Plus de 200 Palestiniens participent à une veillée de deux jours dans le village de Khan al-Ahmar, à l'est de la noble Qods, pour bloquer l'entrée des bulldozers du régime israélien. D'autres personnes se sont mises en grève à Jabel Mukaber (Qods-Est) pour protester contre le plan de démolition du village.
Les manifestants palestiniens se sont rassemblés à l'entrée du village de Jabel Mukaber en signe d'indignation contre la décision d’Israël de démolir le village.
Le chef de la Commission contre la Colonisation et pour la Résistance (the Wall and Settlements Resistance Commission) de l'Organisation de libération de la Palestine, Muayyad Shaaban, a appelé à une veillée de deux jours dans le village de Khan al-Ahmar, à l'est de Qods, pour bloquer l'entrée de l'armée israélienne un jour avant que la Cour suprême israélienne ne rende une décision sur cette question, a annoncé l’agence de presse palestinienne WAFA.
Les inquiétudes concernant la démolition du village où vivent 200 personnes, dont la moitié sont des enfants, ont augmenté suite à l'appel du ministre israélien d'extrême droite Itamar Ben Gvir d'une destruction immédiate et de l'expulsion de ses habitants.
Khan al-Ahmar, qui comprend 25 communautés bédouines, risque d'être démoli par les autorités israéliennes depuis plusieurs années.
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Issam al-Ahmad, directeur adjoint de la Direction de l'éducation de la banlieue de Qods, a déclaré à Palestine TV que les politiques de démolition de maisons et d'installations à travers la Palestine, en particulier à Khan al-Ahmar, ne sont pas chose nouvelle.
« L'école de Khan al-Ahmar a été créée il y a 15 ans, et depuis, l'occupation israélienne menace de la raser. Cela se produit à un moment où les enfants palestiniens devraient jouir du droit d'étudier dans un environnement et des circonstances sûrs et appropriés, ce qui n'est pas souvent possible dans les territoires occupés de la Palestine », a-t-il expliqué.
Un habitant du village a déclaré à Palestine TV : « Tout comme ils attaquent Khan al-Ahmar, ils attaquent d'autres quartiers résidentiels palestiniens. Ils ont attaqué Khan al-Ahmar à plusieurs reprises, en 2000 et en 2018. Nous ne quitterons pas notre village. Ils peuvent peut-être démolir nos maisons, mais ils ne pourront jamais saper notre moral et nos droits sur nos terres. »
En septembre 2018, la Cour suprême israélienne a donné son feu vert au déménagement du village, le laissant ouvert à la démolition à tout moment. Cependant, ces plans ont depuis été suspendus à plusieurs reprises.
Les habitants palestiniens du quartier de Jabel Mukaber d'al-Qods ont observé une grève générale ce mardi 31 janvier en signe de protestation contre la récente vague de démolitions de maisons ayant été construites « sans permis ».
Ils ont empêché l'entrée des bulldozers et des blindés de l'armée israélienne avec des jets de pierres, des pneus brûlés et le déversement d'huile sur leur route.
Selon WAFA, l'armée israélienne a l'intention de démolir 14 autres maisons palestiniennes dans différents quartiers de la ville occupée dans les prochains jours.
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La démolition de maisons palestiniennes dans les territoires occupés a augmenté depuis l'arrivée au pouvoir d'une administration d'extrême droite dirigée par Benjamin Netanyahu. Itamar Ben Gvir et Bezalel Smotrich, ministres du nouveau cabinet, sont considérés comme racistes et fascistes pour avoir publiquement prôné l'expulsion des Palestiniens et la démolition de leurs maisons, soutenu les groupes extrémistes israéliens et suscité l'incitation au racisme contre les Arabes et les non-juifs.
Israël démolit des maisons palestiniennes en Cisjordanie occupée et à l'est de la noble Qods prétextant que les maisons ont été construites sans permis. Or, le régime israélien approuve rarement, voire jamais, de tels permis pour les Palestiniens. De plus, le régime sioniste ordonne même parfois aux propriétaires palestiniens de démolir leurs propres maisons ou de payer les frais de démolition.
