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E-Press du 26 janvier 2023

E-Press du 26 janvier 2023

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Au sommaire :

1- Autosuffisance iranienne en aluminium et terres rares

L’Iran accélère sa production d’alumine avec l’aide de la Chine. L’Iran a lancé des études pour la production annuelle de 500 000 tonnes d’alumine à partir de bauxite à faible teneur avec l’aide de la Chine, a déclaré un responsable iranien.

« La phase initiale des études a été menée avec les Chinois, et nous poursuivons la deuxième phase des études », a déclaré le directeur général de l’Iran Alumni Company (IAC), Turaj Zar'e, dans des propos publiés lundi.

Une fois l’objectif atteint, a-t-il poursuivi, l’Iran sera autosuffisant dans la production d’alumine, un composé extrait du minerai de bauxite fondu par la suite pour produire de l’aluminium. Actuellement, 80 % des besoins en alumine de l’Iran sont satisfaits par des importations qui coûtent au pays 1 milliard de dollars par an, a-t-il déclaré.

M. Zar'e a précisé que « les ressources de bauxite du pays sont de faible teneur ; par conséquent, ils ne conviennent pas à la production de poudre d’alumine. »

Le plus grand gisement de bauxite d’Iran est situé en bordure d’un désert dans la province du Khorasan du Nord.

L’aluminium est un métal clé utilisé dans les transports, l’emballage, la construction, l’industrie électrique, les biens de consommation durables et les machines. C’est un élément essentiel dans la fabrication des voitures et des avions.

« Jusqu’à présent, le pays s’est principalement concentré sur le fer et l’acier, le plomb et le zinc, le cuivre, l’or et l’aluminium, mais depuis deux ans, “nous recherchons les éléments stratégiques nécessaires dans le pays, et au moins 14 autres éléments pour opérationnaliser les secteurs en question”, a-t-il déclaré. En janvier 2020, l’Iran a lancé un projet pilote d’exploitation minière de terres rares après avoir obtenu la technologie de l’exploitation minière en profondeur.

Les terres rares sont utilisées dans un large éventail de produits de consommation tels que les catalyseurs de voitures et les raffineries de pétrole, les téléviseurs, les supraconducteurs et les fibres optiques. Ils sont récemment apparus comme l’un des fronts d’une guerre commerciale qui s’intensifie entre la Chine et les États-Unis.

Les métaux sont utilisés dans une large gamme de produits de consommation, depuis les iPhone, les céramiques avancées, les ordinateurs, les lecteurs DVD, les éoliennes, les téléviseurs, l’éclairage et le polissage du verre jusqu’aux moteurs de voitures électriques.

Iran Alumina Company exploite une mine de bauxite et une usine de production d’aluminium dans un complexe en bordure du désert près de Jajarm, au nord-est de l’Iran.

Certains minéraux de terres rares sont indispensables dans les équipements militaires tels que les moteurs à réaction, les systèmes de guidage de missiles, les systèmes de défense antimissile, les satellites, ainsi que dans les lasers.

2- La France intervient militairement en Eurasie

De puissants groupes privés militaires français opèrent en Eurasie, affirme le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

“Selon mes informations, de puissants groupes militaires français privés opèrent dans ce vaste espace eurasien”, a déclaré le chef de la diplomatie russe en visite en Eswatini.

Cette déclaration survient sur fond des allégations de la part des pays occidentaux, selon lesquels des sociétés militaires privées russes opèrent dans un nombre de pays africains avec l’aval du Kremlin. En novembre 2021, Paris a averti Moscou que le déploiement de mercenaires russes dans la bande sahélo-saharienne serait “inacceptable”.

L’État russe “n’a aucun lien” avec les groupes militaires privés opérant, en particulier, au Mali, a réagi en février 2022 Vladimir Poutine lors d’une conférence de presse conjointe avec Emmanuel Macron.

“Ils négocient là-bas, leurs autorités locales les invitent au niveau de l’État, ils les remercient pour le travail accompli. L’État russe n’a rien à voir là-dedans”, a ajouté le chef du Kremlin.

Quant à la Centrafrique, des formateurs russes y ont été envoyés depuis 2018, avec une notification au Conseil de sécurité de l’ONU. En août 2022, les autorités centrafricaines ont averti qu’elles voulaient augmenter ces effectifs de 3000 personnes, portant ainsi leur nombre total à plus de 4000.

Source : Sputnik

3- Océan Atlantique : la Russie mentalise une frappe hypersonique

La marine russe a annoncé mercredi avoir procédé avec succès à une simulation informatique du lancement d’un nouveau missile hypersonique Zircon lors d’une manœuvre dans l’océan Atlantique.

L’essai s’est déroulé lors d’un exercice de la frégate “Amiral Gorchkov” dans l’ouest de l’océan Atlantique, a communiqué le ministère russe de la Défense. “La simulation a été menée avec succès”, a affirmé le commandant Igor Kromal, dans une vidéo diffusée par le ministère. Le missile lui-même n’a pas été tiré. La vidéo montre seulement la trappe renfermant le missile s’ouvrir après l’exécution de la commande de tir. La suite était simulée sur des écrans. Le Zircon est principalement utilisé pour des missions antinavires. Sa vitesse peut atteindre de 8 000 à 9 000 km/h, selon les chiffres russes.

Ce missile de longue portée est pratiquement impossible à arrêter par les tirs antiaériens et peut porter une tête nucléaire. Mise en service en 2018, la frégate “Amiral Gorchkov” est la première à être équipée des nouveaux missiles hypersoniques. Le navire est parti de Severomorsk, près de la Finlande, le 4 janvier, avant d’être rejoint par le navire de ravitaillement Kama. Les deux bâtiments étaient escortés respectivement par les marines norvégienne et britannique. Le 11 janvier, ils sont également passés au large des côtes belges, dans les eaux internationales.

