Évoquant l'importante visite du président iranien Ebrahim Raïssi en Chine, les médias chinois ont souligné l'importance de cette visite et les efforts fructueux de deux pays pour s'opposer à l'Amérique et à l'hégémonie occidentale.
Raïssi est arrivé mardi 14 février en Chine pour une visite d'État de trois jours, la première depuis deux décennies.
Les médias chinois ont couvert largement la visite du président Raïssi à Pékin, soulignant le poids de cette visite par rapport à la dynamique bilatérale, régionale et internationale.
Le quotidien chinois de langue anglaise Global Times a noté comment la coopération bilatérale entre les pays avait prospéré grâce à leurs efforts communs pour « surmonter l'ingérence et le sabotage de la partie américaine ».
Il a écrit que les relations sino-iraniennes étaient caractérisées par « une coopération gagnant-gagnant... en dehors du bloc américano-occidental et de son cercle d'influence; une coopération qui ne pourrait être bloquée par les forces politiques des États-Unis et de l'Occident ».
« En tant que deux civilisations anciennes d'Asie, la Chine et l'Iran sont désormais respectivement d'importantes puissances industrialisées et productrices d'énergie. Les deux pays sont très complémentaires sur le plan économique et tous deux ont un grand désir de développement. Les besoins de développement des deux pays sont hautement compatibles dans de nombreux domaines.
Pendant de nombreuses années, la Chine a été le plus grand partenaire commercial de l'Iran ; l'Iran est l'un des marchés les plus importants pour les contrats de projets chinois à l'étranger et les exportations d'ensembles complets d'équipements et de technologies », écrit le journal.
« Le développement des relations sino-iraniennes a une grande force motrice endogène. On peut dire que la visite du président Raïssi en Chine est très naturelle », a-t-il ajouté.
Lire aussi : Les ministres iranien et chinois des Affaires étrangères se rencontrent à Pékin
« En ce sens, l'approfondissement de la coopération de la Chine et l'Iran a également un aspect anti-hégémonie et anti-intimidation », « la Chine et l'Iran maintiennent des politiques étrangères indépendantes, défendent fermement le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures dans les réunions d'ordre international en sauvegardant les intérêts communs des pays en développement. Cela contribue à promouvoir le multilatéralisme et le développement diversifié du monde; une tendance générale de l'époque », a expliqué le Global Times.
La détermination « inébranlable » de la Chine à développer des relations stratégiques avec l'Iran
Le journal China Daily, a confirmé l'inébranlabilité des liens devant la pression de tiers et a noté que l'homologue de Raïssi, Xi Jinping, lui avait juré que la Chine développerait « indéfectiblement » une coopération amicale avec l'Iran, quelle que soit l'évolution de la situation internationale et régionale.
Le journal a exprimé avec confiance que la visite du président iranien était destinée à « renforcer les liens » entre les deux pays, et a qualifié ce voyage de « signe du renforcement des contacts de haut niveau entre Pékin et Téhéran ».
L'agence de presse chinoise Xinhua, quant à elle, a souligné comment Xi avait affirmé dans d'autres paroles adressées à Raïssi que la Chine avait toujours considéré et développé ses relations avec la République islamique dans une « perspective stratégique ».
L'Iran et la Chine confrontés à des défis similaires
Le South China Morning Post a mentionné que la visite était intervenue à un moment où « la Chine et l'Iran sont aux prises avec des défis à la maison et à l'étranger ».
Il a noté comment les deux nations faisaient face à la pression occidentale, en termes de sanctions. Le document nous a également rappelé que les relations de Pékin avec Washington avaient atteint leur plus bas niveau au cours des dernières décennies dans plusieurs domaines, du commerce à la technologie de pointe en passant par l'armée.
Raïssi qui a déclaré qu'il signerait jusqu'à 20 accords avec la Chine lors de sa visite, pourrait exhorter la Chine - le plus grand partenaire commercial de l'Iran - à « utiliser plus de yuans » dans les accords commerciaux et les investissements, dans le but de contourner les mesures coercitives américaines, conclut le journal.
« Le radiodiffuseur chinois CGTN a pour sa part salué le fait que les relations sino-iraniennes avaient résisté à « diverses vicissitudes internationales », parlant de « partenaires stratégiques sincères ». Xi exhorterait même les deux nations à coopérer pour « pratiquer un véritable multilatéralisme », a-t-il ajouté.
« Les présidents, a indiqué la radio chinoise, se sont engagés à mettre en œuvre l'accord de partenariat stratégique global Iran-Chine de 25 ans ».
Les deux parties ont annoncé conjointement le lancement de la mise en œuvre du plan en mars dernier, convenant d'intensifier la coopération dans les domaines de l'énergie, des infrastructures, de la capacité de production, de la science et de la technologie, ainsi que de la médecine et des soins de santé.
« Peut-être que certaines personnes ne sont pas contentes du fait que nous sommes parvenus à cet accord », a déclaré la station de radio, dans une référence indirecte aux États-Unis et à leurs alliés.