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Les analyses de la rédaction :
Burkina : la France expulsée du ciel
Lors d’une rencontre avec les forces vives de la région des Hauts-Bassins, le chef de l’État, le capitaine Ibrahim Traoré a annoncé que les conventions régissant l’aéroport de Donsin seront suspendues et les textes relus. Cette annonce intervient quelques jours après que des ouvriers aient trouvé la mort suite à l’effondrement de la dalle d’un bâtiment en construction au sein dudit aéroport. Cet effondrement qui a eu lieu le 30 décembre 2022 a aussi fait six blessés.
Pour mémoire, en 2021, le Burkina Faso a signé une concession de 30 ans avec le groupe français Meridiam pour la conception, la construction, le financement, l’exploitation et la maintenance de l’aéroport de Donsin. Et du coup c'est le séisme, car les Français qui continuent à maintenir leur contingent militaire au Burkina, et ce au nom de la lutte contre le terrorisme ne font pas de cet aéroport qu'un usage civil. C'est tout le ciel du Burkina, tous les vols militaires de l'armée burkinabè qui sont placés sous leur contrôle avec tout ce que cela comporte comme risque pour la sécurité nationale du pays, qui est la cible depuis au moins deux ans d'un scénario hybride déjà exécuté au Mali. En ce sens que la force Sabre finance et réarme les terroristes djihadistes qu'elle prétend combattre tout en fourrant son nez dans l'action de l'armée Faso, en la compromettant du mieux qu'elle peut. Or, pour continuer cette perfide mission, le ciel burkinabè est d'une nécessité vitale aussi bien en matière de trafic aérien de l'armée française qu'en matière de largage de cargaisons militaires aux terroristes qui ne sont après tout que les agents des services secrets franco-occidentaux.
Il est vrai que depuis la prise du pouvoir par Traoré au Burkina Faso, plus le temps passe plus l’axe Occident se rend compte du fait qu’après le Mali, c'est désormais le Burkina qui est le centre d’une lutte anti-Occident acharnée, une lutte multidimensionnelle qui surprend plus d’un.
Au Burkina Faso, lancé depuis le 25 octobre dernier, le recrutement de 35 000 volontaires communaux et de 15 000 volontaires nationaux se poursuit. De nombreux jeunes se font enrôler suite à l’appel du capitaine Ibrahim Traoré, qui demande à chaque Burkinabè sa participation à l’effort de guerre dans le cadre d’une mobilisation populaire contre le terrorisme. Jeunes, personnes âgées, femmes ou hommes s’inscrivent.
La volonté du peuple burkinabé à s’investir dans l’installation de la sécurité dans leur pays est à tel point que même les médias mainstream tel que RFI ne peuvent plus le cacher.
Une fois de plus, c'est un coup trop dur que Traoré vient d’asséner à la France et qui après la double expulsion de la coordinatrice onusienne et de l'ambassadeur de France devrait déjà donner une petite idée de ce qui attend Paris au Faso.... la France vient de perdre le ciel burkinabé de la façon la plus subtile qui soit. Elle perdra aussi son sol quitte à retirer bientôt ses troupes...
Niger : le cadeau empoisonné des USA
Au Niger où la France et les États Unis tentent leur dernière chance pour sauver la peau de leur instrument de déstabilisation "Barkhane" après son désarroi total face aux Maliens et Burkinabés, le plan de déstabilisation rentre dans une nouvelle phase.
Les Forces armées du Niger ont réceptionné un avion C-130 offert par le gouvernement américain. La cérémonie de remise a eu lieu mercredi 4 janvier à la Base aérienne 101 de Niamey, a-t-on appris d’une publication de l’armée nigérienne sur les réseaux sociaux.
La note d’information précise que « cet Hercule C-130 est le deuxième que les États-Unis ont offert à l’Armée de l’Air du Niger ».
Un cadeau empoisonné signé USA, et ce, dans un contexte où l'armée nigérienne a annoncé, lundi, avoir neutralisé plus de quarante terroristes lors d'opérations menées près des frontières du Burkina et du Mali, dans l'ouest du Niger, ainsi que dans la région de Diffa, près du Lac Tchad, dans l'est du pays.
En effet, malgré un redéploiement de Barkhane au Niger, sous le mécontentement du peuple, l'armée avance et bénéficie du soutien de son peuple.
"Dans la zone de Tangouna, une patrouille a intercepté un convoi logistique terroriste, suite à cela deux terroristes ont été neutralisés", a indiqué l'armée.
"L'opération Emalobe 2 entamée depuis plusieurs jours dans la zone a permis de dresser le bilan provisoire suivant : quatre-vingt-douze motos ennemies saisies et détruites, huit terroristes neutralisés", a ajouté la même source, précisant que six militaires ont été blessés au cours de l'accrochage.
La zone de Tangouna est située près de la frontière entre le Niger et le Burkina Faso. Près de la même frontière, l'armée a déploré la mort d'un policier suite à l'attaque d'un poste de contrôle par des hommes armés non identifiés. Dans la zone de l'opération Almahaou, près de la frontière avec le Mali, le "bulletin des opérations" des FAN rapporte que "vingt-cinq terroristes ont été neutralisés après une frappe aérienne".
Ce cadeau empoisonné ne peut en aucun cas détourner l'attention du peuple. La présence militaire française au Sahel, déployée dans le cadre de l’opération Barkhane de pseudo lutte contre les groupes terroristes, est de plus en critiquée dans ses anciennes colonies comme au Mali, au Niger et au Burkina Faso et dans plusieurs autres pays d’Afrique de l’Ouest.
Poussée hors du Mali, quelque 3 000 militaires français sont toujours déployés dans le Sahel, tout particulièrement au Niger, l’un des principaux alliés de la France dans cette région. En avril, les députés nigériens avaient largement voté en faveur d’un texte autorisant le déploiement de forces étrangères sur le territoire, notamment françaises, pour combattre les terroristes.
La présence française est en train de marquer sa sortie définitive du continent africain. La fin de la Françafrique est très proche, mais les États-Unis tentent de reprendre la place. Et il est clair que leur politique n’est vraiment pas différente de celle de la France. La souveraineté du continent africain doit arrêter d’être constamment bafouée, les Africains ne comptent plus se laisser faire et montrent qu’ils sont prêts à défendre leur pays et leur continent face au néocolonialisme.
La tournée africaine du Pape :
Le pape François doit se rendre à la fin du mois de janvier en RDC et au Soudan du Sud. Initialement prévue en juillet, cette tournée africaine avait été repoussée pour raison de santé.
L’étape congolaise, qui commence le 31 janvier 2023, sera moins ambitieuse qu’envisagé précédemment, puisque François restera à Kinshasa et ne se rendra pas dans l’Est. La situation sécuritaire au Nord-Kivu, occupé en partie par les rebelles de M23, ne permet plus au pape de se rendre dans cette partie du pays et surtout d’envisager une grande messe au pied du Nyiragongo, zone qui a connu des combats ces dernières semaines.
Quels sont les objectifs de cette visite ?