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Fusillade à Paris: l’ambassadeur français à Ankara a été convoqué

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des affrontements éclatent entre des manifestants kurdes et la police, lors des manifestations en France. ©AFP

Le ministère turc des Affaires étrangères a convoqué, lundi 26 décembre, l'ambassadeur de France pour l'échec du gouvernement français à arrêter la diffusion de la « propagande noire » contre la Turquie, depuis le meurtre de trois Kurdes à Paris, lors d’une fusillade le 23 décembre.

Le ministère turc a ainsi exprimé son « mécontentement » au sujet de l'attitude des autorités françaises face aux manifestations du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) en France à la suite de la fusillade mortelle de vendredi qui a fait trois morts au sein du centre culturel kurde. La Turquie dit attendre du gouvernement français qu'il analyse « avec précision » les violentes manifestations à Paris et a appelé au bon sens pour empêcher le PKK de réaliser un « agenda insidieux ».

En effet, après la fusillade, des Kurdes vivant à Paris sont descendus dans la rue, certains brandissant des drapeaux du PKK, considéré comme une organisation terroriste par la Turquie et ses alliés occidentaux. D'autres manifestants ont scandé des slogans anti-Turquie et brandi des banderoles avec des devises accusant Ankara d'être un « État tueur » et liées à la fusillade.

Ceci étant, une source diplomatique française a fait savoir que l'ambassadeur de France en Turquie, Hervé Magro, a été convoqué suite à la déclaration d'Ankara concernant le peu d'efforts déployés par les responsables français pour mettre fin à la propagande anti-turque initiée par le gouvernement français en soutien au PKK.

« Nous avons exprimé notre mécontentement face à la propagande noire lancée par les cercles du PKK contre notre pays et au fait que le gouvernement français et certains politiciens sont utilisés comme des instruments de cette propagande », a indiqué la source diplomatique turque.

Déclarant que les fausses allégations du PKK ont été utilisées « par des responsables du gouvernement français et certains politiciens » contre Ankara, la source diplomatique a annoncé : « Nous attendons de la France qu'elle agisse avec prudence face à l'incident susmentionné ».

Au cours des dernières années, les relations bilatérales entre la Turquie et la France ont été entachées par leurs positions opposées sur la guerre en Syrie et une série d'autres différends.

Rappelons que vendredi 23 décembre, peu avant midi, un homme a ouvert le feu près du centre culturel kurde Ahmet-Kaya, dans un quartier animé du Xe arrondissement de Paris, prisé des communautés turques et kurdes. Une femme et deux hommes sont morts.

La police française a arrêté le suspect de 69 ans qui, selon les autorités, avait récemment été libéré de détention en attendant son procès pour une attaque au sabre contre un camp de migrants dans la capitale l'année dernière. Celui-ci a avoué une haine « pathologique » envers les étrangers et a passé près d'une journée dans un établissement psychiatrique avant d'être renvoyé dimanche en garde à vue.

Sa garde à vue a été levée lundi matin et il va être présenté à un juge d'instruction en vue d'une éventuelle mise en examen, a indiqué le parquet de Paris. 

Une information judiciaire a été ouverte pour assassinat et tentative d'assassinat en raison de la race, l'ethnie, la nation ou la religion, ainsi que pour acquisition et détention non autorisées d'arme, a ajouté le parquet, précisant avoir requis le placement en détention provisoire du suspect.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV