En réaction aux ingérences répétées du chancelier allemand Olaf Scholz dans les affaires intérieures de la République islamique d'Iran, Nasser Kanaani, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, a déclaré : « Le chancelier allemand a prouvé une fois de plus qu'il se tient du mauvais côté de l'histoire »
« Le chancelier allemand, dans une simulation maladroite et biaisée, a une fois de plus montré qu'il se tenait du mauvais côté de l'histoire », a-t-il affirmé.
Au cours de son voyage en Argentine, Scholz a multiplié les propos déplacés au sujet de la situation interne en Iran et s'est dit inquiet du sort des personnes arrêtées lors des récentes émeutes. Lors d'une cérémonie dimanche à Buenos Aires, il a allégué qu'il devait penser aux « jeunes qui sont tués en Iran pour avoir défendu leur liberté et leur droit à une vie meilleure ».
« Ce qui indique exactement une ressemblance avec la période de la Seconde Guerre mondiale, c'est l'émergence nouvelle et la montée de l’extrémisme en Allemagne, qui n'a fait que promouvoir la violence et la haine en instrumentalisant les droits de l'homme, a estimé M. Kanaani. « Malheureusement, nous assistons aujourd'hui à des tentatives de l'Occident d'instrumentaliser les droits de l’homme et de redorer son blason à travers le projet de "la puissance par les droits de l'homme" afin de s'imposer comme les leaders et les pionniers dans le domaine des droits humains. »
Lire plus : Allemagne: la guerre en Ukraine laisse la coalition au pouvoir en mode « crise permanente »
Il a également appelé les soi-disant défenseurs allemands des droits de l'homme à s'intéresser aux crimes du régime israélien à Jénine, dénonçant le silence des autorités allemandes.
Suite aux récentes troubles qui ont secoué l'Iran, Berlin a devancé ses alliés au sein de l’Union européenne et imposé des sanctions à des responsables et d'institutions iraniens.
Le 12 novembre dernier, le chancelier allemand a mis en ligne une vidéo sur son compte Twitter pour soutenir les troubles en Iran avant de poursuivre : « Nous voulons continuer à intensifier la pression sur le Corps des gardiens de la Révolution islamique et les dirigeants politiques (iraniens). »
Il a qualifié les troubles de « lutte courageuse pour plus de liberté et de justice » et a dénoncé des « violences barbares » en Iran. « Les sanctions sont l'un des moyens d'intensifier la pression sur ce régime », a-t-il estimé.
Après cette prise de position, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a dénoncé dans un communiqué publié le 13 novembre ces propos interventionnistes :
« Malheureusement, des soi-disant défenseurs des droits de l'homme ont instrumentalisé les droits de l'homme pour leurs jeux politiques. Ils ont oublié leur sombre bilan contre la grande nation iranienne lorsqu'ils ont apporté un soutien aveugle au régime de Saddam, imposé des sanctions coercitives à l'Iran après le retrait des États-Unis de l’accord nucléaire et gardé le silence après l'attaque terroriste de Daech contre le sanctuaire sacré de Shah-e Cheragh à Chiraz. »
