Johnny Miller
Press TV, Donetsk
Voici Adrien Bocquet. C’est un ancien soldat français, devenu journaliste et expert militaire, qui travaille actuellement dans le Donbass. Il a récemment survécu à une tentative d’assassinat en Turquie.
Pourquoi Adrien était-il visé ? En avril de l’année dernière, il s’est rendu en Ukraine en tant que travailleur humanitaire. Sur place, il dit avoir été témoin de multiples crimes de guerre ukrainiens. Après son retour en France, il est apparu dans les médias pour contester les affirmations occidentales sur les atrocités commises à Bucha.
L’Ukraine et les pays de l’OTAN accusent les soldats russes d’avoir tué des centaines de civils dans la ville. La Russie affirme qu’il s’agissait d’un faux drapeau, mis en place pour susciter la haine contre elle. Il s’est ensuite rendu du côté russe du conflit en tant que journaliste. Et a finalement travaillé avec les autorités locales pour identifier les crimes de guerre ukrainiens commis par les bombardements de civils à Donetsk.
Maintenant, il n’est pas évident de savoir si Adrien a été ciblé en raison de ses revendications en tant que journaliste. Ou en raison de son travail récent et officiel avec la République populaire de Donetsk. Quoi qu’il en soit, l’incident a attisé la peur des journalistes travaillant dans le Donbass et de ceux qui critiquent les politiques de Kiev et de l’OTAN.
Peu de temps avant la tentative d’assassinat, Adrien avait été placé sur la liste des ennemis ukrainienne. Les journalistes marqués sont liquidés.
Il semble que le danger d’être considéré comme un ennemi de Kiev, à quelque titre que ce soit, soit devenu potentiellement mortel. Et pas seulement à l’intérieur des frontières de l'Ukraine.
