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Zoom Afrique du 22 janvier 2023

Burkina Faso: adieu Barkhane!

Les titres de la rédaction :

- Tchad : les anciens étudiants et stagiaires en Chine reçus par l’ambassadeur de la Chine au Tchad

- Le Cameroun déploie des troupes à la frontière avec le Nigeria

- Zimbabwe : le Parlement soumet son rapport préélectoral au président

- Afrique du Sud : exercice naval avec la Chine et la Russie en février

Les analyses de la rédaction :

Burkina Faso : adieu Barkhane !

Chose promise, chose due, la France est enfin expulsée du Burkina !

Le gouvernement burkinabè a acté le départ de l’armée française de son territoire, peut-on lire dans les colonnes de l’Agence d’information du Burkina (AIB), ce samedi 21 janvier 2023

Selon cette agence, le gouvernement a dénoncé, mercredi 18 janvier 2023, l’accord qui régit depuis 2018, la présence des Forces armées françaises sur son territoire.

Cette dénonciation donne, selon les termes de l’accord du 17 décembre 2018, un mois aux Forces armées françaises pour quitter le territoire burkinabè, indiquent les sources de l’AIB.

Dès le début de la prise du pouvoir par Ibrahim Traoré et sa devise « la patrie ou la mort, nous vaincrons », plus d’un analyste se doutait du fait que le Burkina allait suivre le chemin malien et se détacher des années de colonisation.

Avec le recrutement des forces de défense populaire, le renforcement de l’armée, les mises en garde contre les médias mainstream et l’ambassadeur français et enfin les manifestations incessantes du peuple contre la présence française, on s’attendait depuis un certain temps à cette décision finale et Traoré l’a enfin fait !

Les autorités du Burkina ont dernièrement manifesté leur volonté de diversifier leurs partenariats notamment en matière de lutte contre le terrorisme. Parmi les nouveaux partenaires envisagés par Ouagadougou, la Russie, dont le drapeau est arboré dans les manifestations anti-françaises. C’est « un choix de raison dans cette dynamique », et « nous pensons que notre partenariat doit se renforcer », a souligné la semaine dernière le Premier ministre burkinabè Apollinaire Kyélem de Tembela, à l’issue d’une entrevue avec l’ambassadeur de Russie Alexey Saltykov. Début décembre, il avait fait une visite discrète à Moscou.

Mais parmi ces partenaires il peut y avoir également l’Iran, qui a déjà d’étroites relations avec le Mali.

D’ailleurs, le Premier ministre, Me Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambela, a reçu en audience ce vendredi 20 janvier 2023, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Ali Bagheri. Ce dernier a dit être venu transmettre une invitation du vice-président de son pays, au chef du gouvernement burkinabè, afin qu’il effectue une visite officielle à Téhéran.

Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, chargé des questions politiques, Ali Bagheri, est arrivé au Burkina Faso, ce vendredi 20 janvier 2023. En début de soirée, il est venu échanger avec le Premier ministre, Me Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambela.

« Nos deux pays ont la ferme volonté de renforcer leurs relations dans différents domaines, plus particulièrement dans les domaines économique, politique et sanitaire. Dans un avenir proche, le nouvel ambassadeur de la République d’Iran va s’installer à Ouagadougou. Également, le Burkina Faso a décidé de rouvrir son ambassade à Téhéran », a déclaré le diplomate iranien, à sa sortie d’audience.

Il a annoncé que son pays, l’Iran, va octroyer des bourses à des étudiants burkinabè, pour leur permettre d’aller y étudier. Par ailleurs, Ali Bagheri a dit être porteur d’une invitation du vice-président de son pays, pour le Premier ministre burkinabè. En effet, a-t-il soutenu, les autorités iraniennes souhaitent recevoir Me Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambela à Téhéran, pour une visite officielle, au cours de laquelle les deux parties échangeront sur plusieurs sujets de leur coopération bilatérale.

Un nouveau chapitre s’ouvre au Burkina Faso. Les jours à venir s’annoncent riches en évolution et événements.

Togo : une alliance interafricaine qui s’élargit

 Après le départ de Barkhane du Mali et désormais du Burkina Faso, il serait temps pour les pays voisins de renforce cet axe interafricain et de plaider pour une union antiterroriste « africaine » sans la présence des instances étrangères. 

Ceci, plusieurs pays africains y ont déjà pensé et c’est pour cela d’ailleurs qu’au Togo, une conférence parlementaire de haut niveau pour lutter contre le terrorisme. La présidente de l’Assemblée nationale, Mme Yawa Djigbodi Tsègan, a ouvert ce jeudi 19 janvier 2023 à Lomé, les travaux de la conférence parlementaire de haut niveau sur le terrorisme et l’extrémisme violent avec l’engagement des jeunes. 

Selon Mme Yawa Djigbodi Tsègan, la société civile a son rôle à jouer dans la prévention du terrorisme : « La recrudescence des actes violents ayant un lien avec le terrorisme constitue une menace aux efforts de développement durable du continent. À travers ce cadre d’échanges, nous tenterons d’apporter de mettre en place une synergie de réponse collective pour lutter contre le terrorisme avec toute la vigueur et la rigueur qu’emprunte de notre détermination à bâtir une communauté de destin harmonieux.

» L’Afrique ne peut remporter le défi du terrorisme simplement à travers la riposte armée. Améliorer les initiatives axées sur la jeunesse permettra d’éviter de grossir les rangs des terroristes. Empêcher le recrutement et la radicalisation des jeunes, c’est le défi des dix prochaines années selon Savadogo Mahamoudou, expert en sécurité : « Nous devons apprendre beaucoup des terroristes. 

Les terroristes offrent aux jeunes un kit complet : un kit économique, et surtout un kit de dignité. C’est ça qui pousse les jeunes à rejoindre les groupes armés terroristes. Il faut renverser la tendance. Pour renverser la tendance, il faut développer le secteur économique surtout le secteur informel et aussi l’auto emploi. Il faut aussi une fenêtre d’opportunité pour les jeunes qui ont basculé pour qu’ils puissent revenir. » Ce n’est plus seulement le Mali, le Burkina ou encore la RCA qui songent à une coalition interafricaine. En effet, les pays africains plaident un à un pour de nouvelles solutions antiterroristes, des solutions qui se trouvent au sein même de ce pays et non pas à l’extérieur.

RCA : la France désemparée

La République centrafricaine veut « retisser les liens de confiance » avec la France, a indiqué vendredi à l’AFP son nouvel ambassadeur à Paris Flavien Mbata, alors que les relations diplomatiques se sont dégradées ces dernières années entre les deux pays. 

Luc Michel nous donne plus de détails à ce sujet.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV