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Les sanctions occidentales contre l'IRIB, un exemple clair de « dictature médiatique » (Jebelli)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Peyman Jebelli, directeur de la Radio Télévision de la RII (IRIB)

Le PDG de l’IRIB dit que les sanctions imposées à la radiodiffusion iranienne sont un exemple clair de dictature anti-révolutionnaire.

Peyman Jebelli, directeur de la Radio et Télévision de la RII, a déclaré que le boycott du radiodiffuseur était un exemple clair de dictature anti-révolutionnaire : « Lorsque les institutions hégémoniques occidentales et internationales tentent de boycotter le radiodiffuseur, elles montrent que cette dictature ainsi que la violation des revendications de liberté d’expression, avec lesquelles ils assourdissent les oreilles du monde entier depuis des années, se produisent facilement. »

Le directeur de la radiodiffusion de la République islamique d’Iran a fustigé les sanctions imposées par l’Occident aux médias d’État, affirmant que les interdictions contrevenaient au principe de la liberté d’expression et qu’elles constituaient une manifestation claire de la « dictature médiatique ».

« Pendant des années, nous avons été témoins de contradictions évidentes entre les slogans et les actions de ceux qui revendiquent la liberté d’expression, la démocratie et le respect de la société, dont l’un des exemples est la violation par les États-Unis des droits de l’homme en imposant des sanctions à la radiodiffusion de la République islamique d’Iran », a déclaré Peyman Jebelli.

Selon Jebelli, « [l’IRIB, en tant que média national du pays] produit du contenu et fournit des informations conformément aux besoins et aux conditions de la société et du pays et contribue également au progrès du pays ».

« Si la liberté d’expression est censée exister, les médias nationaux en tant que tribune destinée à l’expression des opinions des gens et de gestion de l’opinion publique, feront leur travail, et les médias [occidentaux] feront aussi leur travail, ainsi les deux parties devraient jouir de cette liberté [d’expression] », a affirmé le PDG de l’IRIB.

Lire aussi : Sanctions contre Press TV : l’Iran dénonce l’hypocrisie occidentale sur la liberté d’expression

Jebelli a d’ailleurs dénoncé le double langage de l’Occident envers la question de la liberté d’expression en posant la question suivante : « Comment se fait-il que les médias anti-iraniens — qui sont occupés jour et nuit pour provoquer des émeutes et entraîner des émeutiers et qui perturbent la situation sécuritaire en Iran et d’autres pays — continuent librement leurs activités au cœur de l’Europe et qu’aucune réglementation ne soit appliquée sur eux, mais l'IRIB, qui est un média spécifique à la République islamique d’Iran et dont les activités se définissent conformément à la loi, est accusé de violation des lois [des médias] et ils ne peuvent même pas tolérer l’existence de ce média sur satellites ? »

En novembre dernier, l’Office of Foreign Assets Control (OFAC) du département du Trésor des États-Unis a placé le directeur de l’IRIB, Peyman Jebeli, le PDG de la chaîne anglophone Press TV Ahmad Norouzi, le vice-directeur général de l’IRIB, Mohsen Barmahani, le directeur du département des programmes de Press TV, Yousef Pour-Anvari, ainsi que les correspondants principaux de l’IRIB Ali Rezvani et Ameneh Sadat Zabihpour sur la liste des personnalités sanctionnées par la Maison Blanche.

L’OFAC a prétendu que l’IRIB avait diffusé « des centaines d’aveux forcés de détenus iraniens, binationaux et internationaux en Iran » lors des récentes émeutes qui ont éclaté à la suite de la mort d’une jeune femme d’origine kurde dans la capitale iranienne, Téhéran.

Âgée de 22 ans, la jeune femme Mahsa Amini s’est évanouie dans un poste de police à Téhéran et a été déclarée morte trois jours plus tard à l’hôpital. Un rapport officiel de l’Organisation iranienne de médecine légale confirme que la mort d’Amini avait été causée par une maladie plutôt que par de prétendus coups à la tête ou à d’autres organes vitaux du corps.

Les émeutiers se sont déchaînés et ont brutalement attaqué les forces de sécurité, causant des dommages massifs aux biens publics. Parallèlement, les puissances occidentales, en particulier les États-Unis, leur ont apporté leur soutien sans merci.

Les sanctions américaines contre Press TV ont été établies en novembre une semaine après que l’Union européenne a imposé des sanctions à un nombre d’institutions et d’individus iraniens, dont Press TV, pour ce qu’elle a appelé « violations des droits de l’homme » pour la gestion des émeutes soutenues dans le pays.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV