En réponse aux déclarations interventionnistes de certains responsables européens, l’ambassadeur de Suède à Téhéran, Mattias Lentz, a été convoqué mercredi 11 janvier au ministère des Affaires étrangères qui lui a rappelé que la République islamique d’Iran ne tolère aucune ingérence dans ses affaires intérieures.
Pour la troisième fois depuis son adhésion à l’Union européenne, la Suède occupe la présidence tournante du Conseil de l’UE.
Le directeur général du département de l’Europe occidentale du ministère des Affaires étrangères a condamné toute intervention dans les affaires intérieures de la République islamique d’Iran. « Au lieu d’accuser, de provoquer et d’avoir des positions ambivalentes, l’Europe devrait revoir son engagement envers le respect des valeurs humaines et nationales des autres pays », a-t-il déclaré.
À la suite des récentes émeutes en Iran, certains responsables de l’Union européenne, dont Josep Borrell, qui est en charge de la politique étrangère de l’Union européenne, ont ouvertement soutenu les émeutiers et tenu des propos dérangeants concernant les affaires internes de l’Iran. Par ailleurs, l’Union européenne a imposé des sanctions à des responsables et des institutions iraniens.
De plus, après l’exécution de plusieurs émeutiers selon les lois de la Constitution iranienne, le chef de la diplomatie européenne a condamné samedi les exécutions et exhorté l’Iran à cesser de prononcer la peine capitale contre des manifestants ainsi qu’à annuler les peines déjà prononcées. D’autres responsables européens ont réagi et tenu des propos interventionnistes.
« Les Occidentaux instrumentalisent les droits de l’homme à des fins diplomatiques pour faire avancer leurs objectifs, alors que les droits de l’homme ont une vocation, leur but suprême est de préserver l’humanité, la dignité et les valeurs morales », a indiqué le ministère iranien des Affaires étrangères.
« Insulter les valeurs religieuses et nationales d’autres nations au nom de la liberté d’expression est une trahison du concept sacré de la liberté et une violation des droits de l’homme. La profanation croyances et les offenses aux valeurs ne tracent pas la voie du progrès et de l’excellence », ajoute-t-il.
Faisant référence au rôle de certains pays européens dans l’incitation à la violence et à la haine dans d’autres pays, le ministère iranien des Affaires étrangères a rappelé que l’ingérence dans les affaires intérieures des pays est contraire à toutes les règles internationales, et la République islamique d’Iran ne la tolère pas.
Pour sa part, l’ambassadeur de Suède à Téhéran a assuré qu’il transmettrait les griefs de la RII à Bruxelles, siège de l’Union européenne.
Selon un rapport de Fars News, suite à l’attaque d’éléments hostiles contre l’ambassade d’Iran à Stockholm le 1er octobre dernier, le chargé d’affaires suédois à Téhéran a été aussitôt convoqué au ministère iranien des Affaires étrangères.
Lors de sa rencontre avec Josep Borrell en Jordanie, le 29 décembre 2022, le chef de la diplomatie iranienne Hossein Amir-Abdollahian a dénoncé le soutien des pays occidentaux aux émeutiers et les sanctions illégales adoptées contre la République islamique d’Iran. « Les droits de l’homme sont les principes de base de la Révolution islamique », a-t-il souligné.