Pour le quatrième samedi consécutif, les Israéliens sont descendus dans les rues à Tel-Aviv et dans d’autres villes dans les territoires occupés pour exprimer leur colère contre Netanyahu.
Des dizaines de milliers de manifestants ont de nouveau organisé un rassemblement massif à Tel-Aviv et dans d’autres villes dont Haïfa, en Palestine occupée contre les réformes judiciaires prévues par Benjamin Netanyahu, qui, selon eux, visent à affaiblir la Cour suprême du régime en faveur du Premier ministre et de son cabinet extrémiste.
La manifestation a eu lieu samedi 28 janvier, marquant un nouveau chapitre dans les manifestations hebdomadaires dans les territoires occupés, depuis que Netanyahu a présenté son cabinet d’extrême droite le mois dernier.
Les participants ont tapé sur des tambours, crié des slogans anti-régime dans des mégaphones et se sont déguisés en Netanyahu en uniforme de prisonnier.
Un homme a été vu brandissant une banderole sur laquelle on pouvait lire : « Glissez dans les ténèbres ». « Nous sommes venus manifester contre un cabinet illégitime », a déclaré un employé d’une ONG qui a juré que les manifestations « ne s’arrêteront pas ».
« Je crois que ce que fait le Premier ministre actuel est mal... Je pense que nous sommes dans une situation très dangereuse... », a dit un autre manifestant.
Les samedis dans les territoires occupés sont devenus les jours noirs pour Benjamin Netanyahu. Des centaines de milliers d'Israéliens descendent dans les rues pour exprimer leur protestation contre les actions illégales et l’extrémisme du cabinet israélien d’extrême droite. Ils disent avoir l’intention de poursuivre les protestations jusqu’au renversement du parti « Likoud » et de ses alliés.
Netanyahu a formé son cabinet à la fin du mois dernier, s’alliant avec les partis les plus d’extrême droite de la Knesset (le Parlement israélien). Afin d’assurer la loyauté et le partenariat des politiciens extrémistes, il s’est engagé à faire avancer leurs programmes souhaités, notamment en révisant l’appareil judiciaire du régime en supprimant la capacité de la Cour suprême d’annuler les décisions prises soit par le cabinet ou la Knesset.
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Netanyahu est également accusé d’avoir tenté d’effectuer les changements comme moyen de lutter contre une série d’accusations de corruption qui l’ont giflé au crépuscule de son précédent mandat de Premier ministre en 2019.
Il a condamné les protestations organisées par ses adversaires de gauche qui refusent de reconnaître les résultats des élections de novembre dernier et annoncé la formation de son cabinet extrême droite.
Quant à ses réformes judiciaires contestées, Netanyahu plaide qu’elles sont nécessaires pour paralyser ce qu’il a appelé des « juges militants » opposés aux décisions de son cabinet extrémiste.
C’était la quatrième semaine consécutive que d’énormes manifestations ont eu lieu contre le cabinet extrémiste de Netanyahu et son programme politique.