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Zoom Afrique du 12 janvier 2023

Zoom Afrique du 12 janvier 2023

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Les titres de la rédaction :

  • Entre la Côte d’Ivoire et le Mali, une amitié retrouvée
  • Gazoduc transsaharien : Alger et Abuja entretiennent l’illusion pour contrer le projet marocain
  • Guinée : l’approvisionnement électrique amélioré
  • RCA : la population s’oppose à la Minusca

Les analyses de la rédaction :

1. Russie/Mali : Pire crainte occidentale ? 

Dans un contexte sécuritaire marqué par les soixante (60) ans des Forces Armées Maliennes (FAMa), le classement annuel vient de tomber. L’armée malienne occupe la place évoquée devant les voisins ivoiriens et burkinabés et même le Cameroun.

Le classement en question est l’œuvre de Global Fire Power (GFP), un site américain spécialisé depuis 2006, dans les questions de défense. Annuel, le Top 35 des armées de l’Afrique se fait sur la base des capacités militaires conventionnelles (terre, mer, air) à travers une cinquantaine d’indicateurs.

Mais pourquoi cet aveu très exactement ? Global Power Fire mettrait évidemment tout sur le compte de Wagner ou de quelques hélicos de drones de Su-25 ou encore de ce fabuleux radar 3d russe livré au Mali et qui est capable de servir de noyau à un système de DCA inter-sahélienne anti-Occident, mais la réalité est la présence des paramilitaires ou les armements russes n’ont fait que déchirer la voile sur les vraies capacités des Famas que des années d’occupation militaire de Barkhane avaient occulté. Au fait, ce qui apparaît désormais c’est FAMAS sans censure française sans campagne de désinformation sans Minusca complice des terroristes et constamment en quête de faire passer le bourreau pour la victime et vice versa. 

Ceci étant, le jeudi 8 décembre 2022, les chefs d’état-major et directeurs de services des Armées, ont été reçus par le président Assimi Goïta. Le ministre malien de la Défense Camara a rappelé que le Mali s’est fixé comme priorité absolue la sécurisation du territoire national. Selon le Colonel les nouvelles acquisitions d’équipements sophistiqués terrestres, aériens et aéromobiles ont rapidement permis aux forces de défense et de sécurité maliennes d’obtenir des résultats probants. À ces acquis s’ajoute une meilleure compréhension de l’environnement de travail.

Certes les terroristes ont réussi à réadapter leur stratégie au contexte à l’aide bien effectif de leurs sponsors qui terrorisés font tout pour que le modèle malien ne réussisse pas, mais cette situation est aussi prise en compte par les Forces armées maliennes qui ont manifesté en si peu de temps une grande qualité d’endiguement des terroristes. C’est dans ce cadre qu’il faut comprendre l’approfondissement des liens militaires avec la Russie au même titre qu’une diversification des partenaires militaires du Mali. Le Mali pas plus que les autres pays sahéliens n’a besoin de parrain, mais de partenaires et c’est ce qu’a prouvé un an de partenariat Mali-Russie. 

Mais il y a plus, car ce partenariat tend à dépasser le seul militaire pour toucher l’économie et ceci est encore bien plus éprouvant pour le clan occidental.

La Russie fournira au Mali 60 000 tonnes d’hydrocarbures, 25 000 tonnes de blé et 35 000 tonnes d’engrais d’une valeur de 100 millions de dollars qui seront acheminées de Moscou à Bamako via le port de Conakry, selon le ministre de l’Économie et des Finances qui a souligné que cette première expédition doit permettre de tracer toutes les autres difficultés liées aux opérations de commerce entre le Mali et la Russie. Les opérations doivent vérifier si toutes les conditions sont effectivement réunies pour des envois de quantités beaucoup plus importantes et les premières commandes doivent atteindre un montant maximum de 100 millions de dollars. Et cela veut dire quoi exactement ? Le Mali établit un corridor via l’Algérie jusqu’en Russie qui neutralise par avance toute sanction. On comprend mieux pourquoi l’AFP accuse la Russie de convoitises minières...

2. Burkina : la France supplie le gouvernement

Que vient faire au juste, la secrétaire d’État française, chargée du Développement, de la francophonie et des partenariats internationaux, Chrysoula Zacharopoulou au Burkina Faso ?

Voyons ce qu’en dit RFI sur le sujet :
« Les échanges ont porté sur le nouveau format du partenariat entre les deux pays, surtout, les attentes des autorités burkinabè et dans le plein respect de la souveraineté du Burkina Faso. “Je ne suis venue ici influencer aucun choix ni aucune décision”, a-t-elle insisté ».
Mais Zacharopoulou n’est-elle pas plutôt porteuse d’un message de mise en garde contre le Burkina et son rapprochement avec la Russie, son détachement de la France et sa volonté de plus en plus amplifiée d’indépendance ? 

« Je suis venue pour porter un message clair, celui de la constance, de l’engagement de mon pays. La France reste engagée sur tous les plans : les plans humanitaires, sécuritaires, développement au degré et dans les formes que souhaitera l’autorité burkinabè. Nous sommes convenus avec le président Traoré d’avancer ensemble dans cet état d’esprit. » 

Sur le plan sécuritaire, elle a souligné qu’il n’est plus question pour la France de lutter contre le terrorisme à la place de leurs partenaires, mais de le faire avec eux, à leur demande, en appuyant leur stratégie. Dans ce sens, les forces spéciales françaises resteront au Burkina Faso aussi longtemps que leur présence est souhaitée par les nouvelles autorités. 

« Concernant l’opération Sabre, nous restons présents aussi longtemps que notre présence est souhaitée. Les militaires de Sabre sont bien présents, en accord avec les autorités du pays. » 

La France semble totalement désemparée, déboussolée et désespérée. Les déclarations de l’envoyé de l’Élysée ont un goût amer, celui de revivre le cauchemar malien. Celui de revivre le scénario centrafricain...

Mais le Burkina a choisi son chemin, celui de l’indépendance.

Le jeu de l’apaisement avec le Burkina ne marche plus. La voie est tracée et les décisions sont prises. 

3. Le Cameroun, dans le viseur occidental ?

Le Cameroun vient de se voir octroyer un « carton rouge » par la Commission européenne (CE) en raison de l’insuffisance de ses efforts dans la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN).

Mais que cherche réellement l’UE à travers ses pressions ? Qu’est-ce qui gêne au Cameroun, cet axe colonialiste ? 

Nous avons contacté Pierre Claver Nkodo, éditorialiste et directeur de la publication Horizons nouveaux, magazine international paraissant à Douala au Cameroun, afin d’en savoir plus sur la situation.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV