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Les analyses de la rédaction :
1. Le Mali : un exemple de courage et de résistance !
Le 14 janvier demeure dans les annales du Mali. Maliennes et Maliens étaient tous unis comme un seul homme pour contester les sanctions infligées par la CEDEAO et l’UEMOA. Sur la question, Soumaila Traoré résidant à Sébénicoro souligne que c’est une date inoubliable pour les Maliens. « ’ Oui le Mali est souverain sur le plan politique bien vrai que c’est une souveraineté avec douleur, les dirigeants assument économiquement même si on vit difficilement on ne se plaint pas »’, a laissé entendre l’habitant de la commune IV. Pour lui ce n’était vraiment pas la peine de chômer puisque c’est une souveraineté qui n’est pas totalement acquise, c’est une date historique donc on pouvait faire des animations (radio, télé, affiches…) pour le rappel. Pour lui, la souveraineté retrouvée peut être définie comme une indépendance sur le plan économique, politique, culturel et social.
Contrairement Amadou Kanté estime que le Mali n’est pas totalement souverain. « ’On tend vers la souveraineté, mais pour le moment, elle n’est pas à notre portée bien vrai que notre pays s’est débarrassé de certains pays comme la France sur des plans (militaires) »’, a-t-il ajouté et continue que le Mali ait renforcé des relations avec la Russie. M. Kanté signale qu’actuellement c’est une perte de temps, le Président peut sortir faire un discours pour rappeler les Maliens. Toujours selon lui, la souveraineté est l’indépendance d’un pays, que cet État arrive à créer des liens avec d’autres États.
Alou Badra Diarra, étudiant de son état, a martelé que cette date a vraiment marqué la vie des Maliens, mais avec l’arrivée du président de la transition, on a eu la paix du cœur. « ’Avec la rentrée de l’armée française, nous avons eu notre souveraineté en main donc c’est la liberté totale en choisissant nos partenaires »’, a dit l’étudiant résidant à Sébénicoro.
Dans la même direction, un internaute a laissé entendre que le Mali n’est pas souverain qu’on tend vers la souveraineté parce qu’économiquement on n’a pas notre propre argent, notre économie dépend de la France.’’
Selon le Gouvernement « cette journée vise à renforcer le sentiment patriotique et à magnifier la souveraineté retrouvée du Mali qui repose désormais sur les trois principes définis par le Président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta conformément à la vision du peuple malien, à savoir : le respect de la souveraineté du Mali, le respect des choix stratégiques et de partenaires opérés par le Mali, la défense des intérêts vitaux des populations maliennes dans toutes les décisions prises.
La célébration de cette première édition a été marquée entre autres par des animations dans les écoles sur les thèmes du patriotisme, de la souveraineté, de la résistance nationale et de la refondation ainsi que par l’organisation de conférence-débats en milieu universitaire et dans les capitales régionales.
Des délégations ministérielles ont, d’ailleurs, été envoyées dans chaque capitale régionale en vue de célébrer avec les populations cette journée à travers l’organisation de conférences-débat.
Le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, est allé à Ségou la deuxième région administrative du Mali dans le cadre de la journée de la souveraineté retrouvée.
Pour rappel, les Chefs d’État et de Gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), réunis en session ordinaire à Accra, le 9 janvier 2022, avaient décidé, des sanctions économiques et financières contre le Mali. Il avait été question également du gel des avoirs maliens dans les banques centrales et commerciales de la CEDEAO dont la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), de la fermeture des frontières terrestres et aériennes entre le pays et les autres États membres de la CEDEAO, de la suspension des transactions commerciales avec le Mali à l’exception des produits médicaux et de première nécessité et du retrait des ambassadeurs de tous les pays membres au Mali.
Le Mali avait été également suspendu de toute aide financière des institutions financières de l’organisation auprès de la Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO (BIDC) et de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD).
