Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a déclaré que son homologue qatari lui avait transmis des messages des parties à l’accord sur le nucléaire iranien de 2015, dont le sort est dans l’incertitude depuis que les États-Unis s’en sont retirés unilatéralement en 2018.
S’exprimant dimanche lors d’une conférence de presse conjointe avec le ministre qatari des Affaires étrangères Mohammed ben Abdel Rahman ben Jassim Al-Thani, le chef de la diplomatie iranienne a salué les efforts de Doha lors des négociations multilatérales pour relancer l’accord nucléaire, officiellement appelé le Plan global d’action conjoint (PGAC).
« Aujourd’hui, nous avons reçu des messages des partis du PGAC par l’intermédiaire du ministre qatari des Affaires étrangères », a-t-il déclaré sans donner plus de détails.
Il a ajouté que l’Iran se félicitait des efforts du Qatar pour transmettre des messages ou des initiatives visant à aider les parties au PGAC à résoudre les problèmes restants et à faire lever les sanctions américaines.
En mai 2018, l’ancien président américain Donald Trump a unilatéralement retiré Washington du PGAC, conclu entre Téhéran et six puissances mondiales trois ans plus tôt. Trump a également imposé des sanctions économiques sévères à l’Iran dans le cadre de sa politique dite de « pression maximale ».
Les pourparlers, cependant, ont été bloqués alors que Washington continuait d’insister sur sa position impitoyable de ne pas lever toutes les sanctions imposées à la République islamique d’Iran par l’administration Trump. L’Iran soutient qu’il est nécessaire que l’autre partie offre certaines garanties qu’il restera attaché à tout accord conclu.
En réponse à une question sur les pressions économiques américaines contre l’Iran, Amir-Abdollahian a déclaré : « Malheureusement, le terrorisme économique contre les pays indépendants est à l’ordre du jour des États-Unis ».
« L’Iran a utilisé diverses méthodes pour neutraliser les sanctions et continuera à le faire. Nous continuerons à travailler avec nos amis régionaux pour contrer ces mesures improductives, qui sont en fait une violation systématique des droits de l’homme », a ajouté le chef de la diplomatie iranienne.
Le ministre qatari des Affaires étrangères a, pour sa part, confirmé avoir transmis à son homologue iranien des messages de différents parties du PGAC sur diverses questions.
Le Qatar estime que le moment est venu de régler les questions relatives à la relance du PGAC et de préparer le terrain pour que les parties parviennent à un accord final, a déclaré Al-Thani.
Il a annoncé avoir transmis des messages des États-Unis à l’Iran, ajoutant que son pays poursuivrait ses efforts pour dissiper les malentendus entre les parties et leur retour à leurs engagements.
Le Qatar cherche à promouvoir la stabilité régionale et la relance du PGAC, qui joue un rôle important à cet égard, a déclaré le ministre qatari.
Pendant ce temps, Amir-Abdollahian a également déclaré que l’Iran avait toujours accueilli favorablement le dialogue entre les pays de la région, soulignant que les négociations étaient essentielles pour promouvoir une coopération durable dans la région.
« Nous pensons que le dialogue et la coopération peuvent être des moyens exclusifs et efficaces pour parvenir à la paix, à la stabilité et à la sécurité collective régionales », a-t-il déclaré.
Il a noté que Téhéran et Doha ont une position commune sur la nécessité d’accélérer l’expansion des relations et de supprimer tout obstacle éventuel à cet égard.