Doit-on envoyer des armes lourdes en Ukraine ?

Les pays qui soutiennent militairement Kiev tiennent vendredi une réunion en Allemagne, de laquelle le président ukrainien Volodymyr Zelensky dit attendre “des décisions fortes”, comme l’envoi de blindés lourds, pour aider son pays dans les batailles cruciales à venir contre la Russie. On en parle avec Nicolas Gosset, chercheur à l’Institut Royal de Défense.

4- La Turquie s’oppose à l’adhésion de la Suède à l’OTAN

Ce week-end, la ratification de l’adhésion de la Suède à l’OTAN a fait un nouveau pas en arrière lorsque Rasmus Paludan, connu pour ses performances anti-islamiques, a été autorisé par les autorités suédoises à “protester” devant l’ambassade de Turquie à Stockholm en brûlant un Coran.

Selon le bureau présidentiel turc, autoriser la manifestation, alors que la Turquie avait demandé à plusieurs reprises son interdiction, est susceptible d’alimenter “l’islamophobie”. Selon les autorités turques, “s’attaquer aux valeurs sacrées n’est pas de la liberté, mais de la barbarie”.

Le ministre suédois de la Défense, Pal Jonson, devait se rendre en Turquie la semaine prochaine, mais sa visite prévue n’aura pas lieu. Devlet Bahçeli, du parti nationaliste pro-turc Milliyetçi Hareket Partisi, a pour sa part affirmé que “l’adhésion de la Suède à l’OTAN ne sera pas acceptée pour cette raison”.

Étant donné que les autorités suédoises n’ont fait aucune tentative pour empêcher cette manifestation provocatrice de Paludan, il semble de plus en plus probable que la Suède retire sa candidature à l’OTAN, rejetant ainsi commodément la faute sur la Turquie, qui ne peut accepter le concept occidental libéral de liberté d’expression et de manifestation.

Aujourd’hui, les plus ardents partisans suédois et finlandais de l’OTAN traitent déjà Paludan de “troll russe”, bien qu’il brûle des corans depuis des années et qu’il ne serait pas anti-OTAN, dit-on. Les plus cyniques pourraient arguer que tout le spectacle a été mis en scène afin de n’inclure que la Finlande, plus importante stratégiquement et plus anti-russe, en première ligne de la frontière orientale de l’alliance d’invasion, tandis que l’élite suédoise resterait en sécurité à l’extérieur.

Entre-temps, The Economist a publié un “rapport spécial sur l’empire d’Erdogan”. Avec sa couverture écarlate évoquant “la dictature imminente de la Turquie”, il semble que l’obstination d’Erdogan commence vraiment à agacer les puissances occidentales et qu’elles veulent le voir mis au pas – et de préférence remplacé lors des prochaines élections en Turquie.

Le leader tchétchène Ramzan Kadyrov a également commenté les événements en Suède. En tant que musulman, il condamne naturellement l’autodafé du Coran, mais il appelle également le monde islamique à s’unir – après toutes les injustices, les guerres et les tentatives de changement de pouvoir contre les musulmans – contre le véritable ennemi commun, à savoir l’Occident de l’OTAN.

Alors que l’ordre mondial cherche une nouvelle position, les pays musulmans d’Asie occidentale sont également en pleine mutation. Qu’adviendra-t-il des ambitions de l’Occident si et quand la Syrie et la Turquie régleront leur différend ? L’Arabie saoudite a déjà annoncé sa volonté de commercer dans des devises autres que le dollar et l’Iran ont des partenariats stratégiques avec la Russie et la Chine.

La Turquie est un partenaire géopolitique important pour l’Alliance de l’Atlantique Nord dirigée par les États-Unis, bien qu’elle entretienne également des relations étroites avec la Russie. La Turquie possède également les deuxièmes forces armées les plus importantes de l’OTAN. Elle joue un rôle important dans sa région et a également une influence dans les Balkans occidentaux, en Méditerranée orientale et également en Afrique.

Le Premier ministre turc de longue date a un jour décrit la démocratie comme un voyage en tramway : “lorsque vous arrivez à destination, vous descendez simplement”. Aujourd’hui, l’Occident craint que si un Erdogan de plus en plus “autocratique” est autorisé à rester à la tête de la Turquie, le pays de l’OTAN ne se retrouve dans le camp des rivaux de l’Occident.

Source : Markku Siira via Euro-Synergies

5- Anti-impérialisme : le Venezuela à la première ligne

Les Vénézuéliens sont descendus en masse dans les rues de dix grandes villes du pays pour exiger la levée des sanctions contre Caracas, par la communauté internationale.

Des milliers de Vénézuéliens qui soutiennent le gouvernement du président Nicolas Maduro, ont manifesté, lundi, contre les sanctions économiques imposées à leur pays.

Selon la télévision d’État “VTV”, les Vénézuéliens sont descendus en masse dans les rues de dix grandes villes du pays pour exiger la levée des sanctions contre Caracas, par la communauté internationale.

La même source a ajouté que les manifestants ont scandé des slogans de soutien au président Maduro.

La chaîne VTV a indiqué que Maduro et ses ministres ont affiché leur soutien à la manifestation qui a eu lieu dans la capitale, Caracas, en partageant des photos du rassemblement sur leurs comptes sur les réseaux sociaux.

Le Venezuela est sous le joug d’un embargo économique et de sanctions depuis plusieurs années, ce qui a affecté sa croissance économique.

Par Zahir Sofuoglu

Source : Agence Anadolu

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SOURCE: FRENCH PRESS TV