L'année 2022 a bien été la plus chaude jamais enregistrée en France. Une température moyenne annuelle de 14,5°C a été calculée sur l'ensemble de l'an dernier, a officialisé Météo France, vendredi 6 janvier. Ce record est un « symptôme du changement climatique », soulignent les prévisionnistes.
Cette année « 2022 se classe au premier rang » depuis le début des relevés en 1900, « très loin devant 2020, qui détenait jusqu'à présent le record », avec 14,07°C, selon l'organisme public.
« Tous les mois de l'année ont été plus chauds que la normale, à l'exception des mois de janvier et d'avril », rapporte Météo France. Sur l'ensemble de l'été, un nombre record de 33 jours de vagues de chaleur a été enregistré.
Très chaude, l'année 2022 aura été également « exceptionnelle » au niveau de la sécheresse, selon Météo France, qui a enregistré un « déficit pluviométrique record » de quelque 25% depuis le début des relevés en 1959. Ce déficit, dont le chiffre précis doit être publié ultérieurement, est quasi similaire à celui mesuré en 1989.
La sécheresse des sols aura été l'une des plus longues et des plus étendues en France, avec trois quarts du territoire concerné. « La sécheresse a ainsi été moins généralisée qu'en 1976 ou 2011 mais plus qu'en 2003 », note Météo France. Une douzaine de départements connaissent toujours des arrêtés de restrictions d'eau, selon le site gouvernemental Propluvia.
Météo France note également un « ensoleillement exceptionnel sur la plupart des régions » en 2022, « le plus souvent excédentaire de 15% » et avec « de nombreux records notamment sur la moitié nord du pays ». « Rennes a par exemple enregistré 2 088 heures de soleil sur l'année » écoulée, contre une moyenne de 1 761 heures annuelles sur la période 1991-2020.
Pour rappel, la 27e Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP27) s'est tenue à Charm el-Cheikh, en Égypte. Les résultats des négociations de cette réunion indiquent que non seulement les pays ne sont pas parvenus à un bon accord compte tenu de leurs intérêts, mais ont également empêché les progrès réalisés lors de la réunion précédente. Cependant, il semble que les intérêts de certains pays n'aient pas permis d'aborder la question des émissions de gaz à effet de serre, qui est considérée comme la menace la plus importante pour la planète.
Frans Timmermans, le vice-président de la Commission européenne, a également estimé que l'accord qui en a résulté n'était pas suffisant pour faire avancer les humains et la planète. Il a également souligné que l'accord ne créait aucune obligation supplémentaire pour les principaux producteurs de gaz à effet de serre de réduire la pollution.
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a également souligné à l'issue de cette rencontre : « Notre planète est toujours aux urgences. Nous devons réduire considérablement les émissions des gaz, et c'est quelque chose que cette conférence sur le changement climatique n'a pas mentionné. »