Le 4 juillet 2022, les Chefs d’État et de Gouvernement de l’Organisation sous-régionale décidèrent de lever les sanctions économiques et financières imposées au Mali depuis le 9 janvier de la même année.
Cette date montre que la résistance du Mali, le courage du peuple malien et surtout son unicité sont des points essentiels quant à la libération du pays. Il est important de rappeler également que l’exemple du Mali est également en train de se propager à travers le continent africain.
2. Burkina Faso : la Russie invitée dans la danse
Depuis un certain temps maintenant, les relations entre le Burkina Faso et la France sont au plus bas. Le Burkina a visiblement décidé de suivre la voie du Mali pour récupérer dans un premier temps sa souveraineté et son intégrité. Les Autorités burkinabés ne laissent plus rien passer.
Dans une lettre datée du 27 décembre 2022, le capitaine Ibrahim Traoré instruit la ministre burkinabè des Affaires étrangères d’appliquer strictement le principe de réciprocité suite à la décision du consulat général de France à Ouagadougou d’introduire des changements dans le traitement des demandes de visas pour les passeports diplomatiques et de service.
Selon cette lettre du chef de l’État, par note verbale en date du 24 octobre 2022, le consulat général de France à Ouagadougou a fait part au gouvernement burkinabè et aux missions diplomatiques et consulaires ainsi qu’aux organisations internationales et interafricaines accréditées au Burkina Faso, de changements qu’il allait introduire à compter du 2 novembre 2022, dans la procédure de traitement des demandes de visas pour les passeports diplomatiques et de service.
En conséquence, le président Ibrahim Traoré a instruit sa ministre en charge des affaires étrangères Olivia Rouamba d’appliquer strictement le principe de réciprocité aux détenteurs de passeports diplomatiques et de service français dans le traitement de leurs demandes de visas d’entrée au Burkina Faso.
Voici encore un acte qui montre la volonté du Burkina d’en découdre avec la France. De plus, le Burkina Faso et la Russie se rapprochent de plus en plus au grand dam de Paris.
L’ambassadeur de la Fédération de Russie au Burkina Faso, Alexey SALTYKOV a été reçu en audience, ce jeudi 12 janvier 2023 par le Premier ministre, Apollinaire Joachimson KYELEM de TAMBELA. Les deux personnalités ont échangé sur l’importance du renforcement des relations entre leurs pays, ainsi que l’établissement d’une coopération gagnant-gagnant. Le Burkina Faso a souhaité la mise en place d’une commission mixte, qui travaillera à stimuler les échanges commerciaux entre ces deux pays.
Le 25 novembre 2022, Alexey Saltykov, ambassadeur russe accrédité au Burkina Faso avec résidence à Abidjan, remettait au président de la transition Ibrahim Traoré, ses lettres de créances. Un mois et demi après, c’est une visite de travail que le diplomate effectue à la Primature. À l’entame des échanges, Alexey Saltykov a remercié le Chef du gouvernement, pour les dispositions prises pour avoir des échanges fructueux avec le gouvernement.
Le Premier ministre burkinabé, a de prime abord, souligné que lors de sa visite en Russie, il a souhaité l’ouverture d’une ambassade au Burkina Faso. Cela, a-t-il expliqué, permettra un renforcement des relations entre les deux pays.
« La Russie fait partie des plus grands pays d’Europe en termes de population, mais aussi en termes d’investissements. Mais, j’ai constaté que malgré cela, la Russie est absente au Burkina Faso. Vous avez pu constater cela. Nous sommes convaincus que vous avez beaucoup de potentialités à nous offrir, tout comme nous avons beaucoup de potentialités à vous offrir. Donc, nous pensons que notre partenariat doit se renforcer et peut se renforcer », a indiqué le Premier ministre.
En effet, les relations diplomatiques entre le Burkina Faso et la Russie ont été établies le 18 février 1967. Une relation de plusieurs décennies qui a permis la formation de nombreux cadres burkinabè. Son Excellence Monsieur Alexey Saltykov a pour mission, de travailler à consolider et renforcer cette coopération entre les deux pays, dans les domaines politique, économique, scientifique, culturelle et militaire, prioritairement.
