Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a dénoncé les dernières allégations des États-Unis et du régime israélien contre le programme nucléaire pacifique de Téhéran, affirmant qu'il est ridicule que des criminels et des hors-la-loi soient les porte-étendards de la sécurité mondiale.
« Le secrétaire d'État américain Antony Blinken dont le pays a utilisé la première bombe A au monde et le Premier ministre du régime factice israélien qui détient d’un horrible arsenal nucléaire, s'unissent pour tirer la sonnette d’alarme contre le danger de la nucléarisation de l'Iran », a ironisé ce mardi 31 janvier dans un tweet, le porte-parole de la diplomatie iranienne, Nasser Kanaani.
« Ridicule mais vrai ; des criminels et des hors-la-loi, porte-drapeaux de la sécurité internationale ! », a-t-il twetté.
Antony Blinken et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ont porté les accusations contre l'Iran, qui est un membre engagé du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, (TNP).
Dans un communiqué, les États-Unis et Israël ont prétendu que l'Iran jouait un rôle « déstabilisateur » dans la région et au-delà, insistant sur le fait que Téhéran ne doit pas être autorisé à développer des armes nucléaires.
« Tout comme l'Iran soutient depuis longtemps les terroristes qui attaquent les Israéliens et d'autres, le régime fournit maintenant des drones que la Russie utilise pour tuer des civils ukrainiens innocents », a allégué le secrétaire d’État américain, Antony Blinken.
Dans une interview accordée ce dimanche 29 janvier à l'agence de presse saoudienne Al-Arabiya, Blinken a prétendu que l'Iran a eu l'occasion de revenir dans le Plan global d’action commun (PGAC) à la fin de l'été dernier.
En réaction à ces fanfaronnades, Kanaani a souligné ce lundi 30 janvier que l’administration américaine devrait être consciente des responsabilités juridiques et internationales résultant de propos menaçants contre la République islamique d’Iran et réfléchir à deux fois aux conséquences politiques de ses provocations.
« Le gouvernement américain est bien conscient que la République islamique d'Iran ne tolère aucune agression contre son territoire et ses intérêts et fournit une réponse foudroyante aux agresseurs », a déclaré Kanaani.
Les États-Unis ont été le premier pays à fabriquer des armes nucléaires qui ont été utilisées à Hiroshima et Nagasaki pendant la Seconde Guerre mondiale. Les deux bombardements ont tué quelque 226 000 personnes, pour la plupart des civils.
Depuis 1945, les États-Unis ont produit des dizaines de milliers d'ogives nucléaires, plus que tous les autres États dotés d'armes nucléaires. Le gouvernement américain a dépensé environ 10 000 milliards de dollars pour les armes nucléaires, selon des experts.
En 2019, Washington a quitté le Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI), un régime réglementaire clé qui interdit l'utilisation de tous les missiles terrestres d'une portée comprise entre 500 et 5 500 kilomètres, y compris les missiles portant à la fois des ogives nucléaires et conventionnelles.
On estime que le régime israélien possède 200 à 400 ogives nucléaires, ce qui en fait le seul détenteur d'armes non conventionnelles dans la région du Moyen-Orient. Israël poursuit une politique d'ambiguïté délibérée sur son programme d'armes nucléaires car il ne confirme ni ne rejette la possession de ce genre d'armes.
Il a aussi refusé d'autoriser l'inspection de ses installations nucléaires militaires par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) ou de signer le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP).