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Séisme en Syrie: l'ONU salue la décision d'Assad pour faciliter l'acheminement des aides humanitaires

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La ville de Jandaris dans la région d'Afrin, au nord de la Syrie, dévastée par le séisme le 9 février 2023. (Photo via Reuters)

L’ONU salue la décision du président syrien d’ouvrir deux autres points de passage frontaliers pour une période initiale de trois mois afin de permettre la livraison de l’aide humanitaire. 

Le secrétaire général des Nations unies a déclaré que le président syrien Bachar Assad avait accepté d’ouvrir deux autres points de passage frontaliers pour faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire dans la partie nord du pays frappé par le séisme et contrôlée par des groupes extrémistes.

Antonio Guterres a annoncé cette nouvelle lundi 13 février après que le président Assad a approuvé l’utilisation des points de passage de Bab al-Salam et al-Raee, qui relient la Turquie au nord-ouest de la Syrie, à des fins humanitaires.

Conformément au décret présidentiel, les points de passage seront ouverts pour une période initiale de trois mois afin de permettre l’acheminement rapide de l’aide humanitaire.

En plus d’autoriser le transit par les passages frontaliers, le chef de l’ONU a déclaré que « faciliter l’accès humanitaire, accélérer les approbations de visas et faciliter les déplacements entre les hubs accéléreront l’envoi de plus d’aides aux régions touchées par le séisme.

Cette nouvelle a été publiée après que le Conseil de sécurité de l’ONU a tenu une session à huis clos sur la situation humanitaire en Syrie après le séisme.

« La Syrie soutient l’entrée de l’aide humanitaire dans la région par tous les points de passage possibles », a déclaré Bassam Sabbagh, représentant permanent de la Syrie auprès de l’ONU, lors d’un point de presse à l’issue de la session du conseil.

Le séisme de magnitude 7,8 qui a frappé la Turquie et la Syrie voisine lundi 6 février a jusqu’à présent fait plus de 37 000 morts. Le plus grand bilan des décès issus du tremblement de terre concerne les zones, capturées par des groupes extrémistes, y compris les groupuscules terroristes.

Lire aussi : Damas rejette la dérogation aux sanctions de la loi César après le séisme

Le président syrien a donné son aval à l’ouverture des deux autres points de passages frontaliers juste après que l’ONU a déploré qu’un groupe antigouvernemental, qualifié de terroriste par la communauté internationale, ait empêché l’acheminement des envois d’aide vers les régions touchées par le séisme dans la partie nord de la Syrie.

Le porte-parole du bureau d’aide humanitaire de l’ONU a déclaré dimanche : « Il y avait des obstacles dressé par un groupe identifié comme étant le groupe terroriste Hayat Tahrir al-Cham (HTC). »

Le secteur nord de la Syrie, qui est actuellement sous le contrôle du HTC, a reçu peu d’aide humanitaire, car les terroristes ont fermé les lignes de front sur le gouvernement, malgré l’annonce la semaine dernière par Damas de sa volonté d’envoyer de l’aide dans cette région.

Dimanche également, Reuters a cité une source du HTS, qui s’exprimait sous le couvert de l’anonymat, confirmant que l’organisation terroriste ne laisserait pas entrer les expéditions en provenance des parties de la Syrie contrôlées par le gouvernement, alléguant : « Nous ne permettrons pas au régime de profiter de la situation pour montrer qu’ils aident. »

Dimanche, le coordinateur des secours d'urgence, Martin Griffiths, a reconnu des lacunes : la population syrienne se sent « abandonnée » parce que l'aide qu'elle espérait n'est pas encore arrivée.

Sur le même volet, il a déploré dimanche sur Twitter l'incapacité de l'organisme mondial à aider correctement les Syriens touchés par le séisme.

« Jusqu'à présent, nous avons laissé tomber les habitants du nord-ouest de la Syrie. Ils se sentent à juste titre abandonnés. Ils recherchent une aide internationale qui n'est pas arrivée », a-t-il écrit.

« Mon devoir et notre obligation est de corriger cette défaillance au plus vite. C'est mon objectif maintenant », a-t-il ajouté.

Lors d’une visite dimanche à Damas capitale syrienne, l'envoyé de l'ONU en Syrie, Geir Pedersen, s’est exprimé en ses termes : « Nous avons donc besoin de tous les accès possibles, transversaux, transfrontaliers et nous avons besoin de plus de ressources. »

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SOURCE: FRENCH PRESS TV