Pour le chef du Gouvernement burkinabè, la Russie a beaucoup de technologies à offrir au Burkina Faso.
"Le Burkina a aussi l’or, le coton, le bétail, etc. Nous avons proposé à Moscou d’ailleurs, la création d’une usine de conservation de viande, de traitement de la peau, du cuir, de la tomate, des produits agricoles. Le Burkina a besoin aussi du pétrole, du gaz et des engrais de la Russie. Nous avons pris conscience de cela, raison pour laquelle nous estimons que vous devez prendre la place qui vous revient, non seulement chez nous, mais aussi en Afrique”, a indiqué le chef du gouvernement burkinabè.
Les autorités du Burkina Faso entendent désormais diversifier les partenaires, afin de mieux servir les intérêts du pays. « Ce que nous souhaitons, c’est le renforcement de nos rapports. Parce que depuis le 30 septembre 2022, date de l’arrivée du Capitaine Ibrahim Traoré au pouvoir, nous avons acté l’option de diversifier nos partenaires ; et la Russie est un choix de raison dans cette dynamique », a souligné le Premier ministre. Il souhaite par ailleurs la mise en place d’une commission mixte Russie-Burkina, afin que chaque partie puisse exprimer ses besoins et que les déplacements entre les deux pays soient facilités, afin de stimuler les échanges commerciaux.
Le diplomate russe en réponse, a rassuré qu’il se donne pour priorité, de porter diligemment les préoccupations et attentes des autorités du Burkina Faso vis-à-vis de la Fédération de la Russie ; du reste, son pays est en phase avec la volonté affichée des plus hautes autorités burkinabè de dynamiser cette coopération sur la base du respect de la souveraineté des deux pays.
Propos dignes d’intérêt pour le chef du Gouvernement burkinabè qui n’a pas manqué de saluer l’invitation du président Poutine adressée au président Ibrahim Traoré pour le sommet Russie-Afrique, prévu pour se tenir en juillet 2023 en Russie.
La France perd pied au Burkina Faso tout comme cela a été le cas au Mali et en Guinée. Le trio s’est allié pour récupérer l’indépendance et la souveraineté longtemps bafouées par beaucoup de pays occidentaux comme la France. Ce trio doit maintenant s’élargir et intégrer plus de pays pour ainsi former un énorme bloc qui mettra fin une bonne fois pour toutes au néocolonialisme.
3- BRICS plus chassera Minusma !
Est-ce le début des BRICS militaire, BRICS aux quels plusieurs pays africains dont l'Algérie et l'Égypte veulent adhérer et plusieurs autres comme le Mali planifient d'y adhérer ? Bien probable. Imaginons les "BRICS plus" soit "Brics élargie à l'Afrique " qui ayant des contingents militaires aptes à servir sous le commandement des armées des pays membres et non pas au-dessus d'elles qui se dépêcherait dans des lieux de crises. La Minusca la Minusma la Monusco et autres machins choses créées à l'effet de masquer les basses œuvres occidentales en Afrique pourront-ils continuer leur travail de sape ? Bien que sûr et c'est en ce sens que les exercices navals conjoints de l'Afrique du Sud avec la Chine et la Russie qui seront organisés en 2023 revêtent une extrême importance. Voici un article d'un média chinois qui reconnaît noir sur blanc le besoin sinon russe de l'Afrique non pas pour ses matières premières ni pour sa main-d'œuvre bon marché, mais pour ses capacités militaires. Et oui le Monde munripolaire ne peut exister sans l'Afrique :
L’Afrique du Sud, la Russie et la Chine planifient des exercices navals conjoints en février 2023 au large de l’Afrique australe, non loin de la province côtière de KwaZulu-Natal. Il s’agit du second exercice trilatéral, après l’entrainement conjoint des marines chinoises, russes et sud-africaines, en 2019, dans les eaux du cap de Bonne-Espérance.
