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Furieux du vote de l'ONU, Israël suspend la carte de voyage du ministre palestinien des Affaires étrangères

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le ministre des Affaires étrangères de l'Autorité palestinienne, Riyad al-Maliki, s'exprime lors d'une conférence de presse dans la ville de Ramallah, en Cisjordanie, le 22 septembre 2020. (Flash90)

Le régime israélien a suspendu, dimanche, le laissez-passer VIP du ministre palestinien des Affaires étrangères Riyad al-Maliki, qui facilite les déplacements du ministre à l'intérieur et autour de la Cisjordanie occupée.

Le régime a invalidé ce laissez-passer dimanche 8 janvier au lendemain d’une même décision prise contre trois responsables du parti Fatah palestinien qui avaient rendu visite à un prisonnier palestinien récemment libéré après quatre décennies de détention dans les geôles israéliennes.

Le laissez-passer facilite les déplacements des fonctionnaires dans et autour des territoires palestiniens occupés en 1948 et en Cisjordanie occupée en 1967, et leur permet de circuler entre la Cisjordanie et la Jordanie. 

Les forces israéliennes ont confisqué le laissez-passer de Riyad al-Maliki alors qu'il passait de la Jordanie à la Cisjordanie occupée, a indiqué son bureau.

« Le ministre poursuivra son travail et ses activités diplomatiques avec ou sans le laissez-passer », a ajouté Ahmed al-Deek, un assistant de Maliki.

Dimanche, le nouveau ministre israélien d'extrême droite, Itamar Ben-Gvir, a ordonné aux forces du régime de retirer les drapeaux palestiniens des espaces publics. Un plan vise à annuler les règlements qui permettent à tout député de rencontrer des combattants de la liberté palestiniens incarcérés dans les prisons israéliennes.

Ben-Gvir a publié une déclaration, disant qu'il avait informé le président du Parlement, Amir Ohana, de son intention de revenir à un protocole plus ancien, selon lequel un seul législateur de chaque faction serait autorisé à rendre visite aux prisonniers palestiniens, à condition que les visites se déroulent sous strict surveillance.

Ben Gvir lui-même a été condamné à plusieurs reprises pour avoir soutenu le terrorisme sioniste et pour incitation au racisme contre les Arabes et les non-juifs.

La semaine dernière, Ben Gvir a visité la prison de haute sécurité de Nafha, récemment rénovée, pour revoir les conditions d'emprisonnement des prisonniers politiques palestiniens et s'assurer que ces conditions ne s'améliorent jamais.

Ces mesures font partie d'une série de mesures que le soi-disant cabinet de sécurité du régime israélien a prises depuis vendredi 30 décembre en réponse au vote de l'Assemblée générale des Nations unies visant à renvoyer l'occupation des territoires palestiniens par Tel-Aviv à la Cour internationale de Justice (CIJ).

Le régime de Tel-Aviv est furieux depuis le 30 décembre, date à laquelle l'Assemblée générale a adopté la résolution demandant à la CIJ son avis juridique sur l'occupation.

Dans des remarques télévisées devant le cabinet israélien dimanche, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré que les décisions de représailles du régime israélien impliquaient, entre autres mesures, « des sanctions contre des personnalités palestiniennes ».

« L'Autorité palestinienne a promu une résolution anti-israélienne extrémiste aux Nations Unies », a déclaré Netanyahu.

Vendredi également, le régime israélien a décidé de retenir des millions de dollars de revenus de l'Autorité palestinienne et d'imposer un moratoire sur les projets de construction palestiniens dans la majeure partie de la Cisjordanie.

Les responsables palestiniens ont condamné les mesures israéliennes, affirmant qu'ils continueront d'essayer d'obtenir un soutien à l'étranger.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV