense, Boris Pistorius, a relancé l’intérêt pour ce sujet en qualifiant « d’erreur » la décision d’y mettre un terme pour la remplacer par un service volontaire, qui séduit en moyenne 9000 jeunes allemands chaque année.
Lors d’un entretien accordé à l’agence de presse DPA, le 15 février, M. Pistorius a même dit voir de « bons arguments » en faveur d’un service militaire obligatoire afin de renforcer la Bundeswehr [forces fédérales allemandes], mais également la protection civile.
Pour autant, le ministre allemand s’est refusé à se prononcer en faveur d’un retour de la conscription… mais s’est dit favorable à une « obligation de service général ». La « Bundeswehr pourrait alors être une option à côté d’autres activités, par exemple dans le secteur social », a expliqué la ZDF.
« Le service obligatoire général pourrait contribuer à rapprocher un peu plus les citoyens et les organisations étatiques. Cela pourrait montrer l’importance de ces institutions pour le fonctionnement de notre société », a fait valoir M. Pistorius, qui a dit vouloir ouvrir un débat sur ce sujet.
Cela étant, l’Association des réservistes de la Bundeswehr a pris parti pour un retour de la conscription. Dans les pages de la « Neue Osnabrücker Zeitung », son président, Patrick Sensburg, a avancé que la Bundeswehr aurait besoin de 350 000 soldats et d’environ 1,2 millions de réservistes pour assurer sa « tâche fondamentale » qu’est la « défense de la République fédérale ».
Or, l’Allemagne ne compte qu’un peu plus de 180 000 soldats et environ 30 000 réservistes. « À mon avis, ça ne marchera pas sans la conscription », a-t-il estimé. D’autant plus que la Bundeswehr pourrait disposer d’un « vivier » de 700 000 conscrits tous les ans.
Cependant, le chef d’état-major de la Bundeswehr, le général Eberhard Zorn, n’est pas favorable à un retour de la conscription, selon les modalités de 2011… Et il n’est pas non plus satisfait du service volontaire… du moins de la façon dont il est organisé. Aussi est-il favorable à un « nouveau type de service obligatoire », qui permettrait d’incorporer 10 000 jeunes par an, à l’image de ce qu’il se fait en Norvège et en Suède.
Quoi qu’il en soit, un retour à la conscription de masse n’a pas les faveurs des responsables de la Bundeswehr… laquelle manque désormais de casernes, d’instructeurs et… d’équipements pour accueillir des appelés en nombre
Source: Opex.360