Alors que les dirigeants et responsables mondiaux se préparent à se rendre vendredi 17 février dans le sud de l'Allemagne pour la Conférence de Munich sur la sécurité, Francfort, Munich et d'autres grands centres de voyage du pays s'arrêteront pour une grève d'avertissement d'une journée.
Le syndicat allemand Verdi a déclaré mercredi matin 15 février qu'il appelait à une grève d'une journée dans les aéroports du pays vendredi.
La grève paralysera toute la journée les aéroports des grandes villes de Francfort-sur-le-Main, Munich, Stuttgart, Hambourg, Dortmund, Hanovre et Brême.
L'annonce a incité deux des hubs les plus fréquentés d'Allemagne, Francfort et Munich, à annuler tous les vols de passagers.
La grève d'avertissement précède un deuxième cycle de négociations entre le syndicat et les employeurs du secteur public, qui doit avoir lieu les 22 et 23 février.
Le débrayage devrait entraîner "de fortes répercussions, principalement sur les vols intérieurs, allant des retards aux annulations, voire à l'arrêt partiel du trafic", indique Verdi.
« Les travailleurs mettent conjointement la pression sur leurs employeurs car les négociations n'ont jusqu'à présent donné aucun résultat », a déclaré Christine Behle, vice-présidente de Verdi, dans un communiqué.
En plus des négociations du secteur public aux niveaux étatique et fédéral, des négociations sont également prévues pour le personnel au sol au niveau local et pour les agents de sécurité aérienne au niveau national.
Le syndicat a averti que cette action revendicative entraînerait des retards et des annulations importants dans les aéroports allemands, mais a appelé à la solidarité avec les grévistes.
Il a également déclaré qu'il avait annoncé les grèves deux jours à l'avance pour donner aux voyageurs la possibilité de prendre d'autres dispositions.
Les livraisons d'aide à la Turquie et à la Syrie à la suite des tremblements de terre meurtriers seront exclues de la grève, a ajouté le syndicat.
Les grèves auront également lieu alors que les dirigeants et responsables mondiaux se rendront vendredi dans le sud de l'Allemagne pour la Conférence de Munich sur la sécurité. Verdi a déclaré que les participants à la conférence devraient toujours pouvoir atterrir à Munich avec l'aide des services d'urgence.
L'aéroport de Munich a tweeté mercredi soir qu'aucun vol régulier de passagers n'aura lieu vendredi en raison de la grève.
L'opérateur de l'aéroport de Francfort, Fraport, a également annoncé plus tard qu'il interromprait tous les vols réguliers de passagers vendredi, immobilisant le plus grand aéroport d'Allemagne.
Verdi a déjà organisé des grèves aéroportuaires en janvier dans les aéroports de Berlin – qui ont touché quelque 300 vols – et de Düsseldorf.
Les aéroports sont particulièrement vulnérables aux grèves car plusieurs groupes organisés de travailleurs sont nécessaires à la poursuite des opérations.
« L'inflation, les prix élevés de l'énergie et des denrées alimentaires contraignent de nombreux travailleurs à une situation précaire », affirme Mme Christine Behle, vice-présidente de Verdi.
Le syndicat a organisé une grève similaire à l'aéroport de Berlin le mois dernier, entraînant l'annulation ou la reprogrammation d'environ 300 vols.
Les records d'inflation enregistrés ces derniers mois en Allemagne, avec un pic de 10,4% en octobre, ont tendu les négociations salariales annuelles dans les différents secteurs d'activité du pays, parfois accompagnées d'arrêts de travail.
Les postiers ont également pris part à des grèves fin janvier, Verdi exigeant une augmentation de salaire de 15 % dans un contexte de bénéfices records. Quelque 16 700 personnes ont pris part à l'action revendicative.