Ces exercices navals sont connus sous le nom d’Ex Mosi. Ils auront un poids géopolitique et stratégique dans le cadre de la vision des deux alliés russe et chinois. Ces derniers prônent un nouveau monde multipolaire émergent opposé à la domination américaine et les aspirations de ce dernier au leadership sur le continent africain.
Selon Naval News, la Chine, la Russie et l’Afrique du Sud ont convenu de mener des exercices navals trilatéraux du 17 au 24 février 2023 au large des côtes de la province sud-africaine du KwaZulu-Natal dans l’océan Indien.
D’après ce site Web de défense sud-africain Defence Web, l’exercice Mosi impliquera des exercices de recherche et de sauvetage, de navire en détresse, d’officier de quart, de tir, de protection de la force et de défense aérienne. Des navires de l’Armée de libération du peuple chinois (APL-N), deux navires de la marine russe et un navire de guerre de la marine sud-africaine participeront aux exercices.
Naval News note que l’annonce intervient après que la Chine et la Russie ont clôturé les exercices navals bilatéraux en mer de Chine orientale du 21 au 27 décembre 2022 qui visaient à mettre en avant les capacités conjointes des deux alliés pour contrer les menaces maritimes et, en même temps, à défendre nominalement et la paix et la stabilité régionales.
Auparavant, la Chine, la Russie et l’Afrique du Sud avaient organisé des exercices navals trilatéraux du même nom en 2019. l’exercice Mosi de 2019 était le premier exercice naval trilatéral entre les trois pays dans les eaux au large de l’Afrique et avaient impliqué la frégate chinoise Type 054 Weifang, le croiseur lance-missiles russe Admiral Ustinov accompagné du pétrolier Vyazma et du remorqueur SB-406, ainsi que la frégate sud-africaine SMS Amatola et SAS Protea et son navire auxiliaire.
L’exercice naval prévu en février 2023 pourrait être une tentative de la Chine et de la Russie de se présenter comme des alternatives aux arrangements de sécurité menés par l’Occident, mais cette tentative n'aura pas de sens sans l'Afrique.
D’autant que la Chine et la Russie, ainsi que le Brésil, l’Inde et l’Afrique du Sud, sont membres du groupe de nations dit BRICS soit une coalition hétérogène unie par un objectif fondamental d’éroder les revendications hégémoniques occidentales en défendant la souveraineté politique des États.
Si BRICS n’est pas une coalition anti-occidentale en soi, ni ne propose un ordre mondial alternatif, l’accent mis par le bloc sur le maintien de la souveraineté des États diverge des valeurs libérales des régimes occidentaux.
Les engagements de la Chine et de la Russie avec l’Afrique du Sud peuvent également être motivés par la valeur stratégique du pays africain. « L’emplacement stratégique de l’Afrique du Sud et sa position de puissance militaire sur le continent africain l’ont rendue attrayante pour la Chine et la Russie », a indiqué Anton Kruger dans un article de mai 2011 pour l’Institute of Security Studies.
Ce dernier a écrit que l’emplacement et les ressources du port géostratégique de l’Afrique du Sud peuvent permettre aux BRICS de mieux rivaliser lors des sommets du G7 et de servir de voie de navigation alternative compte tenu de la vulnérabilité du canal de Suez à l’instabilité politique au Moyen-Orient.
Pour l’Afrique du Sud, son adhésion aux BRICS est un moyen de se positionner comme le leader régional de l’Afrique, et avec ses engagements avec la Chine et la Russie, y compris les exercices navals à venir, ce sera une tentative de légitimer cette position. C'est un début pour se débarrasser et de l'Occident et de l'OTAN. Et ce genre de "début " l'Afrique en vit de plus en plus : au Mali au Burkina, en RCA, en Guinée.